Piège pour un homme seul

Élisabeth et Daniel ont vécu un coup de foudre aussi soudain qu’explosif ! Mariés après seulement quelques mois, les voilà profitant de leur lune de miel dans un charmant chalet de montagne.
Seulement, à la suite d’une dispute, Élisabeth est partie et n’est jamais rentrée. Au bout de huit jours d’absence, Daniel est de plus en plus inquiet et s’en remet au commissaire de police de la région.
C’est précisément à ce moment que le curé du village voisin se présente chez Daniel et lui ramène Élisabeth. Du moins, une femme qui prétend être Élisabeth. Daniel panique, ça n’est évidemment pas sa femme qui s’installe chez lui ! Mais sa colère ne plaide pas en sa faveur, et tout le monde semble étrangement disposé à croire l’usurpatrice, qui connaît étonnamment bien la maison.
Le commissaire doute, Daniel pourrait être pris d’un accès de folie, pourtant, quelque chose cloche et personne n’est vraiment capable de prouver sa vérité.
À moins, bien sûr, que la supercherie ne s’étende plus en profondeur… Et pendant que l’on tergiverse, l’étau se resserre autour de Daniel et l’issue fatale semble inéluctable…
Sauf si un dernier retournement de situation parfaitement hitchcockien — le maître du suspense lui-même a voulu adapter la pièce au cinéma — vient bouleverser toutes nos certitudes.




Piège pour un homme seul

Premier acte

Fin d’après-midi. Soleil pourpre.

Un certain désordre règne dans la pièce. Daniel, habillé très simplement, est allongé sur le grand divan et lit un magazine. Il se sert copieusement du whisky et boit entre les bouffées de sa cigarette. Il est très nerveux, va et vient.

Un bruit de voiture qui s’arrête et une portière qui claque. Daniel se dresse d’un bond et va à la baie.

Apparaît le commissaire de police, accompagné des deux agents qui s’éloignent dès qu’il est entré.

DANIEL Bonjour, monsieur le commissaire… Entrez…

COMMISSAIRE Je ne fais que passer, monsieur Corban.

DANIEL Alors ? Alors ?

COMMISSAIRE Alors… rien !

DANIEL Comment rien ?

COMMISSAIRE Aucune nouvelle.

DANIEL Vous faites cinq kilomètres de Chamonix à ici pour m’annoncer que vous n’avez pas fait d’enquête ?

COMMISSAIRE J’ai fait un rapport. Il suit son cours.

DANIEL Il suit son cours. Je n’en ai rien à faire. Ce que je veux, ce sont des résultats. Avez-vous des nouvelles de ma femme ? Oui ou non ?

COMMISSAIRE Je vous en prie, ne criez pas, monsieur, ou je repars !

DANIEL Je vous demande pardon. Asseyez-vous…

COMMISSAIRE Je n’ai pas le temps. Je viens de Saint-Jean et, en rentrant sur Chamonix, j’ai cru bon de vous faire une visite de politesse… pour voir comment vous vous portiez ! Seulement votre accueil n’est pas particulièrement aimable ! Alors, si je vous dérange…

DANIEL Monsieur le commissaire, je vous présente mes excuses.

COMMISSAIRE Je les accepte. Vous n’êtes pas de bonne humeur, mon vieux, et je le comprends. Mais ne vous torturez pas l’esprit ! Votre femme reviendra. Une fugue, ce n’est qu’une fugue… Il doit y avoir en France, par an, au moins 10 000 maris quittés par leurs femmes… et tout s’arrange dans 99 % des cas.

DANIEL Qu’avez-vous fait, vraiment fait, pour la retrouver ?

COMMISSAIRE Ah ! mon vieux, la police n’est pas chargée de ramener par l’oreille les épouses infidèles !

DANIEL Ma femme ne m’est pas infidèle ! Elle est partie après une dispute… et elle est partie seule !

COMMISSAIRE Sait-on jamais ! J’ai transmis à la préfecture votre déclaration : « Vous êtes sans nouvelles de votre femme, en fuite depuis dix jours, et vous ne répondez pas des dettes qu’elle pourrait contracter en votre nom, étant mariés sous le régime de la communauté. » (Daniel boit.) Et évitez l’alcool.

DANIEL Oh !… Voulez-vous prendre un verre ?

COMMISSAIRE Non, merci. Est-ce que vous buvez toujours comme ça ?

DANIEL Oh ! un peu !

COMMISSAIRE Votre femme ne serait-elle pas partie pour cette raison ?

DANIEL Oh ! non !

COMMISSAIRE Vous vous disputiez souvent ?

DANIEL Quelquefois. Comme tous les jeunes mariés. C’est trop bête… Je sais qu’elle boude… Elle va revenir.

COMMISSAIRE Où pensez-vous qu’elle soit allée ? Avez-vous écrit quelque part ?

DANIEL J’ai écrit chez elle, à Paris, où elle a un appartement. Je dis chez elle, c’est chez nous, mais comme je n’y ai pas encore mis les pieds… Ma lettre m’est revenue, comme je vous l’ai dit. La concierge a l’ordre de faire suivre le courrier ici. Alors !

COMMISSAIRE Des parents ? des amis ?

DANIEL Nous n’avons pas d’amis réguliers, et pour ce qui est de la famille de ma femme – moi, je suis orphelin –, je ne la connais pas encore. Nous ne sommes mariés que depuis trois mois. D’ailleurs, elle voit très peu ses parents. De vagues cousins et oncles riches et ennuyeux, paraît-il ! Elle les fuit.

COMMISSAIRE Où pourrait-elle être ? Vous n’avez pas idée ?

DANIEL Bah ! À Cannes ou à Deauville. Avec tous les copains de rencontre. Elle s’ennuie comme je m’ennuie. Et elle ne veut pas céder… Je la connais, mon Élisabeth ! Moi, si je savais où elle se trouve, je serais déjà parti… Mais j’ai peur de quitter le chalet… Elle peut téléphoner ou revenir pendant mon absence !

COMMISSAIRE Elle va revenir, monsieur Corban. Je vous conseille d’attendre son retour ici. Elle va débarquer comme ça, sans crier gare. Ne vous inquiétez pas. De toute façon, si on nous la signale accidentée ou décédée, je vous avertirai tout de suite.

DANIEL Quoi ? Vous êtes fou, non ?

COMMISSAIRE Ce sont des choses qui arrivent.

DANIEL Ah ! non, non, ça serait horrible ! Tout serait de ma faute. Élisabeth est tellement mieux que moi. Elle a tellement fait pour moi, et moi je lui ai rendu la vie impossible. Voilà la vérité. Elle ne reviendra plus…

COMMISSAIRE Mais si ! Et ça vous servira de leçon…

DANIEL Ça, oui !

COMMISSAIRE Avez-vous besoin de quelque chose ?

DANIEL Non, merci.

COMMISSAIRE Vous arrivez à vous débrouiller tout seul dans ce chalet ?

DANIEL Je téléphone à l’épicerie. On me livre le ravitaillement. D’ailleurs, pour ce que je mange…

COMMISSAIRE Écoutez-moi : vous êtes jeune. Même si elle ne revient pas, ne gâchez pas votre vie… Rien ne vaut la peine d’un sacrifice. Vous vous êtes marié en juin, elle vous quitte en septembre. Trois mois, c’est une goutte d’eau dans toute une existence !

DANIEL Facile à dire…

COMMISSAIRE Soyez philosophe ! Avec ce genre de femmes riches et capricieuses, d’une éducation différente de la nôtre, il faut abdiquer… Elle vous demandera le divorce par correspondance… c’est classique…

DANIEL Quoi ? Divorcer ? Ce serait le bouquet ! Alors qu’elle m’a supplié… Je ne voulais pas l’épouser… J’avais des complexes. Et elle me ferait ça ! Voilà ! Vous êtes venu pour ça ! Allez ! Donnez-moi le papier que vous avez dans la poche, que je le signe. Donnez-le-moi ! Que je la délivre de moi, cette garce… Tant pis si j’en crève… Allez… donnez-moi le papier !

