ACTE I

 

SCÈNE I

 

Une grande pièce vide. Seul un canapé blanc se trouve dans un coin et une table ronde au milieu de la pièce. Un homme (Georges) dort allonger sur le canapé. Une lumière très blanche. Deux affiches au mur : une vue d’îles des mers du sud, ciel bleu, sable blanc et cocotier, et l’affiche du film " A l’est d’Eden"  avec James Dean.

Un fond musical genre doucereux, style "ascenseur".

Georges s'éveille….tout dépenaillé, les cheveux en bataille, hirsute et hagard…

 

Georges : Oh lala !! Quel mal de casque…Mais qu'est-ce que j'ai foutu hier soir ? Impossible de me souvenir. (Il regarde tout autour de lui). Où suis-je tombé? J'ai du en prendre une sévère hier, sacrément sévère, je me rappelle même plus avec qui et dans quel boîte… Oh lalalala…. Mon crâne… Mon royaume pour une aspirine… (Georges fait le tour de la pièce en se grattant la tête). Oh oh y a quelqu'un ? … Voyons, (en fouillant ses poches) Où sont mes papiers et mes clefs de voiture…. Tiens voilà celles de mon appart et mon téléphone portable… merde ! bien sûr les batteries sont à plats.

 

Un individu pénètre dans la pièce par une porte dissimulée dans le mur. Il est très silencieux et porte un grand plateau avec un petit déjeuner complet et le pose sur la table. Il ressort et revient une minute plus tard en portant 2 chaises qu'il pose autour de la table. Georges ne l'a pas encore vu.

 

Wladimir : Monsieur est servi… Thé ou café ?

 

Georges : Pardon… Qui a fait quoi? Vous êtes qui ?

 

Wladimir : Non, je demande à Monsieur, s'il veut du thé ou du café ?

 

Georges : J'en sais rien, moi, j'm'en fiche, et puis vous êtes qui ?

 

Wladimir : Qui ?

 

Georges : Qui ? Qui ? Vous, évidemment, nous ne sommes que deux dans cette pièce

 

Wladimir : Ah oui, bien le bonjour, Monsieur, café ou thé ?

 

Georges : Café puisque vous y tenez, très noir et vous parlez d'un bon jour. Je sais même pas où je suis et ce que je fais là ?

 

Wladimir : C'est sans importance.

 

Georges

Comment ça sans importance, vous croyez, alors dites moi ou je suis ?

 

Wladimir : Non !

 

Georges : Vous n’savez pas où l'on trouve ?

 

Wladimir : Si !

 

Georges : Eh bien dites le moi

 

Wladimir : Non !

 

Georges : Comment ça non ! Mais nom de Dieu, ça suffit votre petit jeu; après tout peu importe, appelez-moi un taxi plutôt que je rentre chez moi.

 

Wladimir : D'abord si j'étais vous, j'éviterais de jurer dans cette pièce et ensuite chez vous c'est ici, désormais.

 

Georges : Mais il fou ce type, j'suis tombé chez les dingues…. C'est ça, j'ai du faire une bringue du tonnerre hier, faire du tapage nocturne et les flics m'ont envoyé à l'asile pour dessaouler…. Bon, allez assez rit, maintenant je vais bien, appelez ce taxi et en route…

Wladimir : Impossible !

 

Georges : Comment ça impossible !… Y a forcement une porte dans cette pièce…(il fait le tour de la pièce, cogne sur tous les murs), mais elle est où cette bon Dieu de porte ? Vous êtes bien rentré par quelque part?

 

Wladimir : Par là (montrant un endroit dans le mur), je vous répète qu'il ne vaut mieux ne pas jurer dans ce lieu.

 

Georges : Nom de Dieu de nom de Dieu, de nom de Dieu, je jurais si j'veux d'abord et ensuite rendez-moi mes clefs de ma tire que j'me voiture d'ici…., pardon, ma voiture que j’me tire d’ici.

