La Bonne adresse

Jacqueline et Jeanne louent chacune une chambre chez Georgette, ancienne star de music-hall dont elle seule semble en avoir le souvenir. Elles décident, le même jour, de rédiger une petite annonce. Georgette cherche un locataire, Jacqueline, la jeune peintre, un modèle, Jeanne un élève pour ses leçons de piano et Marie-Louise, la bonne, cherche l’amour. Mais les annonces, rédigées en abrégé, sèment la confusion parmi les candidats qui, s’ils sont à la bonne adresse, ne sont pas au bout de leurs surprises !

Si vous avez aimé cette œuvre, n’hésitez pas à lire la pièce qui lui a précédée, intitulée “La Bonne adresse”.

!DOCTYPE html



La Bonne adresse

ACTE I

Un salon chez Georgette Brisedeau.

Au premier plan jardin, la porte de Jacqueline.

Deuxième plan jardin, porte de Jeanine.

Premier plan cour, porte de la chambre de Georgette.

Deuxième plan cour, porte de la chambre de Marie-Louise, cuisine, escalier de service.

Au fond, au centre, une porte d’entrée donnant sur l’antichambre de l’appartement.

Pan coupé jardin, une grande baie vitrée.

Canapé, fauteuils, table, chaises, téléphone.

On entend jouer du piano quand le rideau se lève.

Jacqueline entre en venant de sa chambre. Elle va frapper à la porte de Jeanine.

Jacqueline. – Assez ! Assez ! (Elle essaie d’ouvrir la porte mais elle est fermée. Le piano se fait plus fort.) Ras le bol ! Il y en a marre ! (Appelant.) Marie-Louise ! (La musique monte encore.) Marie-Louise !

Marie-Louise, entre. – Voilà ! Voilà ! C’est à quel sujet ?

Jacqueline, désignant la porte. – Tu n’entends rien !

Marie-Louise. – Mais qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ?

Jacqueline. – Fais-la taire !

Marie-Louise. – Ça ! C’est sans garantie ! (Elle va vers la porte de Jeanine.) Allô ! Là-dedans ! c’est l’heure de la pause ! (La musique continue plus fort.) Allez ! Sois chic ! pouce pendant cinq minutes. (La musique s’arrête.) Ah ! Ça y est ! Alors tu es contente ?

Jacqueline. – Oui ! En attendant que ça recommence !

Marie-Louise. – Hé ! Qu’est-ce qu’il faut faire ?

Jacqueline. – Je n’en sais rien, mais moi je ne peux pas travailler ! Personne ne pourrait faire de la peinture dans des conditions pareilles !

Marie-Louise. – Ça va s’arranger !

Jacqueline. – Ça ! j’en doute !

Marie-Louise. – Pourquoi ?

Jacqueline. – Il me faut un homme, oui mais attention ! Pas n’importe quel homme !

Marie-Louise. – Oui ! Ça c’est sûr ! Jolie comme tu es, tu mérites quelqu’un de bien ! Remarque, moi, je ne suis pas trop mal, mais je tombe toujours sur des ringards !

Jacqueline. – Mais, ce n’est pas un homme pour ce que tu penses !

Marie-Louise. – Ah ! Je croyais !?

Jacqueline. – Non ! Quand je dis pas n’importe quel homme, c’est parce qu’il m’en faut un spécial ! Un Homo quoi !

Marie-Louise. – Ah ! bon ! Remarque ça, c’est pas ce qui manque ! Aujourd’hui ils courent les rues, les uns derrière les autres !

Jacqueline. – Mais tu rêves ?

Marie-Louise. – Si, je t’assure ! Il n’y a plus que ça !

Jacqueline. – Quand je dis un Homo, je parle évidemment d’un Homo erectus !

Marie-Louise. – Ah ! erectus !? Alors ça c’est peut-être beaucoup plus rare !

Jacqueline. – Mais non c’est du latin !

Marie-Louise. – Du latin !?

Jacqueline. – Oui ! La langue des Romains !

Marie-Louise. – Ah ! Oui ! Eh ! bien, il faut le savoir !