COMMISSAIRE Je n’ai pas de papier de divorce à vous proposer ! Je vous ai dit que je n’avais pas de nouvelles de Mme Corban, c’est la vérité, et je ne mens jamais, moi, monsieur.

DANIEL Ah bon ! Attendons alors des nouvelles de cette chère Élisabeth et achevons les vacances dans ce chalet avec l’espoir de la joie du retour. (Il boit sec et se met à chanter et brailler, goguenard.) Reviens… veux-tu ? Ton absence a brisé ma vie… (Il s’écroule sur le divan en pleurant.) Je l’aime toujours, comme un imbécile !

COMMISSAIRE Ah ! misère ! C’est pas beau à voir !

Il enlève la bouteille de sa portée, lui tape sur l’épaule, soupire et il sort, philosophe.

On entend la voiture de la police qui part. Daniel s’allonge et s’assoupit. À la terrasse, on voit arriver l’abbé Maximin. C’est un jeune homme, avec un visage ouvert et sympathique. Il frappe au carreau puis, voyant Daniel, il s’avance et le regarde avec un sourire. Enfin il touche le bras du dormeur. Daniel se retourne en sursaut, avec un petit cri, qui fait rire l’abbé.

DANIEL Heu ?

MAXIMIN Bonjour, monsieur, ou plutôt bonsoir.

DANIEL Bonsoir, monsieur le curé.

MAXIMIN Vous dormiez comme un ange. J’avais scrupule à vous réveiller !

DANIEL Non, non. Je ne dormais pas, je…

MAXIMIN Vous êtes bien monsieur Corban, Daniel Corban, n’est-ce pas ?

DANIEL Oui.

MAXIMIN Je connaissais la maison et la propriétaire, mais pas le propriétaire ! Je me présente. Je suis l’abbé Maximin, je remplace depuis quelque temps le curé du village de Saint-Jean. Sans doute connaissez-vous M. le curé Simonat ?

DANIEL Non. Je n’habite pas ici. Je suis en vacances. Le chalet ne m’appartient pas.

MAXIMIN Ah ! oui, parfaitement.

DANIEL Mais asseyez-vous, monsieur l’abbé. Vous prendrez bien un verre de quelque chose avec moi ?

MAXIMIN Je ne dis pas non. L’automne est frais.

DANIEL Cognac ?

MAXIMIN Oui, un peu de cognac… Je me suis permis de frapper à votre porte, car j’ai une image pieuse à remettre à Mme Corban.

DANIEL Une image ?

MAXIMIN C’est une tradition dans nos églises de montagne. On donne une image bénie quand on reçoit un don.

DANIEL Ma femme vous a fait un don ?

MAXIMIN Oui, l’autre semaine, au cours de ma visite des chalets d’estivants. J’ai reçu d’elle 20 000 francs anciens. C’est une somme ! Votre femme est la bonté même, monsieur.

DANIEL Sans aucun doute.

MAXIMIN Voici l’image.

DANIEL Et voici le cognac ! (Ils échangent avec un petit sourire.) Est-ce que ça porte bonheur, cette image ?

MAXIMIN Oh ! bonheur ! Dieu seul est juge !

DANIEL Eh bien, je la donnerai à ma femme… si je la revois… car la généreuse donatrice est partie, monsieur l’abbé. Elle a fichu le camp de la maison. Une belle garce, oui. À sa santé. (Il boit sec.)

MAXIMIN Je suis désolé ! Mon cher ami, croyez-moi… lorsqu’on a la chance dans la vie…

DANIEL Oh ! pas de sermon, s’il vous plaît.

