Note : Les répliques écrites en italique correspondent aux pensées intérieures des personnages.
Dans la salle de réunion d’une grande société.
Guillaume - Bonjour !
Camille - Ça va pas ?
Guillaume - Quoi ?
Louise - Tu nous as déjà dit bonjour dans le couloir.
Guillaume - Oui, et… ?
Louise - Non rien on s’en fout.
Guillaume (à la cantonade) - Asseyez-vous.
Camille - Pourquoi c’est ce gros con qui dirige la réunion ?
Céline - Il est encore plus sexy dans son nouveau costume.
Louise - Il est dégueulasse ce café.
Camille - Pourquoi c’est pas moi qui dirige la réunion ?
Céline - Elle est moche sa cravate…
Tous - Wouah ! Elle est dingue, putain la vache elle est ridicule, ne pas regarder les autres, ça ne s’arrange pas, y a rien à sauver.
Muriel - Pour une fois que je ne suis pas transparente. Dis bonjour, ils vont pas te manger J’aurais pas dû mettre ces chaussures.
Bonjour !
Guillaume - Bonjour Muriel ! Oui, voilà. Donc je disais bonjour. Et merci à vous d’être là ce matin, pour notre réunion d’équipe. Je suis fier de la confiance que m’accorde le président en m’ayant nommé directeur de ce groupe de travail, plus précisément de ce groupe de recherche.
Camille - J’ai apporté des chouquettes !!!
Guillaume - Plus tard les chouquettes ! Comme vous le savez, notre société traverse une période légèrement difficile et nous devons nous rassembler pour trouver des solutions.
Muriel - Elle est monstrueuse sa cravate !
Louise - Je ne suis pas une pauvre fille !
Guillaume - Je pense être dans le vrai lorsque je dis que l’heure n’est plus aux querelles avec nos concurrents, ni de savoir qui de nous ou d’eux a raison, ils ont pour le moment, les chiffres le montrent, le monopole. Mais il ne tient qu’à nous de faire des propositions claires et tangibles aux consommateurs. Et c’est le but premier de notre groupe de recherche. (À Louise.) Tu me donnes une chouquette s’il te plaît ?
Louise - Je ne suis pas une pauvre fille ! « Mais alors là vraiment je ne sais pas quoi te dire. Si tu penses un truc pareil je ne vois pas ce que je peux faire pour toi .» « Je ne vois pas ce que je peux faire pour toi ma pauvre fille. » Je ne sais plus s’il a dit « ma pauvre fille » ou si je l’ai imaginé ? Peut-être qu’il l’a pensé, peut-être que c’est moi qui l’ai pensé ? Je ne suis pas une « pauvre fille » puisque j’ai la preuve qu’il a une maîtresse. J’aurais préféré être une pauvre fille !
Guillaume - Vous avez des questions ?
Louise - Combien de temps il va mettre pour me quitter ? Un mois ? Un an ? Pourquoi n’a-t-il pas sauté sur l’occasion quand je lui ai posé la question ? T’as quelqu’un ? T’as quelqu’un ? T’as quelqu’un ? T’as quelqu’un ? Non, non, non, non, mais tu me fatigues Louise on ne peut pas continuer comme cela, je n’ai personne et puis ce n’est pas la question. Mais c’est quoi la question ? C’est quoi la question ? Est-ce qu’il a dit on ne peut pas continuer comme ça ou ne peut pas continuer comme ça « ma pauvre fille » ? C’est ça la question, est-ce qu’il a dit « ma pauvre fille » ?
Guillaume se lève et distribue une feuille à chacun.
Guillaume - Voici l’ordre du jour…
Louise - Ah, formidable !
Céline - C’est peut-être pas un nouveau costume ? C’est peut-être juste son nouveau poste qui fait nouveau costume. J’ai envie de crier à tous ces ringards que moi je le connais, que je connais toutes les parties de son corps. J’ai envie de leur dire que ce n’est pas pareil...