 

Wladimir : Mais vous n’avez plus de voiture, alors plus besoin de clefs.

 

Georges : Plus de voiture !

 

Wladimir : Plus de voiture ! Kaputt!

 

Georges : Kaputt!

 

Wladimir : Kaputt!

 

Georges : (furieux) Comment "kaputt", vous voulez dire "cassée"

 

Wladimir : En quelque sorte, on peut effectivement dire cela comme ça.

 

Georges : Vous avez cassé ma voiture et c'est tout ce que vous trouvez à dire?

 

Wladimir : Que Monsieur m'excuse, mais c'est Monsieur qu'il l'a cassé lui-même…, mais j'entends votre ami qui arrive.

 

Entre alors par la porte invisible un autre homme (John), le jean déchiré et la chemise sale, aussi hagard et éberlué que Georges lors de son réveil

 

John : J'suis cassé …. , Tiens du café, cela va me faire du bien. Je suis dans un état….J'ai l'impression d'être passé sous le squad défensif d'une équipe de football américain… Cassé de chez cassé.

 

Wladimir : C'est le cas !

 

John : C'est qui lui ? Et vous ?

 

Georges : Oh rien, juste un mec débile

 

John : Un mec débile ?

 

Georges : J'me suis réveillé ici, comme vous, avec un mal de cheveux pas possible, je ne sais pas où nous sommes et cette espèce d'idiot du village ne veut rien dire. J'vous jure c'est l'enfer ici.

 

Wladimir : Certainement pas.

 

Georges : Comme s’il en savait quelque chose

 

Wladimir : Que ces Messieurs me fasse confiance.

 

John : Ouais, peut-être, mais cela nous dit ou nous sommes et ce qui m'est arrivé ?

 

Wladimir : Je suis désolé, mais il ne m'appartient pas de vous donner cette information.

 

Georges : Eh bien, appelez nous un responsable

Wladimir : Ne vous inquiétez pas quelqu'un va venir tout vous expliquer.

John : Ne pas s'inquiéter, vous êtes drôle, vous. Allez soyez sympa, laissez-nous au moins prévenir nos familles.

 

Wladimir : Elles sont prévenues. Malheureusement.

 

Georges : Comment ça malheureusement....

 

Wladimir : Oui, car elles ne peuvent plus rien pour vous

 

John : Mais non, si vous les avez prévenues, alors elles vont forcément venir nous chercher bientôt.

 

Wladimir : Inutile. Vous êtes déjà avec elles.

 

Georges : Quand j'vous dis qu'il dingue ce mec !

 

Wladimir : Elles sont au courant de ce qui vous est arrivé, c’est pour ça qu’elles sont déjà avec vous et de ce fait elles n’ont pas à venir vous chercher.

 

Georges : Aie, aie, aie, mon crâne. J’ai du subir une ablation du lobe temporal droit, je ne comprends rien à ce que raconte ce type.

 

John : Eh bien, moi, j'ai peur de comprendre…

 

Georges : Comprendre quoi, y a rien à comprendre… Ce gars est fou, il nous kidnapper pour de l'argent voilà tout.

 

Wladimir : Monsieur Georges, vous devriez écouter, Monsieur John, je crois qu'il sait où vous êtes. Et de toute façon, l'argent ici, personne n'en a besoin.… Enfin j'espère. Monsieur John va vous expliquez pendant que vous prenez votre petit déjeuner, votre dernier petit déjeuner. (Il sort).

 

Georges :

Mais comment connaissez-vous nos noms? Ce n’est pas possible, il fait de la télépathie ? Et vous connaissez aussi où on l’habite, comme ça on ne pourra pas dire que vous faites de la télépathie sans laisser d’adresse. (Se frappant soudainement le front), mais c’est bien sur, il nous a piqué nos...

Il vous reste 90% de ce texte à découvrir.


Connectez vous pour lire la fin de ce texte gratuitement.



Retour en haut
Retour haut de page