MAXIMIN Je ne compte pas vous faire un sermon ! D’ailleurs, les sermons, c’est vieux jeu, comme ma soutane. Mais moi je suis pour la soutane. Sans elle, il n’y a plus de curé ! Ah ! la vie moderne vous dévore… À présent, les jeunes abbés font de la psychanalyse… Ça fait Nouvelle Vague en diable ! Enfin… « en diable »… façon de parler.

DANIEL Tiens, vous me faites rire.

MAXIMIN C’est le but de ma vie : faire rire ! Le rire tue les microbes du cœur… (Un temps.) Puis-je vous poser une question ?

DANIEL Oui, je vous en prie.

MAXIMIN Aimez-vous toujours votre femme malgré cette escapade ?

DANIEL Hélas oui !

MAXIMIN Vous vous êtes mariés à l’église, j’espère ?

DANIEL (Perdu soudain dans ses souvenirs.) Oui, monsieur l’abbé. Rassurez-vous. Au mois de juin. Un amour de vacances qui se transforme en mariage… Le temps de publier les bans… une petite église au fond des pins… Elle et moi, et deux vieux clochards comme témoins. Le voyage de noces à Venise… Elle y était déjà allée, mais pas moi. C’était merveilleux. J’étais heureux. Un de mes amis m’écrit là-bas et me propose de me prêter son chalet en Savoie. Quelle aubaine ! On s’installe ici et, face à face, dans la solitude, on se heurte. On se réconcilie, et le deuxième soir, encore une dispute. Élisabeth fait sa valise et disparaît. Je pense qu’elle va revenir. Non. Non… Il y a de cela dix jours. Et cet imbécile de commissaire ne trouve rien de mieux à me dire que « si elle avait eu un accident, ça se saurait » ou alors « elle va peut-être divorcer par correspondance ». Il y a de quoi devenir fou.

MAXIMIN Mon fils, comme disent les curés de campagne, votre peine est sincère… elle me touche. Seriez-vous prêt à recevoir votre femme ici, sans cri, sans reproche ?

DANIEL Comment ? Eh bien, oui.

MAXIMIN Alors vous méritez la bonne nouvelle que je vous apporte. Votre femme est de retour !

DANIEL Qu’est-ce que vous dites ?

MAXIMIN À la prière de 4 heures à Saint-Jean, dans l’église, je vois une dame en larmes. Je reconnais Mme Corban. Je la confesse amicalement. Elle n’ose pas revenir près de vous, craignant votre ressentiment. Alors je lui dis : « Dès que je suis libre, j’en fais mon affaire » et me voilà !

DANIEL (Les jambes lui manquent. Il titube.) Ma femme est dans votre village ?

MAXIMIN Non. Elle est derrière la maison… à 20 mètres de vous… et nous attendions avec impatience le départ de votre visiteur.

DANIEL C’est pas vrai ! C’est pas vrai ?

Il se trouve presque mal et tombe sur le divan.

MAXIMIN Allons ! allons ! Que je suis sot de vous avoir dit cela brutalement ! Respirez ! Vous n’avez pas d’eau de Cologne ?

DANIEL Dans le tiroir de la commode.

L’abbé va à la commode et, de dos, fouille dans les tiroirs. Ayant enfin trouvé l’eau de Cologne, il fait un geste de la main à la fenêtre, puis redescend frictionner Daniel, toujours sous le coup de l’émotion. Il lui passe de l’eau de Cologne sur la poitrine.

Paraît une jeune femme à la porte. Manteau de voyage et petite valise.

MAXIMIN Monsieur Corban, regardez !

DANIEL (Se lève et fait un pas.) Oh ! ce n’est pas vrai !

FLORENCE (Dans une grande émotion, se jette dans ses bras.) Mon chéri, mon Daniel, nous allons être heureux… Merci de me reprendre à la maison. Tu es bon… Merci, monsieur l’abbé. Je suis heureuse.

Elle sort vite vers la chambre.

MAXIMIN (Après un temps.) Voilà !