Jacqueline. – Alors je te traduis : Homo erectus…

Marie-Louise. – C’est du latin !

Jacqueline. – Oui ! Mais ça veut dire un homme debout !

Marie-Louise. – Ah ! Voilà ! Voilà !

Jacqueline. – Superman quoi !

Marie-Louise. – Oui ! Alors si j’ai bien compris Homo erectus en latin, c’est Superman en anglais !

Jacqueline. – Voilà !

Marie-Louise. – Et en français c’est quoi ?

Jacqueline. – C’est un homme dans sa forme la plus pure, la plus belle, la plus achevée !

Marie-Louise. – Ah ! ça, ça doit être très très dur à trouver !

Jacqueline. – Eh ! oui ! Et pourtant il m’en faut un tout de suite pour être Spartacus !

Marie-Louise. – Sparta… ?

Jacqueline. – Cus ! oui !

Marie-Louise. – C’est encore du latin ça ?

Jacqueline. – Oui ! Spartacus est un Romain !

Marie-Louise. – Ah ! c’est bien ce que je pensais. C’est logique tu es artiste, tu es une passionnée, il te faut un Italien !

Jacqueline. – Tu es complètement idiote !?

Marie-Louise. – Oui ! Il y a des jours comme ça !

Jacqueline. – Spartacus ! C’est le nom d’un esclave ! Mais d’un esclave affranchi !

Marie-Louise. – À qui ?

Jacqueline. – Affranchi ! Un esclave libre !

Marie-Louise. – Ah ! Oui ! Alors ce n’est plus un esclave !

Jacqueline. – Non ! Mais il m’en faut un pour poser !

Marie-Louise. – Pour poser où ?

Jacqueline. – Pour poser Spartacus chez lui !

Marie-Louise. – Ah ! Oui ! En somme si je te suis bien, tu cherches un Homo erectus pour poser Partac-sus !

Jacqueline. – Voilà ! Tu y es !

Marie-Louise. – Eh ! bien on m’aurait dit que je comprendrais le latin si vite que ça ! Je ne l’aurais pas cru !

Jacqueline. – Alors ! Tu vois que c’est facile ! Bref pour ce concours d’affiches à la gloire de la liberté, moi j’ai pris Spartacus comme sujet !

Marie-Louise. – J’ai tout compris !

Jacqueline. – Spartacus donne un festin ! Tu vois ?

Marie-Louise. – Très bien ! Très bien ! Une grande bouffe avec des nappes en rideau et des assiettes en faïence !

Jacqueline. – Voilà ! (Elle est allée à sa chambre, elle revient avec un châssis entoilé dont on ne verra que le dos. Jacqueline montrant le tableau à Marie-Louise.) Voilà ! J’ai avancé autant que j’ai pu sans Spartacus, mais maintenant il me le faut ! Tiens ! Regarde ! Qu’est-ce que tu vois là ! Sur ces coussins ?

Marie-Louise, se penchant. – On dirait que quelqu’un s’est couché dessus !

Jacqueline. – Tu y es ?

Marie-Louise. – Oui ! Mais il n’y a personne !

Jacqueline. – Parce que c’est la place de Spartacus ! C’est là que je vais l’étendre tout nu !

Marie-Louise. – Tout nu pour dîner ? Il ne risque pas de se tacher !

Jacqueline. – Marie-Louise ! Et si mon Spartacus est accepté, c’est trente-cinq mille francs pour moi tout de suite, plus un engagement dans une agence de pub ! Alors je loue un atelier, adieu le piano et la taulière qui râle ! (Elle reporte le tableau dans sa chambre.)

Marie-Louise. – Oui, évidemment, vu comme ça, c’est intéressant ! Seulement, voilà, pour en trouver un, il faudrait d’abord savoir comment c’est fait un de ces Spartacus !

Jacqueline va mimer tout ce qu’elle va énumérer sur Marie-Louise.

Jacqueline. – Bon ! Je vais t’expliquer ! Mets-toi là ! Spartacus est musclé, développé des pectoraux et des dorsaux, le ventre plat, la narine renflée, le front respire l’intelligence ! Oui ! Bon bref ! La peau est bistre, luisante aux biceps et la lumière doit souligner la finesse des attaches et s’accrocher à la rondeur des globes postérieurs !

