Textes de théâtre en ligne

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L’ami de Paul, Denis, revient d’un long voyage humanitaire de 5 ans. Paul est impatient de fêter le retour de son ami, un homme à femme, autour d’un bon repas. Denis va rapidement comprendre qu’il est l’amant virtuel de la femme de Paul. Puis, pendant la soirée, rythmée par les messages reçus de Denis sur son portable, Sophie, la femme de Paul donc, va découvrir l’identité d’une relation féminine de Denis. Le malaise va encore grandir lorsque Virginie, la fille de Paul et Sophie, rentre à la maison. Quelques instants plus tard, c’est au tour de Valérie, la sœur de Sophie de faire son entrée. Elle apprend à toute la famille qu’elle est la compagne officielle de Denis, enfin Christophe, croit-elle ! Les 3 relations qu’entretient Denis, se trouvent dans le même appartement, le même soir, avec son meilleur ami au milieu.

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Paul

-chérie, qu’est-ce-que je mets, la chemise noire à petits carreaux, la grise à gros carreaux, la blanche sans carreaux ?

Sophie

-pourquoi tu ne mettrais pas celle avec les losanges ! sur un ton moqueur.

Paul

-les losanges ! Mais je n’en ai pas avec des losa…. Ah d’accord ! Tu te fous de moi !

Sophie

-mon amour, nous ne recevons pas le premier ministre, que je sache !

Paul

-non, mais je tiens à faire honneur au retour de mon meilleur ami en France !

Sophie

-ton meilleur ami ! Ton meilleur ami ! Je te rappelle que tu n’as pas eu de nouvelles depuis cinq ans !

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Paul

-oui, mais c’est un homme très occupé avec ses convictions, son travail à la fondation… Puis, je te signale, qu’il m’avait tout de même écrit des lettres et…

Sophie

-ah non, je t’arrête immédiatement !

Paul

-quoi ?

Sophie

-ce n’est pas des lettres ! Mais une lettre ! La fameuse, où il te racontait qu’il avait « chopé », selon ses termes, une jeune infirmière noire, dans un petit village à côté de Dakar !

Sophie sortant la tête de la porte de la cuisine, avec un léger sourire.

Paul, ne reconnaissant pas ses torts, se met à marmonner quelques mots incompréhensibles, toujours en juxtaposant contre son corps ses fameuses chemises.

Sophie

-qu’est-ce que tu murmures, je n’entends rien depuis la cuisine ?

Paul

-rien, je dis juste qu’il a raison d’allier bon temps et cause humanitaire. Bon, la chemise, laquelle ?

Sophie

-je n’en sais rien, mets un t-shirt !

Paul

-un t-shirt, alors j’ai le blanc….

Sophie

-non, je t’arrête tout de suite ! Elle commence à être agacée.

-Prends tes responsabilités un peu ! Décide toi. Je n’ai pas encore terminé le repas, il est bientôt 19h, et Denis va débarquer d’une minute à l’autre !

Paul

-ça va, ça va relax ! Ce n’est pas un prix Nobel, que nous recevons ce soir !

Sophie sort à nouveau de la cuisine, pause ses mains sur ses hanches et regarde fixement Paul, surprise par cette phrase.

Sophie

-t’es-tu posé la question de savoir, s’il était préférable que je mette mon haut blanc, que j’ai acheté dernièrement, ou plutôt ce chemisier gris ?

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Paul se tourne vers elle, et la contemple en penchant légèrement la tête vers sa gauche.

Paul

-ce chemisier est échancré !

Sophie

-c’est le but d’un chemisier échancré !

Paul

-oui, mais là, il est très échancré ! C’est pour Denis que tu l’as mis ce soir ?

Sophie

-pas du tout ! C’est pour me faire belle, voilà tout ! Mais si cela te dérange, je peux mettre mon gros pyjama Pikachu !

Elle simule, en le regardant, les gestes de Pikachu.

Paul désabusé.

