Gros chagrins
Gabrielle est une femme trompée qui confie ses problèmes à son amie Caroline. Les deux femmes passent du rire aux larmes dans ce portrait de la bourgeoisie du début du XXe siècle écrit en 1897.
Gabrielle est une femme trompée qui confie ses problèmes à son amie Caroline. Les deux femmes passent du rire aux larmes dans ce portrait de la bourgeoisie du début du XXe siècle écrit en 1897.
Au lever du rideau, Caroline fait de la tapisserie à la clarté d'une lampe posée sur un guéridon.
Un silence. Brusquement, violent coup de sonnette. Caroline dépose son ouvrage, quitte la scène et va ouvrir. À la cantonade, on entend : « Gabrielle ! » et aussitôt les sanglots bruyants de gabrielle.
Réapparition des deux jeunes femmes.
Caroline - Ah çà ! Mais, tu pleures !
Gabrielle (éclatant en sanglots) - Ah ! Ma chère ! Ma chère !
Caroline - Mon Dieu, que se passe-t-il ?
Gabrielle - Une chaise !… Donne-moi une chaise !
Caroline (la faisant asseoir) - Tiens !
Gabrielle - Merci !… Un verre d'eau, veux-tu ?
Caroline - Tout de suite !… Mon pauvre chat ! Mon pauvre chat !… Pour Dieu, qu'est-ce qui t'est arrivé ?… Tiens, bois !
Gabrielle (prenant le verre) - Merci ! Aide-moi à dégrafer mon boa. Tâte mes mains !
Caroline - Tu as une fièvre !…
Gabrielle - Je suis comme une folle !
Caroline - Calme-toi ; je t'en supplie ! Tu me tournes les...