Marie-Louise. – C’est quoi les globes postérieurs ?

Jacqueline. – Eh bien ! Les fesses !!!

Marie-Louise. – Ah ! bon !? Faut le dire… Mais où est-ce que tu vas trouver un numéro avec les fesses en globe !?

Jacqueline. – Même s’il ne les a pas, il faut qu’il ait l’air d’un homme !

Marie-Louise. – Même sans les globes !?

Jacqueline. – Mais oui ! Avec n’importe qui on s’arrange ! On transforme ! Seulement ! Voilà ! Moi je n’ai trouvé personne dans les Académies… !

Marie-Louise. – Les Académies ?

Jacqueline. – Oui ! C’est là que les modèles se réunissent !

Marie-Louise. – Ah ! Oui ! C’est comme qui dirait un chenil où on peut choisir son Parsactus !…

Jacqueline. – C’est pareil ! Mais en ce moment c’est introuvable !… (La musique du piano recommence.) Et celle-là qui remet ça !

Marie-Louise. – Elle s’entraîne pour ses élèves !

Jacqueline. – Elle n’en a pas !

Marie-Louise. – C’est pour le cas où elle en aurait !

Jacqueline. – Eh ! bien ! Qu’elle en cherche !

Marie-Louise. – Eh ! bien sûr ! Mais c’est que les élèves, ils ne se réunissent pas dans les chenils comme des Saptarcus…

Jacqueline. – Eh ! bien ! Elle n’a qu’à mettre une petite annonce !

Marie-Louise. – Une petite ?! Ah oui ! C’est pas bête ça !

Jacqueline. – Eh bien ! Pour me remercier d’une idée pareille, elle pourrait s’arrêter de taper ! (La musique s’arrête.)

Marie-Louise. – Tiens ! On dirait qu’elle t’a entendue ! Mais dis donc j’y pense ! Pourquoi est-ce que tu n’en mettrais pas une, toi, de petite annonce ?

Jacqueline. – Pour elle !?

Marie-Louise. – Mais non ! Pour toi ! Rapport au Tarpacsus…

Jacqueline. – Tu crois ?

Marie-Louise. – Eh ! bien ! Voyons ! Moi je me souviens qu’une fois dans une annonce j’ai trouvé une magnifique cafetière…

Jacqueline. – Oui ! Mais entre une cafetière et un Spartacus…

Marie-Louise. – Il n’y a que la tête de la cafetière qui fait la différence !

Jacqueline. – Oui ! Dans le fond ? Pourquoi pas ?! Qu’est-ce que je risque ? (Elle prend un bloc et un crayon, elle s’assied et elle écrit.) Alors ! Cher. Hom. Erec. pour fig. Sparta ! Hein !?

Marie-Louise. – Cher homerec pour figue ? Qu’est-ce que tu entends par là ?

Jacqueline. – C’est abrégé !

Marie-Louise. – Oui, c’est peut-être abrégé, mais pour moi, ce n’est pas clair !

Jacqueline. – Enfin, voyons, réfléchis ! Cher. Hom. Erec. pour fig. ! Cherche Homo erectus, pour figurer Sparta…

Marie-Louise. – Cus ! J’ai compris !

Jacqueline. – Tu vois bien !

Marie-Louise. – Oui, l’abrégé, c’est comme le latin ! Il suffit de s’y faire ! Après ça suit son cours !

Jacqueline. – Par précaution, je vais quand même mettre P.P.S.

Marie-Louise. – P.P.S. ? C’est abrégé ?

Jacqueline. – Oui ! Mais quand on est dans la peinture, on sait ce que ça veut dire !

Marie-Louise. – Ah oui ! P.P.S. : pour peindre Sarpactus !

Jacqueline. – Mais non ! P.P.S., c’est pieds parfaits seulement ! En abrégé !

