Mytho cherche menteuse pour relation sérieuse

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Jérémy a un problème : son ex, qui habite juste au-dessus de chez lui, ne veut plus le lâcher. Alors, il se met en colocation avec Sandrine, une jeune femme enceinte, dans le but de la faire passer pour sa nouvelle compagne. Et tant pis s’il doit supporter son animal de compagnie, un hamster légèrement malodorant… Mais sa nouvelle colocataire n’est-elle pas encore plus menteuse que lui ?

François Scharre signe une nouvelle comédie digne de ses plus grands succès. Le public sera conquis par ses personnages attachants et ses situations truculentes, jusqu’au final où l’amour, bien sûr, triomphe.




Mytho cherche menteuse pour relation sérieuse

Acte 1

Scène 1 : Jérémy, Nicolas.

Lorsque le rideau se lève, Jérémy, seul en scène, est en train de ranger son appartement. On sonne.

Jérémy. — Ça y est, la voilà !

Il ouvre la porte, c’est son ami Nicolas.

Nicolas. — Salut, vieux !

Ils se font la bise.

Jérémy. — Ah ! Merde, c’est toi ! Qu’est-ce que tu fous là ?

Nicolas, déçu. Sympa, l’accueil !

Jérémy. — Excuse-moi, mais je ne t’attendais pas !

Il jette un œil sur le palier avant de refermer.

Nicolas, souriant. Tu regardes si j’ai été suivi.

Jérémy. — Ben non ! T’es nul !

Il regarde de nouveau sur le palier à droite et à gauche.

Nicolas. — T’as peur des voleurs ?

Jérémy, refermant la porte. Hein ! Mais non ! En fait, j’attends quelqu’un d’autre !

Nicolas. — Qui ça ? Agathe ?

Jérémy. — Ah non ! Parle pas de malheur ! Elle est remontée chez elle !

Nicolas enlève son blouson et le pose sur une chaise.

Nicolas. — T’as un truc à boire, là ?

Il s’installe sur le canapé.

Jérémy. — Non, non, j’ai plus rien ! (Trouvant un prétexte.) Il faut que je fasse des courses ! Écoute, je suis désolé, Nico, tu ne peux pas rester !

Il lui rend son blouson.

Nicolas. — Ah ! Oui, d’accord ! Tu me jettes, c’est ça ?

Jérémy. — Mais non Nico, j’ai rencard dans un instant, puisque tu veux tout savoir !

Nicolas. — Une nana ?

Jérémy. — Oui !

Nicolas, complice. Jolie ?

Jérémy. — Je n’en sais rien !

Nicolas, étonné. Comment ça, tu n’en sais rien ! (Il pense avoir trouvé.) Ah, oui ! Ça y est ! C’est un plan sur internet ! Genre : site de rencontre. (Il rigole.) Oh, oh ! J’le crois pas ! Toi, sur Meetic ! Trop drôle ! Je l’aurai jamais cru !

Jérémy, fronçant les sourcils. Mais non ! Arrête tes conneries ! J’ai un plan pour me débarrasser d’Agathe !

Nicolas. — Ah carrément ! Et quand tu dis débarrasser, tu veux dire supprimer ton ex ? Tu veux faire comment ? La découper en morceaux ? La dissoudre dans de l’acide ?

Jérémy. — Ben non, quand même pas ! Il est con, lui !

Nicolas. — C’est surtout très bête quand ton ex, Agathe, habite deux étages au-dessus de chez toi !

Jérémy. — Ne m’en parle pas ! Ce que je veux surtout, c’est qu’elle m’oublie, qu’elle me laisse tranquille ! Ça fait deux ans qu’elle me gave : (Imitant Agathe.) « Mon amour, ce serait bien si on se mariait ! » Non, mais, tu me vois, moi, la bague au doigt ! Quand c’est pas ça, c’est : « Chéri, fais-moi un enfant ! » Tu me vois avec un gosse ! Moi, le fils unique qui a horreur des gamins ! Au secours ! Le mariage, les mômes, elle ne parle que de ça ! J’arrive plus à m’en dépatouiller de cette nénette ! (Suppliant.) Tu veux pas me la prendre, dit Nico ?

Nicolas. — Tu te rends compte de ce que tu me demandes, Jérémy ?

Jérémy. — Quoi ?

Nicolas. — Alors monsieur ne veut plus de sa gonzesse, alors il me la refile comme on se débarrasse d’un vieux sweat troué ! Merci du cadeau !

Jérémy. — C’est chiant les filles, en fait. J’aurais dû prendre un chien ! Au moins, on peut l’abandonner quand on n’en veut plus !

Nicolas, outré. T’es ignoble, Jérémy !

Jérémy. — Bon, c’est pas que tu m’ennuies, mais elle va arriver, là !

