Des Parisiens et des poules !

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Passer un week-end tranquille à la campagne, c’est le rêve de chacun d’entre nous. Les Bourgeois, des Parisiens aisés, vont en payer les frais. Leur destination… la ferme des Parpagnasses ! Des paysans vivant comme au bon vieux temps et en chasse contre des voleurs de poules ! À leur arrivée, la maison est vide. Les Bourgeois vont très vite déchanter ! Pas d’électricité, pas d’eau chaude, et pas de toilette… Si une petite cabine au fond du jardin infestée de moustiques !… Le grand luxe… Ils décident alors de partir à la recherche des Parpagnasses. Quelques instants plus tard, des coups de fusil se font entendre de la ferme. CATASTROPHE!… Le Fernand a-t-il pris ses invités pour des voleurs de poules ? … La panique s’installe alors très vite dans le village… Alors que le public rit aux larmes.

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SCÈNE 1

Fernand, Denise et Jeannette

Au lever du rideau, Fernand tourne en rond, impatient, alors que Denise balaie le sol.

DENISE -Mais, pousse-toi donc ! (Elle lui met des petits coups de balai dans les jambes.) Au lieu de tourner en rond, tu ferais mieux de surveiller tes poules, avec le voleur qui rôde toujours...

FERNAND - Qu'il essaie de me voler encore mes poules celui-là... C'est moi qui vais lui voler dans les plumes !

DENISE -Laisse donc la gendarmerie s'en occuper, ils vont bien le coincer un jour ou l'autre.

FERNAND - Un jour ou l'autre, on aura bientôt plus de poules ! Et après, c'est toi qui vas les pondre les œufs ? C'est qu'après, si on le laisse faire, il va nous voler aussi nos chèvres, nos vaches et pis pourquoi pas nos femmes pendant qu'il y est... Bah ! Après tout, il voudrait pas s'embarrasser d'une grosse poule.

DENISE -Dis donc, tu dis ça pour moi ? Qui c'est t'y qui fait ta soupe ? Qui c'est t'y qui lave tes culottes ? C'est tes petites poules ou ta grosse poule, comme tu dis ? Espèce de vieux coq...

FERNAND - Verse-moi donc un canon de rouge ! ça me donne soif de t'entendre te plaindre tout le temps.

DENISE -Tu ne vas donc jamais t'arrêter de boire ! Tu crois que j'y sais pas où tu passes toutes tes journées ! La voisine, elle m'a dit que tu passais tout ton temps chez l'Antoine à picoler dans sa cave.

FERNAND - C'est la Marie qui t'a dit ça... Elle qui passe son temps à surveiller tout le monde et à raconter des histoires dans tout le village. Elle ferait mieux de se regarder cette vieille pie. D'ailleurs, qui sait si c'est pas elle qui vole mes poules... La pie voleuse, c'est bien connu ça.

DENISE (elle lui verse un canon de rouge) - Tiens, boit-le ton canon de rouge... Pendant ce temps-là, tu la fermes au moins.

FERNAND (tout en buvant) - Bougre, ils arriveront donc jamais... Comment qu'ils s'appellent déjà les Parisiens ?

DENISE -Je vais t'y répéter combien de fois qui y a que la petite qui sait y dire. Justement la voilà qui revient du poulailler.

JEANNETTE (elle rentre sur scène) - Pouh... ! Il pleut comme vache qui pisse dehors. (Elle sort des œufs de sa poche.) J'ai ramassé les œufs... Au fait, il manque encore une poule ce matin.

FERNAND - Bougre, il fait ses petites affaires la nuit, le cochon... Tant pis, j'vais les rentrer ici mes poules.

DENISE -Dans la maison ? Mais qu'est-ce qui vont penser les Parisiens ?

JEANNETTE - Parce qu'ils sont toujours pas arrivés les citadins ?

FERNAND - Les citadins ? C'est comme ça qu'ils s'appellent ?

DENISE - Ça, c'est un drôle de nom... J'aimerais point m'appeler de la sorte.

JEANNETTE - Mais non, des citadins, ça veut dire que c'est des gens de la ville. Eux, c'est les Bourgeois.

FERNAND - Bouge voir ? Comment tu parles à ta mère toi maintenant ?

JEANNETTE - Non, pas bouge voir...

DENISE -Mais, je bouge ben pas pourtant.

JEANNETTE - Bourgeois... BOURGEOIS !

FERNAND - