Chat Qui Peut

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Pourchassé par une méchante reine, un prince pas très charmant se transforme en chat et saute dans notre monde. Un chat qui parle a de quoi étonner ! Traversant le quotidien d’un dactylo dépressive, de clodos mondains, d’un gay endurci, le Prince va secouer tout ce monde avec des grands éclats de rire ! Paradoxalement, sous forme de chat, il devient plus humain. Mais à quel prix? Créée à Paris, cette « adorable comédie fera le bonheur des âmes tendres et des amateurs de chats. » (Figaroscope) Une version jeune publique (“Le Chat à Deux Têtes”) est disponible

1 critique sur “Chat Qui Peut”

  1. Presse : PARIS Une adorable soirée. (Figaro Magazine) Un conte de fées délirant et irrésistible. (Femme d’Aujourd’hui) Les amateurs de félins moustachus seront ravi (Elle) Humour Lewis Carrollien, à voir (FR CULTURE) REPRISE Toujours drôle, plein d’esprit; complètement déjanté : à voir ! (Gazette-Avignon) D’humour noir monty pythonesque. Totalement délirant, à miauler de rire. (20 Minutes)

 

CHAT QUI PEUT

 

comédie férocette d’Alan ROSSETT

 

 

 

 

PERSONNAGES

4 comédiens qui jouent:
1. La Reine. Passante. La Tante. Claudette. Merlin 1.
2. Valérie. Véronique. Gaston 2.
3. Le Prince. Le Prince-Chat.
4. Gaston. Passant. Gustave. Gilbert. Merlin 2.  Valentin.

ou
13 comédiens :
La Reine Clotilde
La Princesse Valérie, sa fille
Véronique, dactylo
La Tante de Véronique
Claudette, clocharde vieillissante
Merlin 1
Prince Charmant
Le Prince-Chat
Gaston, jeune contestataire
Gustave, commis voyageur
Gilbert, SDF
Merlin 2
Valentin, jeune artisan-décorateur
Deux passants.

Temps : le présent.
Un décor amovible

        

 

                                                    

Alan Rossett

91, rue Nollet

75017 Paris

tél : 01 42 63 98 14

rossdoal@aol.com

 

 

NOTE DE L’AUTEUR

“Mais comment jouer le chat ?“ La question m’a été posée avant que la pièce ne soit créée. Ma réponse : par L’IMAGINATION... celle des enfants qui, sans costume aucun, sans formation de mime, nous convainquent par leur simple plaisir de jouer qu’ils sont à eux seuls toute un ménagerie... Et c’est comme ça que Gérard Martin est devenu mon chat, uniquement par son imagination… son bras gauche ondule en queue “inquisitrice”... Il se gratte le menton en temps accéléré avec sa main droite, devenue “patte à griffe”... Il renifle ses partenaires tel un chat pour faire leur connaissance. Ses partenaires étaient Anna Gaylor, Véronique Muller et François Lescurat. La comédie a été créée le 6 avril 1988 au Théâtre Essaïon de Paris,  . Reprise parrainée par Beaumarchais en 2005 : Théâtre de Paris (Avignon), Cyber-Act et ARTicle (Paris).

 

 

CREATION  Joie au Théâtre Essaïon que je n’ai jamais vu si bien garni. Un vrai bonheur.   (L'Avant-Scène Théâtre)   Alan Rossett écrit de charmantes pièces dans un style lunaire bien à lui. Une adorable soirée.  (Figaro Magazine) Humour, tendresse, mais aussi critique acerbe de la société moderne  (Boum Boum) Un conte de fées délirant et irrésistible. (Femme d'Aujourd'hui)  Charmant spectacle, léger et bien léché. Rossett a de l’humour et une innocence joyeuse lorsqu’il s'agit de parler pouvoir ou amour.  (Quotidien de Paris) « Chat Qui Peut » devrait séduire les amateurs de chat et ne point laisser indifférent ceux qui n’en font pas leurs délices. (Figaro) Un mélange réussi de naïveté, d’humour noir et de drôlerie. A ne pas manquer. (Tribune Juive) Le charme, la tendresse d’un Supervielle. (Figaroscope)  Rossett revient avec une parodie des médiévaleries de bazar mais avec un mélange permanent du monde contemporain et de monde de rêve. (Fluide Glacial) Les amateurs de félins moustachus seront ravi (Elle)  Humour Lewis Carrollien, à voir  (FR CULTURE )

 

REPRISE    Tant qu’il y aura des poètes assez loufs pour monter ce genre de fantaisie  dans les lieux aussi improbables et tant qu’il y aura des gens aussi mordus de théâtre pour aller les y applaudir, tout ne sera pas pourri, ni au royaume de Danemark ni ailleurs. (Nouvel Obs)  D’humour noir monty pythonesque. Totalement délirant, à miauler de rire. (20 Minutes)  Toujours drôle, plein d’esprit; complètement déjanté : à voir !  (Gazette-Avignon)  Une comédie, qui utilise les ressorts d’humour, mais aussi le portrait d’une société féroce, montrant les conséquences d’une dictature.  (30 Million d'amis) Un ton et une originalité qui n’ont aucun équivalent dans le théâtre contemporain (Laurent Terzieff)

 

 

 

Une version jeune public de cette pièce ("Le chat à deux têtes) est disponible.