Nicolas, réalisant. J’ai compris ! Tordu comme tu es : tu veux qu’Agathe te surprenne en flagrant délit, couché avec une belle blonde pulpeuse !

Jérémy. — Ça ne suffirait même pas ! Il faut que je le fasse beaucoup plus élaboré que ça mon plan !

Nicolas. — Vas-y ! Explique !

Jérémy. — J’ai pas le temps Nico, si ça se trouve, elle…

On sonne.

Nicolas. — Aaaah ! Voilà miss internet ! Une princesse ! J’imagine : un mannequin, un mètre quatre-vingts, une longue chevelure blonde, des talons aiguilles, une taille de guêpe et des seins énormes. (Il mime avec ses mains.) Blanche-Neige, mais en plus sexy !

Jérémy. — Chut ! Tais-toi ! Elle va t’entendre ! Elle est juste derrière la porte !

Nicolas, moqueur. Et ben ! Tu ne vas pas t’embêter mon cochon ! Méfie-toi, si ça se trouve, c’est un travelo. (Il prend une voix très grave.) Salut ! Je m’appelle Robert ! (Il rit.) Ah ah ah !

Jérémy. — Chut ! J’ouvre la porte, mais tu ne fais pas de gaffes ! Tu t’en vas bien gentiment !

Nicolas. — Laisse-moi d’abord voir la princesse aux gros roploplos !

On sonne à nouveau.

Scène 2 : Jérémy, Nicolas,
Mlle Pigaufray, Sandrine.

Jérémy ouvre la porte et se retrouve derrière, caché par le battant. Sur le palier, une petite femme à grosses lunettes et imperméable. Pas attrayante du tout. Genre vieille fille aigrie. Elle tient une sacoche et une valise.

Mlle Pigaufray, à Nicolas. Bonjour ! Je suis bien chez monsieur
Jérémy Dodin ?

Nicolas. — Oui ! Je vais voir s’il est là ! (Il referme la porte sur le nez de Mlle Pigaufray.) Jérémy, tu attendais Blanche-Neige : ils t’ont envoyé la sorcière !

Jérémy, fronçant les sourcils. Mais qu’est-ce que tu racontes ?

Nicolas, moqueur. Va falloir être courageux, mon vieux ! C’est un défi, mais tu vas y arriver !

Jérémy. — Pousse-toi ! Laisse-moi ouvrir !

Nicolas. — C’est toi qui l’auras voulu !

Il se pousse, Jérémy ouvre la porte. Voyant l’allure de Mlle Pigaufray, il fait un pas en arrière.

Jérémy. — Je suis Jérémy Dodin ! Bonjour madame !

Mlle Pigaufray, les lèvres pincées. Mademoiselle ! J’y tiens !

Jérémy regarde Nicolas.

Nicolas, moqueur. C’est le problème avec internet, mon vieux ! Des fois, c’est une bonne surprise, des fois non !

Jérémy, excédé. Bon, ça va Nico ! (L’incitant à partir.) Tu ne devais pas y aller, là !

Nicolas. — Oui, oui ! Je me sauve ! Tu me raconteras ! Promis ! Courage ! (Il sort et on l’entend en voix off.) Bonjour mademoiselle !

Mlle Pigaufray. — Je me présente : mademoiselle Angélique Pigaufray, responsable de l’agence des jeunes mères en difficulté !

Jérémy, devant Mlle Pigaufray, prenant un ton très gentil et très doux. Enchanté,
mademoiselle !

Mlle Pigaufray. — C’est bien vous qui vous êtes proposé pour héberger une future maman dans le besoin ?

Jérémy. — Tout à fait ! Quand on peut aider son prochain… Mais vous n’avez pas l’air d’être enceinte depuis longtemps, dites-moi.

Mlle Pigaufray, levant les yeux au ciel. Il ne s’agit pas de moi, monsieur !

Jérémy, la toisant de haut en bas. Ah oui ! Je me disais aussi !

Mlle Pigaufray, se retournant vers le palier dont la porte est restée ouverte. Entrez, mademoiselle Delattre !

Sandrine entre. Elle pousse un landau qu’elle laisse à côté de la porte d’entrée. Elle est manifestement enceinte. Elle se tient les yeux baissés, l’air malheureux.

Sandrine. — Bonjour, monsieur !

Jérémy. — Bonjour, mademoiselle ! Il faut m’appeler Jérémy, vu que nous allons partager mon modeste logement pendant un certain temps ! Et vous vous prénommez ?

Sandrine. — Sandrine ! Alors, c’est vrai : vous me logez gratuitement ?

Jérémy. — C’est ce qui est convenu !

Sandrine. — Merci beaucoup, c’est très gentil à vous !

Mlle Pigaufray, posant la valise qu’elle tenait à côté du landau. J’accompagne mademoiselle Delattre pour vérifier les conditions d’hébergement dans lesquelles elle va être reçue !

