Chercheuses d’époux
Deux amies discutent sur un banc public, mais un quiproquo s’installe au sujet du mari de l’une d’elle ; car si l’une s’imagine qu’il est parti vers d’autres cieux, l’autre sait pertinemment qu’il est allé aux cieux tout court.
Deux amies discutent sur un banc public, mais un quiproquo s’installe au sujet du mari de l’une d’elle ; car si l’une s’imagine qu’il est parti vers d’autres cieux, l’autre sait pertinemment qu’il est allé aux cieux tout court.
Une vieille femme sur un banc. Une autre survient, elle porte un cabas d’où émerge des poireaux.
MADAME MAISSERVY : Alors madame Hélpiont, comment ça va-t-y ?
MADAME HELPIONT : Bonjour madame Maisservy, ça va pas fort...
MADAME MAISSERVY : Ben oui, c’est vrai, ça se voit : vous faites une vraie tête d’enterrement !
MADAME HELPIONT : Pour ça ! Me v’là seule : mon mari est parti...
MADAME MAISSERVY : Alain ? Alain est parti ?
MADAME HELPIONT : Oui...
MADAME MAISSERVY : Ah bon ? Comme ça du jour au lendemain ?
MADAME HELPIONT : Oui hélas !
MADAME MAISSERVY : Sans prévenir ?
MADAME HELPIONT : Il n’a pas pu malheureusement...
MADAME MAISSERVY : Ah ? En quel honneur ? (S’asseyant, elle pose son sac à côté d’elle où elle fouillera de temps à autre.)
MADAME HELPIONT : C’est arrivé d’un coup.
MADAME MAISSERVY : Ah bon, il est parti comme ça d’un coup...