Paul

-mais non chérie ! Ne le prends pas mal ! Je ne voudrais pas qu’au moment de servir les gambas, un sein trempe dans la mayonnaise, c’est tout !

Sophie

-tout d’abord, j’ai des seins fermes ! Elle pose ses mains sur ses seins.

-puis pour information, il n’y a pas de gambas ! Ce sont des œufs mimosas ! Ensuite, tu sais quoi ?

Paul

-non, dis-moi.

Elle sourit jaune. L’actrice doit montrer à Paul un signe d’énervement, et ferme un bouton de son chemisier.

Sophie

-voilà ! Monsieur est content ?

Paul

-je trouve que c’est plus correct.

Sophie

-correct ou pas, moi j’ai chaud, j’étouffe !

Elle retourne en cuisine, en redéboutonnant son chemisier.

Paul, parle tout seul, avec ses t-shirts et chemises posés sur le canapé.

Paul

-c’est n’importe quoi ! Je mets des chemises échancrées moi ? Pas du tout, jamais ! Bon, finissons-en, je ne vais pas y passer la nuit, je mets le noir, en plus ça affine, impeccable !

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Paul part ranger ses affaires dans la chambre, lorsque le téléphone de Sophie se met à sonner.

Paul

-Sophie ! Sophie, ton téléphone ! Tu as dû recevoir un message.

Sophie quitte la cuisine, en marchant rapidement. Elle récupère son téléphone et montre des signes d’ennuis( soufflements ou autres). Paul qui ressort de la chambre, s’en rend compte.

Paul

-c’était qui ?

Sophie

-qui ?

Paul

-ton message, c’était qui ?

Sophie

-mon message, euh… (elle exprime une gêne). Rien ! Une simple erreur !

Paul

-une erreur qui a l’air de troubler, tout de même ! Montre-le-moi.

Sophie

-je pensais que c’était Virginie ! Tu sais bien combien je suis inquiète quand elle sort !

Paul

-elle n’est partie que depuis 3h ! Cela devient de la paranoïa ma chérie… ! Lorsque je suis en retard moi, tu te mets dans le même état ?

Sophie

-euh…oui bien sûr ! Elle tente d’être convaincante auprès de son mari, qui doute un peu tout de même.

Paul

-ouais tu parles ! Bon allez, je vais m’occuper du vin et de l’apéritif.  Tu en es où côté cuisine ?

Sophie

-tout est prêt ! Il ne me reste plus que d’arroser le gigot de temps à autres.

Paul

-génial ! Je pense qu’il ne devrait pas tarder. Je vais sortir les verres. Je prends lesquels, les petits….

Sophie

Elle marque un blanc et lui répond.

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-tu devrais sortir ceux avec les petits carreaux dessus !

Paul(étonné)

-Avec des petits carreaux ? (petit blanc ; il comprend la petite pique de Sophie.) Oh que c’est drôle ça !! On en a pas des comme ça !

Sophie

-Si tu mettais un peu plus ton nez dans la cuisine ou le cellier, tu saurais quoi mettre ! Ce sont de jolies pièces, tu sais !

Paul

-Encore plus drôle ! Tu ne t’arrêtes pas ce soir ! A croire que l’arrivée de Denis t’excite incontestablement !

Sophie

-tu es ridicule ! Arrête avec ça ! Denis est moche, et j’aime mon mari !

Paul

-oh c’est mignon ça ! Approche-toi que je te serre dans mes bras ! Reine de mes nuits, mon petit coquelicot des bois, mon edelweiss !

Sophie se retirant de ses bras.

Sophie

-tu n’exagères pas un peu, là ? ! Le petit coquelicot va arroser le gigot !

Ting !

Aussitôt, Sophie se jette sur son téléphone posé sur la table basse. Paul, est une nouvelle fois surpris par cette vivacité déconcertante.

Paul

-il faut vraiment que tu déstresses ! Il ne lui arrivera rien à ta fille ! C’était elle ?

Sophie

-euh… Oui !

Paul

-Et ?

Sophie

-Et quoi ?