Jérémy, mielleux. Mais c’est tout à fait normal, mademoiselle Angélique !

Mlle Pigaufray, autoritaire. Ce sera mademoiselle Pigaufray, pas de familiarité, s’il vous plaît ! (Inquiète.) Je ne vous cache pas qu’une jeune fille seule et désemparée chez un homme solitaire, j’ai quelques réticences !

Jérémy. — Mais pourquoi cela ?

Mlle Pigaufray. — Vous comprenez, mademoiselle Sandrine Delattre fréquentait un homme qui ne pensait qu’à une chose…

Jérémy. — Ah oui ? Laquelle ?

Mlle Pigaufray. — Pas la peine que je vous explique, vous m’avez comprise ! Vous êtes bien tous les mêmes !

Jérémy. — Il y a les gentlemen, et il y a les autres !

Mlle Pigaufray. — Moui ! Eh bien cet homme, ce goujat, devrais-je dire, a obtenu ce qu’il voulait, mais quand il a fallu assurer une paternité, bien sûr, il s’est débiné !

Jérémy. — Quel odieux personnage !

Mlle Pigaufray. — Voilà pourquoi je reviendrai régulièrement m’assurer que tout va bien pour ma petite protégée !

Jérémy. — Mais la porte vous est grande ouverte, mademoiselle Pique-gaufrette !

Mlle Pigaufray. — Pigaufray, monsieur ! Pigaufray ! Alors, ne vous avisez pas de tourner autour d’elle avec des intentions malhonnêtes, monsieur Dodin, ou vous aurez affaire à moi !

Jérémy. — Mais il n’y aura aucun problème, mademoiselle ! (Plus féminin.) Vous savez, moi, les filles…

Mlle Pigaufray. — Oui, oui ! On dit ça, et un jour, le naturel reprend le dessus !

Sandrine. — Je sais me défendre, mademoiselle Pigaufray !

Mlle Pigaufray, aigre, en regardant son ventre. Non ! Si vous saviez vraiment vous défendre, mademoiselle, vous ne seriez pas dans l’état où vous en êtes aujourd’hui !

Jérémy. — Si je vous dis qu’il n’y a aucun risque, c’est que j’ai quelqu’un dans ma vie !

Mlle Pigaufray, étonnée. Ah bon ! Je croyais que vous viviez seul !

Jérémy. — Oui, c’est vrai ! Mais cette personne pour qui mon cœur chavire n’habite pas avec moi !

Mlle Pigaufray. — Vous allez donc fonder un foyer avec cette femme, un jour !

Jérémy, feignant l’étonnement. Quelle femme ?

Mlle Pigaufray. — Cette femme dont vous me parliez à l’instant !

Jérémy, très maniéré. Une femme ! Quelle horreur ! Non, il s’agit de mon amour de toujours, vous l’avez croisé il y a deux minutes. Il sortait d’ici quand vous arriviez !

Mlle Pigaufray. — Mais je ne comprends pas ! Il n’y avait qu’un monsieur qui était là tout à l’heure ?

Jérémy. — Oui ! Nicolas !

Mlle Pigaufray, comprenant que Jérémy est gay. Oh ! Mon Dieu !

Jérémy, prenant un air encore plus efféminé. Quoi ? Vous trouvez que l’on ne va pas ensemble ?

Mlle Pigaufray. — Ce n’est pas ce que je voulais dire ! Je ne m’attendais pas… ! (Outrée, elle se tourne vers Sandrine.) Mademoiselle, réunissez vos affaires, nous repartons immédiatement !

Sandrine. — Mais pourquoi ?

Mlle Pigaufray. — Et vous osez me demander pourquoi ! Je ne peux vous laisser chez un… comment dire un… homme aux penchants malsains !

Sandrine. — Mais, mademoiselle Pigaufray, il faut vivre avec votre temps ! Monsieur Dodin est homosexuel, et alors, il fait ce qu’il veut ! Cela devrait vous rassurer, au contraire ! Il ne va pas me tourner autour comme vous en aviez peur il y a quelques minutes !

Mlle Pigaufray. — C’est vrai ! Sur ce point, vous avez raison !

Jérémy. — Venez voir par ici la chambre que j’ai prévue pour Sandrine ! (Il ouvre la porte de la chambre.) Je peux vous appeler Sandrine ?

Sandrine. — Oui, bien sûr !

Mlle Pigaufray, jetant un œil par la porte ouverte de la chambre. Ça va, c’est assez grand ! Et pour la salle de bains ?

Jérémy. — Venez voir, c’est par ici ! Il n’y en a qu’une, mais on s’arrangera à tour de rôle ! Je mettrai mes produits de beauté dans la porte de gauche et ceux de Sandrine dans la porte de droite !

Mlle Pigaufray. — Tout cela me paraît être correct !

Sandrine. — Oui, c’est super !

