La victoire de Waterloo.

18 juin 2115 ! Décédé depuis trois siècles, l’empereur Napoléon est enfin autorisé à ouvrir les archives relatant la bataille de Waterloo. Il décide même de profiter des dernières inventions en matière de voyage à travers le temps pour retourner en 1815 afin de comprendre ce qui dans son plan n’a pas fonctionné. Parti pour modifier le cours de l’histoire il va tomber de haut en comprenant la raison de sa défaite.

Liste des personnages (6)

NAPOLEONHomme • Adulte/Senior • 94 répliques
NAPOLEON : Vous connaissez je crois, non ?
BEURDINHomme • Jeune adulte/Adulte • 51 répliques
Caporal BEURDIN : aide de camp de Napoléon, du bon sens quoique pas inventé la poudre (ce qui était pourtant utile dans le contexte de l'époque)
GROUCHYHomme • Adulte/Senior • 17 répliques
GROUCHY : général rendu responsable de la défaite de Waterloo (pas si évident en fait). Il était attendu sur le champ de bataille pour surprendre l'ennemi et est arrivé très en retard.
JOSEPHINEFemme • Adulte/Senior/Jeune adulte • 19 répliques
JOSEPHINE : ex ide Napoléon,; ex impératrice, un peu volage dans mon scénario...
UN LECTEUR (en off)Indifferent • Age indifferent • 2 répliques
LECTEUR : lit au début et l afin des passage de Victor HUO relatif à la bataille de Waterloo ("expiation"). Voix solennelle.
LE TECHNICIEN (en off toujours)Indifferent • Age indifferent • 16 répliques
LE TECHNICIEN : C'est lui qui dirige la machine à voyager dans le temps. Il négocie avec Napoléon les conditions (ne pas modifier le cours de l'histoire par exemple).

Décor (1)

DECOR UNIQUED’un côté de la scène : - Un siège et un bureau (de ¾ face au public) sur lequel est posé un vase avec un bouquet de fleurs (lilas si possible). - Napoléon a une lunette de vue en main et dans sa poche : un plan du champ de la bataille et un i-phone. - Un panneau d’entrée de village “WATERLOO“ est également posé de ce côté en avant-scène. De l’autre côté : un lit disposé perpendiculairement au bord de la scène. La tête de lit, paroi pleine, est tournée vers le public. Elle doit être assez haute pour dissimuler les personnages couchés, mais pas trop afin que leurs visages apparaissent dès lors que, couchés, ils se relèvent sur leurs coudes ou s’assoient. Et aussi un paravent. DECOR  : Ajouter en fond de scène (ou à défaut ailleurs sur la scène) un grand écran sur lequel seront projetées des photos ou des séquences filmées en lien avec les dialogues.ECLAIRAGE SCENE : Les 2 parties du décor (bureau et lit) doivent pouvoir être éclairées de façon autonome.COSTUMES : D’époque si possible.PARTICULARITE DU TEXTE De nombreux passages de texte sont empruntés à Jacques Brel (parfois adaptés) Ils sont soulignés et peuvent être dits ou chantés (à vous de choisir).

Le rideau s’ouvre. La scène est dans le noir.

Seul est éclairé le panneau d’entrée de village « WATERLOO ».

Aucun personnage visible sur scène, mais Grouchy et Joséphine sont déjà sur le lit, dissimulé dans l’obscurité.

 

Une voix majestueuse s’élève et récite un extrait du poème « Expiation » de Victor Hugo

 

COMMENTATEUR (off)

Le soir tombait ; la lutte était ardente et noire,

Il avait l’offensive et presque la victoire ;

Possible : écran en fond de scène montant l’empereur au cœur de la bataille.

Il tenait Wellington acculé sur un bois.

Sa lunette à la main, il observait parfois

Le centre du combat, point obscur où tressaille

La mêlée, effroyable et vivante broussaille,

Et parfois l’horizon, sombre comme la mer.

Soudain, joyeux, il dit : Grouchy ! – C’était Blücher.

L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme,

La mêlée en hurlant grandit comme une flamme.

La batterie anglaise écrasa nos carrés,

La plaine, où frissonnaient les drapeaux déchirés,

Ne fut plus, dans les cris des mourants qu’on égorge,

Qu’un gouffre flamboyant, rouge comme une forge ;

Gouffre où les régiments comme des pans de murs

Tombaient, où se couchaient comme des épis murs.

Les hauts tambours-majors aux panaches énormes,

Où l’on entrevoyait des blessures difformes !

Carnage affreux ! Moment fatal ! L’homme inquiet

Sentit que la bataille entre ses mains pliait.

La lecture finie, la partie « bureau » s’éclaire.

Un dialogue commence en « off » entre Napoléon et son aide de camp, le caporal « Beurdin », tous deux en coulisses.

 

BEURDIN (off)

Je me permets d’insister, votre Majesté, ce n’est pas une bonne idée du tout !

NAPOLEON (off)

Fais pas chier Beurdin, La règle c’est trois siècles et pas un jour de plus !

BEURDIN (off)

Je sais bien, votre Majesté, mais à quoi bon remuer tout ça ?

NAPOLEON

Ecoute moi bien caporal, cette bataille là, c’était mon plan le plus diabolique. La nasse était tendue pour ces abrutis d’Anglais et de Prussiens… L’apothéose, Beurdin ! Voilà ç’aurait dû être l’apothéose et au lieu de ça… Le désastre !

BEURDIN (off)

Bien sûr votre Majesté, mais…

NAPOLEON (off)

Ta gueule Beurdin ! ça a foiré lamentablement et je veux savoir pourquoi.

Ils entrent sur scène, continuant de dialoguer.

BEURDIN

C’est Grouchy, votre Majesté. Ils le disent tous : tous les historiens sont d’accord : le retard du général Grouchy sur le champ de bataille ! Voilà la cause du désastre.

NAPOLEON

Grouchy, Grouchy ! D’accord.

Mais pas un seul historien ne donne la moindre explication quant au retard de ce con de Grouchy. Et bien aujourd’hui, 18 juin 2115, les trois siècles réglementaires de secret défense sont écoulés, j’ai le droit d’avoir accès à toutes les archives et je ne vais pas m’en...

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