Paul

-Et bien, que dit-elle ?

Sophie tapote quelques mots sur le portable, et semble à nouveau gênée.( Paul s’en amuse)

-allo ! Ici le salon ! J’écoute…

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Sophie

-Elle va bien ! Euh… Elle ne tardera pas à rentrer !

Paul

-tu te mets dans de ses états, ma pauvre femme ! Il s’assoit.

-tu sais quoi, cette attitude un peu cachotière pourrait me faire penser que tu entretiens une relation.

Sophie, bégayant légèrement.

Sophie

-Grotesque ! pourquoi tu dis cela ? C’est absurde !

Paul

-avoue que cela pourrait porter à confusion, toute cette agitation lorsque ton téléphone sonne. Mais je ne m’inquiète pas puisque tu m’aimes ! Il la regarde un court instant, comme s’il attendait une réponse favorable.

Sophie

-oui bien entendu, je t’aime !

Elle tend le portable vers Paul.

-tu peux vérifier, si tu veux !

Paul

-mais non chérie, voyons ! Oh ! Ça sent le cramé !

Sophie

-quoi le cramé ?

Paul

-ton gigot !

Sophie

-mon gigot ? Mon gigot !!

Elle part précipitamment vers la cuisine arroser la viande.

Paul

-tu sais quoi chérie ? Je me demande pourquoi il nous faut tous ces codes avec les téléphones… Comme si on avait quelque chose a cacher… Et je te donne mon Pin, et je tape mon nom, je te file mon mot de passe… Je me demande à quoi ça sert !

Sophie

Depuis la cuisine.

-ce sont des objets personnels, qui nous sont propres. Nous avons des photos, Facebook Twitter et plein d’autres choses !

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Paul

-moi, j’ai un téléphone qui fait téléphone, tout simplement.

Sophie

-oh toi et la technologie ! C’est une sécurité, voilà tout !

Paul

-je suis d’accord avec toi chérie ! Mais par exemple tes photos de familles, et bien il y a de fortes chances que les personnes qui se trouvent dessus, je les connaisse ! Volontairement absurde.

Ting !

Paul

-encore ta fille ! Décidément, c’est l’amour fou !

Sophie

-non, c’est une erreur !

Paul

-dis-donc, ça fait beaucoup d’erreurs ce soir !

Dring, dring !

Paul

-ah, c’est lui ! Chérie, c’est lui !

Sophie

-ça va, ça va, ce n’est pas Johnny non plus !

Paul

-tu es bête !

Il se lève en souriant et se dirige vers la porte d’entrée. Sophie reste derrière lui, légèrement en retrait en jetant de temps à autre un regard inquiet vers son four. Paul ouvre la porte avec beaucoup d’enthousiasme.

-comment va mon potto !

Ils se serrent tous les deux tendrement.

Denis

-ah, mon Paulo, cela fait si longtemps !

Paul

-5 ans, 8 mois, 13h, 26minutes, et 34secondes précisément !

Denis

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-dis-donc, tu tiens les comptes !

Ils s’avancent un peu dans le salon. Denis découvre le bel appartement et tombe devant Sophie.

-oh Sophie ! Toujours aussi charmante ! Tu rajeunies d’années en années !

Sophie

-je te remercie, mais tu exagère un peu, non !

Denis

-tu plaisantes ! Et ce décolleté, ouah, quelle sensation !

Paul

-je lui ai dit qu’il était trop échancré, mais madame à chaud ! Que veux-tu que j’y fasse ?

Denis

-rien, rien ! Ne change rien ! Tu peux même monter un peu le chauffage si tu veux !

Sophie s’entortille un peu gênée, et porte ses mains en haut de son chemisier.

Paul

-Tu n’as pas perdu ton sens de l’humour, je vois !

Denis

-je suis comme je suis, je n’y peux rien !

Il regarde à nouveau Sophie discrètement, qui retourne dans sa cuisine.

Paul

-allez-viens, donne-moi ta veste et je te fais la visite de l’appart.

Denis( le...

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