Jérémy, efféminé. Vous verrez, Sandrine, j’ai une nouvelle crème de jour sensationnelle ! Je vous la prêterai si vous voulez !

Sandrine. — C’est sympa, merci ! (Elle soutient son ventre et fait la grimace.) Ouh !

Jérémy. — Ça va ?

Sandrine. — Oui ! Je crois qu’il a bougé ! À mon avis, il vient de me dire qu’il est d’accord !

Jérémy. — C’est pour quand ?

Sandrine. — Je viens d’entamer mon septième mois !

Jérémy. — Et ce sera… un garçon… une fille ?

Sandrine. — Hein ?… (Elle cherche.) Heu !… Un garçon !

Jérémy. — Une idée de prénom ?

Sandrine. — En fait… je cherche encore !

Mlle Pigaufray. — Bien sûr, cette situation n’est que provisoire. Toutefois, si nous n’avions pas trouvé de meilleure solution après l’accouchement, accepteriez-vous de continuer à loger mademoiselle ?

Jérémy. — Aucun problème ! Moi, les enfants, j’adore ! Si vous saviez : j’ai élevé mes cinq frères et sœurs pendant des années alors, pensez, j’ai l’habitude !

Mlle Pigaufray. — Eh bien, écoutez, je vais vous laisser vous installer ! Mais je repasserai vous voir régulièrement ! Au revoir monsieur Dodin !

Jérémy. — Au revoir, mademoiselle !

Mlle Pigaufray. — À bientôt, mademoiselle Delattre ! Vous m’appelez s’il y a le moindre problème !

Sandrine. — Ne vous inquiétez pas mademoiselle Pigaufray, cela va bien se passer ! Au revoir !

Mlle Pigaufray sort.

Scène 3 : Jérémy, Sandrine.

Jérémy, soupirant un grand coup. Eh bien ! L’ambiance va être plus détendue maintenant qu’elle est partie !

Sandrine. — C’est vrai qu’elle est pesante, la miss Pique-gaufrette !

Ils rient.

Jérémy. — Oh ! La pauvre, on a dû lui faire le coup depuis la maternelle !

Sandrine. — Vu qu’on ne se connaît pas, je propose qu’on se la joue speed dating version collocation. Déjà, on se tutoie !

Jérémy. — Ok. Je commence : je m’appelle Jérémy, j’ai 38 ans ! Je suis un mec sensible, enfin, je crois ! J’aime les enfants, les animaux, la nature ! Je suis fidèle en amour, j’ai horreur du mensonge et j’aime aider les gens qui en ont besoin. C’est pourquoi, depuis des années, je propose mes services à diverses associations ! Voilà !

Sandrine. — Tu oublies une chose importante !

Jérémy. — Ah oui ! Laquelle ?

Sandrine. — Tu es gay et ton copain s’appelle Nicolas !

Jérémy. — Ah ! Et bah oui ! Bien sûr ! Alors à toi maintenant !

Sandrine. — Je m’appelle Sandrine. J’ai un âge qui ne te concerne pas ! J’ai un peu galéré toute ma vie. Mon père était violent et ma mère jamais à la maison. Ils m’ont foutue dehors dès mes 18 ans ! J’ai bossé de petits boulots en petits boulots. Et puis je me suis mise avec un type, Tony, la grande classe ! Et puis il m’a fait croire que je pourrais faire du cinéma. Moi j’y ai cru ! Il a profité de la situation et puis il m’a plaquée ! Voilà !

Jérémy. — Oh là là ! Ma pauvre ! C’est Zola ton histoire, là ! Et toi aussi tu as oublié une chose importante !

Sandrine. — Ah oui !

Jérémy, mimant un gros ventre devant lui. Tu es enceinte de sept mois d’un petit garçon !

Sandrine. — Ah oui ! Bien sûr !

Scène 4 : Jérémy, Sandrine,
Mme Do Santos.

On sonne. Jérémy va ouvrir. C’est la voisine espagnole, Mme Do Santos, en tablier. Elle a un fort accent espagnol, elle roule les « r ».

Mme Do Santos. — Bonyour, monsieur Yérémy !

Jérémy. — Madame Do Santos ! Qu’est-ce qui vous arrive ?

Mme Do Santos. — Y’ai oune fouite dans les cabinets !

Jérémy. — Vous avez quoi ?

Mme Do Santos. — Y’ai les cabinets qui dégoulinent dé l’eau partout !

Jérémy. — Ah oui ! Que voulez-vous que j’y fasse ? (Vers Sandrine.) Non, mais c’est vrai !

Sandrine. — Bonjour madame ! Ne vous inquiétez pas, Jérémy est toujours prêt à aider son prochain ! N’est-ce pas Jérémy ?

Jérémy. — Oui, bien sûr ! Mais là, je ne vois pas ce que je peux...

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