Chacune à sa manière, quatre jeunes filles issues de la deuxième ou troisième génération d’immigration témoignent d’un NON posé comme acte fondateur. “Non” aux volontés du père, aux injonctions de la communauté, face à la double peine que sont le racisme et le machisme. S’opposer pour trouver sa voix et la faire entendre, pour pouvoir danser, faire du théâtre, écrire, prier. Arracher sa liberté.
Nous avons souhaité raconter l’histoire de victoires, de victorieuses, d’obstinées, de désobéissantes.
Cette est associée à une seconde œuvre, intitulée “La Tendresse”.
« Dans ce diptyque, nous avons entrepris d’ébranler les préjugés et les grilles de perception que l’on peut projeter sur les paroles et les corps de la nouvelle génération. Les textes ont la forme de témoignages directs – fictifs ou réels ?
“Organiser le pessimisme”, pour reprendre la formule de Walter Benjamin, c’est d’abord le partage de nos expériences. C’est ce qui permet de faire nôtres nos héritages. C’est ne pas laisser les forces de destruction médiatique nous assigner place et pensée. Nous avons tenté de tracer les contours de ce que l’on pourrait nommer “un théâtre de la capacité”. »