Marie-Louise. – Oui, oui ! Ça pour être abrégé…

Jacqueline. – Parce que les pieds sont très importants ! (Elle écrit.) Alors, s’adresser demain après-midi… et je mets l’adresse ! (Elle finit d’écrire.) Voilà !

Marie-Louise. – Bon ! Eh bien, si tu veux, je vais aller te la porter tout de suite !

Jacqueline. – Ah oui ! Ça c’est gentil ! (La musique reprend.) Ah, et puis non ! Ça me fera prendre l’air ! Au lieu d’être assommée par cette musique ! (À la porte de Jeanine qu’elle secoue sans succès.) Assez ! Assez !

Jeanine, voix off flûtée, délicieuse et musicale. – M.e.r.d.e. !

Jacqueline. – Voilà ! Tu entends ! Et en plus elle m’insulte ! Tu avoueras quand même qu’elle charrie !? (Elle sort en claquant la porte d’entrée sur l’antichambre au moment où…)

Jeanine, entre. – Mais enfin ! Qu’est-ce qu’il y a ?

Marie-Louise. – Il y a que Jacqueline ne veut plus t’entendre !

Jeanine. – J’ai loué cette chambre et j’y fais ce que je veux !

Marie-Louise. – Dedans, oui, mais le bruit sort dehors !

Jeanine. – Oui ! C’est ça ! Tu es d’accord avec elle ?

Marie-Louise. – Non, pas du tout ! Au contraire ! La musique, moi ça ne me gêne pas ! Je dirais même que je m’en fous ! Seulement pour les autres, ce n’est pas pareil !

Jeanine. – Je n’y peux rien ! Quand on ne s’exerce pas, on s’engourdit !

Marie-Louise. – Oui, mais la patronne n’aime pas non plus que tu tapes sur ton instrument !

Jeanine. – Ah ! Mais, si j’avais des élèves, elle n’entendrait plus rien !

Marie-Louise. – Un petit peu quand même ?

Jeanine. – Non ! On ne peut pas jouer tout de suite ! Il y a des explications à donner avant de passer à la pratique !

Marie-Louise. – Ah ! bon !?

Jeanine. – Mais oui ! Il y a le solfège, la position des mains… des doigts… enfin tout quoi ! Alors au début les élèves ne joueraient pas et moi non plus !

Marie-Louise. – Ah oui ! Oui ! D’accord ! Mais ensuite ?

Jeanine. – Ensuite ! Il faudrait qu’ils s’y mettent bien sûr, mais les leçons m’auraient rapporté suffisamment pour aller en audit.

Marie-Louise. – En Audi !?

Jeanine. – Oui ! Torium ! C’est du latin !

Marie-Louise. – Encore ? Si on ne parle plus que ça, va falloir que je m’y mette, sérieux ! Et ça veut dire ?

Jeanine. – Ça veut dire un studio, juste avec un piano pour faire travailler l’élève !

Marie-Louise. – Ah ! Eh ! bien, si c’est ça, qu’est-ce que tu attends pour prendre des élèves ?!

Jeanine. – Mais ! Les prendre où ? Il faut avoir des relations pour être connue, et quand on est connue, on a des élèves !

Marie-Louise. – Eh ! Personne ne peut savoir que tu es une spécialiste si tu ne le dis pas !

Jeanine. – J’ai mis des affichettes au Conservatoire !

Marie-Louise. – Au Conservatoire !? Il n’y a que des musiciens qui les lisent !

Jeanine. – Oui ! Et alors ?

Marie-Louise. – Alors ! Ça ne sert à rien ! Les musiciens, ils connaissent la musique ! Ils n’ont pas besoin de l’apprendre !

Jeanine. – Oui ! Ça bien sûr ! Mais…

Marie-Louise. – Donc ton annonce ! Il faut la faire passer dans un bon petit journal !

Jeanine. – Tu crois ?

Marie-Louise. – Ça je le pense ! Tiens, moi j’ai trouvé un jour dans une annonce une paire de baskets toutes neuves que j’ai offertes à mon beau-frère ! Mais il n’en a pas voulu, et je l’ai toujours sur les bras !

Jeanine. – Ton beau-frère ?