DANIEL (Ahuri.) Mais… ce n’est pas Élisabeth !

MAXIMIN Comment ?

DANIEL Cette femme n’est pas ma femme !

MAXIMIN Comment, cette femme n’est pas votre femme ? Qu’est-ce que vous me racontez ?

DANIEL Elle entre et me parle comme si… mais je ne la connais pas.

MAXIMIN Vous vous moquez de moi ?

DANIEL Est-ce que j’en ai l’air ?

MAXIMIN Comment pouvez-vous dire ?… Écoutez, vous m’avez promis de ne pas faire d’histoires, ce n’est pas gentil. Votre femme est là. Ma mission est accomplie. Le reste vous regarde.

DANIEL Monsieur l’abbé, ne me laissez pas seul. Je ne connais pas cette femme…

MAXIMIN Ce n’est pas Mme Corban ?

DANIEL Non.

MAXIMIN Vous êtes certain ?

DANIEL Absolument.

MAXIMIN Vous êtes encore sous le coup de l’émotion.

DANIEL Non, non… cette femme est une aventurière, une folle. (Il crie.) Madame, descendez, madame…

MAXIMIN Allons, allons, calmez-vous. Asseyez-vous, mon ami.

DANIEL Priez-la de sortir de chez moi et ramenez-la où vous l’avez trouvée.

MAXIMIN Oui, c’est ça. (Il appelle.) Madame Corban, voulez-vous descendre, je vous prie ? (À Daniel.) Dites-moi, êtes-vous sujet à des troubles, des absences ?

DANIEL Ça jamais !… Pourquoi me posez-vous cette question ? Vous ne me croyez pas ?

MAXIMIN Mais si, voyons !

DANIEL Cette femme n’est pas Élisabeth. Enfin, ce n’est pas la femme qui, ici, l’autre semaine, vous a fait la charité ?

MAXIMIN Mais… si, monsieur. C’est cette dame, excusez-moi ! Restez calme, votre cauchemar est fini. Votre femme est revenue.

DANIEL Qu’est-ce qui m’arrive ?

FLORENCE (Redescend.) Ah ! qu’il fait bon rentrer chez soi ! Je n’ai passé que deux jours dans ce chalet et je le regrettais déjà. Oh ! cette montagne ! Tiens, il faudra donner à boire à la grosse plante verte. J’ai l’impression qu’elle dépérit.

DANIEL Madame, je ne sais pas, mais…

FLORENCE Un instant, mon chéri. Je prends congé de mon bienfaiteur… (À l’abbé.) Que Dieu vous porte en compte la bonne action que vous venez de faire.

MAXIMIN Oh ! madame, ce n’est rien !

FLORENCE Pour votre paroisse. (Elle lui donne une enveloppe.)

MAXIMIN Oh ! madame Corban, c’est trop gentil.

FLORENCE L’argent n’a aucune importance, le cœur seul compte.

DANIEL Qui êtes-vous ?

FLORENCE Tu es pâle, mon ange, assieds-toi. Je vais te préparer à dîner. As-tu suivi ton régime ? Il me semble qu’il y a beaucoup de bouteilles. Le docteur t’a pourtant défendu de boire. Tu sais bien pourquoi ?… Mais si : tes nerfs, tes dépressions…

DANIEL Quoi, mes nerfs ? Quoi, mes dépressions ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

MAXIMIN Ah ! c’est donc ça !

FLORENCE Mais ce n’est pas grave, quelques malaises sans importance qui passent vite en général. Chéri… C’est moi !

DANIEL (Interdit.) Pourquoi cette comédie ? Ma femme est absente. Que me voulez-vous ? Pourquoi jouer ce rôle ?

FLORENCE Je n’aurais jamais dû partir. Regardez dans...

Il vous reste 90% de ce texte à découvrir.


Achetez un pass à partir de 5€ pour accédez à tous nos textes en ligne, en intégralité.




Retour en haut
Retour haut de page