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Des pièces LGBTQ+ sélectionnées pour le mois des fiertés

En ce mois de juin, on vous propose de (re)découvrir des pièces portant haut les couleurs queer, car le théâtre, c’est aussi une scène porteuse d’enjeux sociétaux.

Ceci est mon corps – Agathe Charnet [modulable]

Une œuvre qui bouleverse les codes littéraires et théâtraux, une œuvre qui joue avec les frontières, avec la langue, et surtout, avec le corps, celui d’une femme désirante, née dans les années 90. Dans cette autofiction, on analyse le genre avec subtilité, on trace le fil poétique d’une vie féminine. Lorsque, à la trentaine, cette femme se découvre lesbienne, c’est un corps à redéfinir, à réinventer.

Angels in America – Tony Kushner [Modulable – 6 femmes / 15 hommes]

Automne 1985, à New-York. En pleine crise du SIDA, les histoires personnelles et les mouvements collectifs s’emmêlent. Aux États-Unis, on croise Prior et Louis, couple séparé par la maladie. On y voit Harper et Joe, mormons, traversant une sexualité troublée et incertaine, fragilisés par des questions religieuses. Pour compléter le tableau, découvrons un avocat aux scrupules douteux ayant magouillé avec le parti de Reagan, ainsi qu’un infirmier noir et drag queen. Enfin, un soupçon de fantastique shooté au Valium, lorsque le surnaturel s’en mêle : anges et prophète, fantôme d’Ethel Rosenberg… Tout ce beau monde évolue dans un monde ébranlé, loin des grands idéaux, et chacun aime, lutte, souffre, se bat.

Une histoire d'amour

Une histoire d’amour – Alexis Michalik [4 femmes – 1 homme]

Une rencontre, c’est l’ouverture des possibles, peut-être le début d’une histoire. Et les histoires, surtout si elles parlent d’amour, cela peut mal finir. Enfin, on ne sait pas vraiment, d’ailleurs, si l’amour a un terme. Cette pièce, ce sont cinq personnages, qui gravitent autour de ce grand sentiment, qui se cherchent, se construisent. Justine et Katia ont été follement amoureuses. Et puis, les orages arrivent, la colère, la jalousie. Lorsque Katia réussit à tomber enceinte, Justine la quitte, mettant un terme à leurs rêves et projets. Jeanne, sa fille, va, quelques années plus tard, grâce à l’aide de William, son oncle, aider Katia à affronter le cancer.

Pour un temps sois peu suivi de Transe – Laurène Marx

Pour un temps sois peu – Un monologue sur l’expérience d’une femme trans, de la prise de conscience à la transition. Un cheminement par étapes vers la quête de son identité, dans une langue percutante et directe.

Transe – Un échange, entre trois personnages. D’abord, il y a Émile, l’homme cisgenre. Ensuite, Max, non-binaire. Enfin, Laurène, femme trans. Les trois échangent, divergent, débattent, cherchent à communiquer, malgré leurs opinions différentes : ces trois, pourtant, sont la même personne. La construction d’un être, sous le prisme du temps, des évolutions, des découvertes.

Straight – Guillaume Poix [7 femmes – 5 hommes]

Depuis 2006, le mariage homosexuel est institutionalisé en Afrique du sud. Malgré les combats de Mandela pour la “nation arc-en-ciel”, l’homophobie est bel et bien présente dans ce pays marqué par l’histoire, les divisions raciales et la misogynie. Sept femmes homosexuelles, victimes de “viols collectifs”, décident de se mobiliser à l’occasion de la coupe du monde de football de 2010. Les violeurs, prenant pour cible des femmes lesbiennes, utilisent comme motif l’objectif de les remettre dans le “droit chemin”. Dans ce contexte particulièrement perturbé, des destins singuliers tentent de changer le cours de l’histoire. Une pièce aux couleurs de l’arc-en-ciel qui dévoile des histoires oubliées et parvient à transmettre toute la beauté d’un combat aujourd’hui encore actuel.

Faire l'amour

Faire l’amour – Adrien Cornaggia [6 femmes – 4 hommes]

Deux jeunes femmes se rencontrent. De prime abord, elles n’ont pas beaucoup en commun ; Jade dit tout de but en blanc, et passe la majeure partie de son temps à se balader avec sa chienne comme fidèle compagne. Tania, elle, reste très silencieuse, ne sait pas trop où aller. C’est finalement l’amour qui va se tisser entre ces deux-là, malgré les difficultés de la parole, malgré les hommes autour, les masculinistes. Soutenues par des bonnes fées, des bienveillantes qui les guident, leur amour peut éclore et se transformer en une jolie histoire.

Deux amis – Pascal Rambert [2 hommes]

Charles Berling et Stanislas Nordey, deux acteurs à la genèse de cette pièce exploitant toute la richesse du langage de Rambert. Deux amis, un couple d’hommes, un couple d’artistes avant tout. Pour leur prochain spectacle, ils veulent remonter à la suite les quatre grands Molière. Alors qu’ils sont en pleine création, c’est l’explosion ; Stanislas voit un message qu’il n’aurait pas dû lire adressé à celui qu’il aime. Débats, éclats, froideur, fougue, dynamite et passion théâtrale dans une pièce sur l’amour écrite avec finesse.

Fake – Claudine Galea [2 femmes – 1 homme]

Amitié, amour, réseaux sociaux. Deux amies, meilleures amies même. L’une d’entre elles aime les garçons, elle raconte tout à l’autre. Pour la première, sa dernière histoire en date, c’est ce musicien avec qui elle échange en ligne, qu’elle n’a jamais vu. Quant à l’autre, elle aime plutôt une fille en particulier. Lorsque l’amour et l’amitié se confondent, lorsque l’amour devient virtuel, tout peut vite devenir compliqué. Surtout quand on est jeune, quand le lien social se passe derrière l’écran, quand le jeu n’en est plus un.

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