Marie-Louise. – Non ! Les baskets ! Bref ! C’est pour dire, que si on trouve des baskets, pourquoi on ne trouverait pas des élèves ? Surtout que les élèves, comme ils ne savent rien, ils jouent comme des pieds ! Tu vois le rapport… ? Baskets ! Pieds ! Pieds ! Baskets !?

Jeanine. – Non ! Pas bien !

Marie-Louise. – Aucune importance ! Tiens, je vais te la faire ton annonce ! (Elle prend le bloc précédemment utilisé.)

Jeanine. – Mais tu vas mettre quoi !?

Marie-Louise, écrivant. – Eh bien ! Voyons, je ne sais pas moi… C.D.L.P.

Jeanine. – Comment !?

Marie-Louise. – C.D.L.P. ! C’est de l’abrégé !

Jeanine. – Oui ! Oui ! Mais c’est assez clair ?

Marie-Louise. – C’est lumineux… !

Jeanine. – Mais, qu’est-ce que ça veut dire ?

Marie-Louise. – « Cherche donner leçons piano !… » C.D.L.P. !

Jeanine. – Ah oui ! Oui, oui, mais il faudrait peut-être en mettre un peu plus !

Marie-Louise. – Tu crois ?

Jeanine. – Ah oui ! Par exemple ! « Cher. don. leç. pian. ! »

Marie-Louise, condescendante. – Oui ! Oui ! Oh ! Eh bien ça, si tu veux ! (Elle écrit.) Cher. don. leç. pian. ! Voilà, c’est fait !

Jeanine. – Et il faudrait aussi que j’ajoute P.P.S. !

Marie-Louise. – Ah oui ! Ça si tu veux ! P.P.S. ! Pieds parfaits seulement !

Jeanine. – Pourquoi pieds parfaits seulement ?

Marie-Louise. – À cause des pédales !

Jeanine. – Mais non ! Mais non ! Qu’est-ce que c’est que cette idée ? En termes de piano, P.P.S., ça veut dire… « pour préparer soliste » ! En abrégé, bien entendu !

Marie-Louise. – Oui, oui, bien entendu ! Ça, il faut s’y faire à l’abrégé, il faut s’y faire ! C’est plus dur que le latin ! Bon ! (Écrivant.) Alors ! Je marque l’adresse ! Et voilà !

Jeanine. – Tu te rends compte de la tête qu’elles vont faire quand elles me verront avec des élèves ?

Marie-Louise. – Ah ! ça, elles seront sûrement épatées !

Jeanine. – Mais ! Dis donc ! J’y pense ! Toi qui te plains toujours que tu es toute seule… enfin… que tu n’as personne pour…

Marie-Louise. – Eh ! oui ! Pour m’éclater !

Jeanine. – Alors, pourquoi est-ce que tu ne mettrais pas une annonce toi aussi pour trouver quelqu’un ?

Marie-Louise. – Pour tomber sur un ringard ?!

Jeanine. – On ne sait jamais ! Peut-être pas ! Tu ne risques rien d’essayer !

Marie-Louise. – Oui ! Dans le fond c’est vrai ! Je n’y avais pas pensé !

Jeanine. – Bon ! Moi je file pour que ça paraisse demain ! (Fausse sortie.) Pas un mot, hein ?!

Marie-Louise. – Mais non ! Mais non !

Jeanine. – Je veux que les deux râleuses aient la surprise !

Marie-Louise. – Mais oui ! Mais oui !

Jeanine. – Je suis contente… Tu sais ! Vraiment contente !

Marie-Louise. – Eh ! bien alors, moi aussi ! (Jeanine sort en claquant la porte. Marie-Louise seule.) En tout cas, l’espoir fait vivre !

Georgette, entre dans un grand mouvement. – Mais enfin, Marie-Louise, qu’est-ce qui se passe encore ?

Marie-Louise. – Rien ! C’est comme d’habitude !

Georgette. – C’est bien ce que je dis ! Ce...

Il vous reste 90% de ce texte à découvrir.


Achetez un pass à partir de 5€ pour accédez à tous nos textes en ligne, en intégralité.



Retour en haut
Retour haut de page