 

 

 

 

 

 

1 - AU PALAIS

La Princesse Valérie entre, tout leu, tout flamme... suivie de la Reine Clotilde.


REINE :  Princesse Valérie ! Souviens-toi bien ! Je suis la Reine Mère. Et ta mère tout court. Tu n’épouseras pas le Prince Charmant.

VALERIE : Je l’aime, M’rnan !! Je l’aime !!

REINE :  Et alors quoi ! Une Princesse a d’autres options que l’amour voyons ! Surtout toi - Princesse de Crad -Péages - principauté en pleine expansion et au bord de la faillite. Tu ne vas pas t’emmurer avec un goujat pareil dans un domaine aussi minable que Château-Chat !... Je t’en prie, ma chérie ! Ce garçon n’est pas possible !

VALERIE : Et voilà ! avec lui je m’assurerai un impossible... bonheur ! Oui, Il est suffisant.  Oui, son ignorance sur tout ce qui se passe en dehors de ses terres n'a pas de bornes. Il traverse la vie, tel un nuage au dessus d’une planète trouble. Ah ce dîner à Château-Chat... toute ma vie, je m’en souviendrai !... Envoyée officielle aux vendanges de nos voisins... j’y al revu le Prince Charmant pour la première fois depuis qu’on avait quinze ans...

(Le Prince apparaît dans l‘ombre... Verre à vin à la main, pas trop imposant  - à part son uniforme d’opérette embelli de splendides épaulettes.)

II était plus  inexistant que jamais !

PRINCE :   (il goûte,) Mmm... Point trop acide, point trop doux... Mieux que 84 sans égaler 69. Mais inégalable encore par ce bouquet qui vient de j’sais pas où. Je le sais : de chez nous. Celui de chez nous ne se trouve nulle part ailleurs... C’est cela sa particularité. Il ne voyage pas. Il ne se vend pas. Le vin de chez nous reste chez nous. Tant mieux ! ... Je dirais même plus... Mmmmm...

VALERIE :  Agacée... j’ai froissé ma serviette... Et puis... Les yeux grands ouverts... je me suis endormie... ainsi que les autres convives. Il y avait un fond sonore de ronflements... attendrissants... qui s’accordaient bien avec les bribes lointaines des postes de télévision... Ah... L’odeur de ce quelconque vin me montait au nez... Galamment le Prince ma offert son bras...

PRINCE : (à Valérie) Vous plairait-il de faire le tour du jardin au clair de lune?

(Ils se promènent….)

Il ne fait point trop chaud ce soir ? Point trop froid. J’ai souvent constaté, en voyage officiel, qu’à Château-Chat, Il fait moins chaud qu’a Hawaii. Et pas aussi frisquet qu’en Islande !  Mmmm...           (Ils s’arrêtent... Clair de lune...)     Vous êtes fort belle, Princesse Valérie : le savez-vous ? Jamais je n’ai vu d’aussi belle princesse dans ce jardin. Tiens, nous n’avons pas de princesse dans notre pays en ce moment. Pourtant, à Château-Chat, nous ne manquons ni de femmes belles ni de femmes fortes. De plus, votre morphologie frappe par son originalité... sans doute, parce que vous venez d’un pays lointain.

VALERIE : ...se trouvant a quatre kilomètres a droite en bas de la montagne ?

PRINCE :  Justement : Nous, les hauts-perchés de Château-Chat, avons appris a bricoler en famille. N’empêche que vous êtes belle dans votre genre... Qu’en pensez-vous, Princesse ?

VALERIE : Out… je suis Princesse... d’un petit pays... oh plus grand que le vôtre !  Vingt mille habitants !  Juste assez grand pour être un peu trop en vue ! Chez moi, je ne peux jamais, j’sais pas, descendre an quartier commerçant sans m’attifer comme, comme... une Princesse, par exemple ! ... et toujours suivie de ce garde du corps...

PRINCE : Pas vrai... Ici, je me balade relax... parfois sans avoir fait de shampooing...

VALERIE : Je vous envie !  Moi, j’aurais droit à un timbré qui s’amuse à me tirer dessus !  Vous ne pouvez pas imaginer les injures qui nous régalent chaque jour ma mère et moi !  Et sur lesquelles nous sommes entlèrement d’accord !! Dame !  On est des filles modernes ! Parbleu ! Crad-Péages est une monarchie “démocratique” ! Et nous... ? Des caricatures de la royauté d’antan... avec juste ce qu’il faut de nos vrais tics et désirs pour humaniser la marchandise. Est-ce que les gens comprennent à quel point ça nous vide ? Moi j’en peux plus, je vous jure ! Je rêve... d’une existence banale ! A l’abri ! Sur les hauteurs d’une montagne... Un château minuscule d’où le Prince descend dans la rue mal rasé...
 

PRINCE ! J’ai dit  “sans shampooing” ! Et Château-Chat s’enorgueillit de trois ruelles, délabrées, classées...

VALERIE :  Vous voyez !  Ici, c’est le royaume de l’oubli !  Ah si j’y vivais, un peu de temps, j’aurai pondu des enfants, pris du poids, absorbé des tonneaux de votre vin si particulier !

PRINCE : Princesse, j’ai la curieuse impression - corrigez moi si je fais fausse route - que vous êtes en train de me demander en mariage?

VALERIE : ... En fait... Oui... Pourquoi pas...?

PRINCE : En fait. Je suis...

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