Sexy-flag 2

Genres :
Thèmes : · · · · · · ·
Distribution :

Afin de pouvoir enfin filer le parfait amour avec Caroline, Albert veut se débarrasser de son tyran de soeur, la terrible Germaine, en la jetant dans les bras d’un homme.
Il pense avoir trouvé la solution en obligeant un spécialiste de la gaudriole à la séduire. Pas si simple quand on sait que le spécialiste en question n’est autre que l’ex-mari de Caroline. Les choses vont encore se compliquer avec l’arrivée d’un archéologue douteux accompagné de sa ravissante, mais timide secrétaire et les humeurs d’un chien caractériel régnant sans partage sur la cour de la ferme et les fonds de culottes de tous les représentants de la gent masculine.

Un festival de quiproquos, de situations cocasses et de gags qui s’enchaînent sur un rythme effréné. Une comédie désopilante, pour tous les publics et facile à monter. Cette comédie, comme son titre l’indique, est pensée comme une suite de “Sexy-flag ou les délices du hasard”. Cependant, les deux pièces sont parfaitement indépendantes l’une de l’autre et l’effet de suite n’est qu’une plus-value comique pour ceux qui joueront ou verront les deux.

Au lever du rideau, la scène est vide et on entend des aboiements féroces à l’extérieur. Albert entre en trombe et claque la porte, visiblement ravi d’avoir échappé au chien.

ALBERT - Nom de Diou la sale bête. Tagueule ! Couché ! Y me bouffera un de ces jours c’te charogne ! C’était moins une ce coup-ci. Je dois vieillir. (Il s’approche de la cuisinière où chauffe le repas.) Qu’est-ce qu’on mange ?

GERMAINE (off) - Touche pas la gamelle ! On goûte pas avant les autres. Faudra te le dire combien de fois ? (Albert soupire puis s’apprête à se servir un verre.) Pas de canon non plus.

ALBERT (même jeu, puis, prenant le journal) - Mais comment qu’elle fait pour deviner tout ce que je fais tout le temps ?

Albert va s’asseoir sur le fauteuil quand…

GERMAINE - Pas sur le fauteuil avec tes habits de l’écurie !

ALBERT - Mais nom de Diou comment que tu fais ? Tu verrais t’y à travers les murs ?

GERMAINE (entrant du couloir) - Pas besoin. Chaque fois que tu rentres pour manger tu fais la même chose. Tu t’es lavé les mains ?

ALBERT - Oui, oui. (Il les lui montre.)

GERMAINE - De toute façon, on mange pas.

ALBERT - On mange pas ? C’est pas prêt ?

GERMAINE - Si, mais j’attends quelqu’un d’important. On mangera après.

ALBERT - Mais…

GERMAINE - J’ai dit après !

ALBERT - C’est que moi j’ai les boyaux qui chantent et…

GERMAINE - Eh ben tape-toi sur le ventre ça les fera danser.

ALBERT - Bon. (Il veut grappiller une miette de pain et Germaine lui tape sur les doigts.)

GERMAINE - Après la visite j’ai dit !

ALBERT - Aïe ! C’est qui donc que t’attends ?

GERMAINE - J’ai rendez-vous avec M. Jean-Victor De Marency.

ALBERT - Mazette ! Un prétendant ? C’est pas vrai ?

GERMAINE - T’en veux une ? C’est un spécialiste de l’archéologie.

ALBERT - L’art qu’est au logis ? Y a pas rien d’artistique dans notre logis. Quéque tu veux qui l’intéresse ?

GERMAINE - Crétin ! C’est un archéologue ! Un célèbre archéologue.

ALBERT - T’es malade ? Tu peux plus arquer ? Y te faut un spécialiste ?

GERMAINE - Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour avoir un frère aussi bouché ? C’est un spécialiste des trucs et des machins préhistoriques. Rapport au bidule que t’as déterré en labourant.

ALBERT (comprenant) - Ah ! c’est le gugusse à cause de qui que je peux plus labourer le champ du Clos ! C’est celui qui a fait monter le maire et les gendarmes pour être bien sûr de me mettre en retard pour les semences sous prétexte que, peut-être, j’avais trouvé le crachoir de Vercingétorix. Crachoir ou pot de chambre que j’ai même pas eu le droit de finir de déterrer et qui vaut sans doute pas un clou.

GERMAINE - Justement, il vient pour y dire combien que ça vaut ton vase gaulois. Peut-être qu’on est riche et qu’on le sait pas.

ALBERT - Tu parles, une gamelle en pierre tout ébréchée ! J’espère qu’y va rembourser chemin vite fait et me laisser labourer.

GERMAINE - Pour l’instant, tu vas me faire le plaisir de te mettre sur ton trente et un pour le recevoir. Et le recevoir gentiment avec tous les tralalas qu’il faut. (On entend le chien aboyer et Germaine regarde sa montre.) Ah ! v’là le facteur !

ALBERT - Un dimanche ! La poste se modernise… Dix euros sur le chien.

GERMAINE - Tenu ! Dix euros sur le facteur.

On entend le chien aboyer férocement.

ALBERT - C’est le nouveau, y passera pas.

GERMAINE - Faut voir. C’est un athlète celui-ci.

On entend le chien aboyer plus férocement puis le bruit d’une somptueuse chute à vélo.

ALBERT - Perdu ! Aboule.

GERMAINE (lui tendant un billet) - Tiens. (Elle ouvre la porte d’entrée en hurlant.) Tagueule ! La paix ! Couché ! (Elle ramasse une lettre et un morceau d’étoffe sur le pas de la porte.) Il y était presque. (Au facteur.) Vous pouvez...

Il vous reste 90% de ce texte à découvrir.


Achetez un pass à partir de 5€ pour accédez à tous nos textes en ligne, en intégralité.




Retour en haut
Retour haut de page