2 femmes

Espèces disparues ?

Dans un futur proche, les émotions comme l’esprit critique ont été interdits : place au confort !
Un groupe d’humains visite en avant-première le Centre international des espèces disparues : du dodo de l’île Maurice au dauphin blanc, ils s’extasient devant ces reliques d’un monde oublié. Jusqu’à un curieux hominidé qui leur semble familier et ravive peu à peu souvenirs et émotions, provoquant des craintes de contamination au sein du groupe.
Stéphane Jaubertie livre une comédie grinçante qui pointe joyeusement les travers de notre société et les menaces qui pèsent sur nos démocraties. Grâce à un humour féroce et un vrai sens du rythme, ce texte offre à des interprètes multiples une matière à jouer jubilatoire, une plongée dans un univers théâtral qui interroge notre avenir.

La Clef rose en plâtre

Une femme fouille dans son grenier et découvre un pantin au fond
d’une malle. Ce dernier n’a pas sa langue dans sa poche et fait force
commentaires en manipulant la langue d’une façon déroutante !

Dieu et la poule

Un vieil homme décide d’inventer Dieu histoire d’épater un jeune
homme à la fois importun et enthousiaste. Seulement, voilà, comme toutes les
inventions, celle ci lui échappe assez vite…

Vi(d)e

Je rencontre Annette pour la première fois en 2011. Je suis une de ses belles-filles. Nouvelle et
singulière. Annette a 82 ans, 54 ans nous séparent.

Un jour, Annette m’ouvre la porte d’un appartement de Gérardmer où elle a vécu trente ans avec
son premier mari, décédé soudainement. Je m’y sens immédiatement mal à l’aise lorsque je
comprends que rien n’a changé depuis. Je suis navrée de l’inconfort de la situation qu’Annette
semble ne pas comprendre mais je ne peux pas rester à l’intérieur. Trop de vide.

Il y a deux ans, Annette a commencé à s’éloigner. Tout lui semble égal désormais. Annette est
toujours là, mais déjà plus tout à fait. Elle dit presque toujours non à ce que nous proposons,
Rémy et moi. Le langage disparaît lui aussi peu à peu. Seuls quelques automatismes de langage,
des formules de politesse soutenues résistent. Les contacts physiques et doux, qui ont toujours
été rares, manquent aujourd’hui cruellement à notre relation. Ils nous auraient peut-être permis
de parvenir encore à communiquer. Une nouvelle période de la vie m’apparaît, celle d’une grande
solitude. Je dois aronter mon propre désarroi, celui de ne plus savoir comment atteindre
Annette. Pour ne pas céder à l’inaction, je décide de me former pour l’aider, pour m’aider aussi à
l’accompagner lors du temps passé chez elle, avec elle.

Dans la cuisine, les repas sont longs et silencieux. Enfermés. Huis clos. Je cherche du
mouvement, du sens. Je ne trouve que du silence et toujours le vide, celui de ces intérieurs figés,
qui fait désormais écho à celui de nos échanges.

Alors, je photographie ce qu’il y a autour de moi. Un fauteuil vide où l’on a pris place, des carnets
de chèques entassés qu’on a signés. Tout ce qui se trouve dans cette maison en lisière de forêt
vosgienne appartenait au second mari d’Annette où elle vit seule depuis sa mort en 2008. Je
photographie aussi son premier appartement dans lequel je retourne douze ans plus tard. À
force, mon regard s’adoucit et saisit, au travers de ces espaces désertés, ce qui a pu s’y vivre.
Retours d’école, préparations de repas, ennui, magazines feuilletés.

Les autres habitants ont quitté les lieux. Seule Annette est restée. Elle occupe ces espaces, les
habite sans rien y déplacer. À sa manière, elle reste avec ceux qui ont disparu.

J’habite chez ma cousine

Sous la pression de sa mère, Ghislaine est contrainte d’héberger pour quelques jours seulement sa cousine Janine qui a fui son Sud-Ouest natal et qui a des rêves de citadine. Mais le provisoire peut parfois durer longtemps et le temps lui-même peut facilement se gâter lorsqu’il pleut sans cesse des quiproquos, des maladresses et des malentendus. Janine est convaincue qu’il suffit de vouloir les choses pour qu’elles se réalisent, alors que Ghislaine est une pessimiste qui ne se fait aucune illusion. Les deux cousines ont beau être toutes deux attachantes, il leur faudra tout de même une bonne dose d’humour et d’autodérision pour parvenir à se comprendre et à mesurer tout ce qui les sépare : une provinciale bavarde, poissarde et bordélique, qui squatte chez une Parisienne écolo, maniaque et dépressive… ” On choisit ses amis, mais rarement sa famille ! “

Chercheuses d’époux

Deux amies discutent sur un banc public, mais un quiproquo s’installe au sujet du mari de l’une d’elle ; car si l’une s’imagine qu’il est parti vers d’autres cieux, l’autre sait pertinemment qu’il est allé aux cieux tout court.

Y-a un vol quand ?

Un aéroport. La sono annonce des vols annulés en raison de l’éruption d’un volcan en Islande. au nom imprononçable.
Le voyageur va donc se renseigner au guichet de sa compagnie aérienne.
Sa question est simple : “Y-a un vol quand”.
La réponse de l’employé(e) l’est aussi : “oui, il y a un volcan”
Et c’est parti pour un échange hallucinant !
Entre un “avion décolle” et un “avion d’école”, entre un “avion s’envole et un “avion sans vol”, entre “des cendres dans un réacteur” et descendre dans un réacteur”…
Le dialogue est un hommage appuyé au regretté Raymond Devos.
Une version pour 2 comédiens et à la suite (cadeau !) la version “one man show”.

La douane intérieure

Une tranche de vie typiquement suisse à la frontière entre Vaud et Valais.
Au pays de l’horlogerie, Roger Horlot, Horloger de son métier, transporte des montres entre son atelier du canton de Vaud pour les vendre dans son magasin du canton du Valais.
Et bien évidemment, une montre qui valait son prix de revient dans le canton de Vaud, vaut son prix de vente dans le canton du Valais.
Allez expliquer ça à un douanier helvétique né à Uri ‘(c’est un canton aussi) !
Allez… Rien que pour vous, tout le charme de la sympathique confédération !

2 voeux achetés : le 3ème gratuit !

A l’entrée d’une galerie commerçante, Raymond(e) un passant donne une pièce à un mendiant. Jingle ! Il est le 1000ème donateur du nouveau jeu organisé par “La Française des Vœux“ et à ce titre le faux mendiant – en réalité animateur commercial – lui propose de faire trois vœux qui seront réalisés le jour même dans l’enceinte de la galerie. Seulement voilà… Le deal exact c’est : “ 2 vœux achetés, le 3ème gratuit “.
Arnaque en vue… Mais jolie surprise à la fin…

Dans un jardin en friche

Rencontre de deux femmes, Marthe sdf et Nora la propriétaire du jardin en friche dans lequel la sdf a établi son campement… leurs confidences, leur entr’aide.

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