La princesse et le plombier

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Dans un royaume imaginaire, une princesse attend la venue dun prince charmant. Elle sait que l’événement va arriver car cela se passe toujours ainsi dans les histoires de princesse. Mais cette fois c’est un plombier qui se présente : il vient pour réparer la canalisation obstruée. La princesse Sophie est folle de rage, elle insulte le plombier, le renvoie vertement, le menace des chiens et du cachot. Maladresse qui lui coûtera cher car un plombier est bien plus utile qu’un prince dans un château.

Une comédie pour la jeunesse qui mêle la folie des cartoons et la sagesse des contes de fées.

 

Musique.

Voix off - Il était une fois un pays lointain, très lointain, si lointain que de n’importe où on essayait de l’apercevoir, il ne semblait pas plus gros qu’un petit pois.

Sur un panneau, une main dépose un petit pois.

Entre une chenille verte.

La chenille - Oh ! un petit pois ! C’est bon, ça ! (Elle avale le petit pois qui disparaît du tableau.)

Une fée apparaît derrière le tableau.

La fée - Dis donc, la chenille, je te signale que tu viens d’avaler un pays tout entier !

La chenille - Oh ! pardon ! (Elle rote.) Blurp !

La fée - Ça ne se fait pas quand on est une chenille bien élevée !

La chenille - Je sais… blurp… on met sa main devant sa bouche… blurp… mais comme tu peux le voir… blurp… je n’ai pas de main, alors…

La fée - Je ne parle pas de ton indigestion mais du royaume que tu as fait disparaître. Veux-tu bien le rendre ?

La chenille - Je veux bien, mais comment ? Blurp !

La fée donne un coup de baguette magique sur le dos de la chenille qui se met à tousser fortement jusqu’à ce que le petit pois revienne sur le tableau.

La chenille - Oh ! merci, je me sens beaucoup mieux ! Donc, il faut que je m’en souvienne : ne plus manger de petits pois.

La chenille s’en va.

La fée - Reprenons.

Musique.

Voix off - Il était une fois, un pays lointain, très lointain, si lointain que de n’importe où on essayait de l’apercevoir, il ne semblait pas plus gros qu’un petit pois. Ce pays s’appelait Maxidou. (On peut voir apparaître un panneau routier d’entrée de ville avec « Maxidou » écrit dessus.) C’était un pays sans guerres et sans chasseurs, sans accidents, sans maladies, sans crimes, sans armées, sans matchs de boxe et sans caries dentaires. On y vivait heureux toute la journée, et la nuit, dans les villes et les villages, on n’entendait que des soupirs de satisfaction.

La nuit tombe. On découvre alors la forme d’une petite ville qui se détache en noir sur fond bleu nuit. Quelques petites lumières brillent à des fenêtres.

Un homme (ronflement) - Ah ! que je suis heureux !

Une femme (soupir) - Ah ! que la vie est agréable !

Une chatte (miaulant) - Ah ! ce que je me suis bien amusée avec mon amie la souris !

Un chien (aboyant) -  Ouaf ! Que c’est bon de gambader avec les lapins ! Ouaf !

Une lune passe en chantant : « Le soleil a rendez-vous avec la lune, tralala… »

Des étoiles clignotent et gloussent de rire.

Un couple d’anges peut passer en volant et tirer des petites flèches ou jeter des petits cœurs (il existe des confettis en forme de cœur).

Petite musique calme et légère qui s’arrête par un chant de coq.

Le coq - Excusez-moi de vous réveiller… cot… c’est votre roi qui a un rendez-vous… cot… un rendez-vous important… cot… qu’il ne tient pas à rater… cot… Toutes mes excuses pour cette gêne occasionnée. Cocorico ! Voilà, c’est fini.

Voix off - Le roi de Maxidou s’appelait Mage.

Le roi (apparaissant) - Bonjour. Je suis le roi Mage. (Rires enregistrés.) Oui, je sais, c’est un nom qui fait rire, mais que voulez-vous, c’était le nom de mon papa qui avait lui-même un papa qui portait ce même nom qui lui venait de son papa et tous ces papas s’appelaient Mage comme moi. Il faut être fier de son nom et moi je suis fier d’être un vrai roi Mage. Je vous dis ça car, un jour, quelqu’un a voulu prendre ma place en se faisant appeler Mage. (Sur un panneau, dessin d’un homme méchant avec « Maje » écrit au-dessus.) Mais c’était un faux roi qui ne savait même pas écrire son nom.

Le roi raye le « j » avec un feutre et le remplace par un « g ». Puis il sort.

Voix off - Le roi avait une femme qui s’appelait Claude. C’était la reine Claude. (Rires enregistrés.)

La reine (apparaissant) - Oui, je sais, c’est un nom qui fait rire parce que c’est aussi le nom d’une prune. (Elle fait apparaître un dessin de prune sur le tableau.)

La reine - Mais cette prune, on la trouve partout dans le royaume, elle est sucrée, douce, dorée comme une goutte de soleil. On en mange à tous les desserts. On en fait aussi de délicieuses tartes et de la confiture qu’on peut lécher avec ses doigts.

Retour de la chenille.

La chenille - Ah ! ah ! J’entends qu’on parle de reines-claudes. Je sens que je vais me régaler.

La reine - Ah non ! Pas de chenille dans les prunes ! C’est mauvais pour la santé des enfants.

La chenille - Et ma santé à moi, qui va s’en occuper ? Il faut bien que je mange pour être en forme !

La reine - Pas les prunes ! Elles sont réservées à ma fille !

La chenille - Bien, je me priverai de dessert. Je vais passer directement au fromage. (Elle se déplace vers l’autre tableau où est dessiné le faux Mage.)

La reine - Décidemment, tu n’as pas de chance. Ce n’est pas du fromage mais un faux Mage. Tu as mal entendu.

La chenille - C’est normal, je n’ai pas d’oreilles. Pas d’oreilles, pas de mains et une faim immense !

La reine - Il n’y a rien pour toi ici.

La chenille - J’ai compris ! On ne veut pas m’inviter à dîner dans ce royaume. Je vais aller voir ailleurs s’il y a de la salade ou des choux-fleurs.

La chenille sort.

Voix off - Comme vous l’avez entendu, le roi et la reine avaient une fille : c’était la princesse Sophie. Une adorable jeune fille blonde, très jolie, qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à sa maman et dont les yeux étaient remplis d’étoiles. Elle était si jolie que les plus grands peintres venaient en faire des tableaux magnifiques qu’on exposait dans tous les pays du monde et peut-être même ailleurs et encore plus loin. (On peut voir les dessins d’une petite fille dans les positions de tableaux célèbres : « La Joconde », Picasso, Modigliani, etc.) C’était vraiment une merveilleuse petite princesse qui faisait la joie de ses parents et des gens du châteaux. (Musique Baroque très princière. Entrée de la princesse. Elle sourit, distribue des baisers, fait des signes de la main, esquisse quelques pas de danse.) Elle n’avait qu’un seul défaut…

La princesse - Bonjour, je m’appelle la princesse… (Elle se tord les chevilles en marchant et tombe. Elle se relève, furieuse.) Bonvour, ve m’appelle la prinfeffe Fofie. Qui...

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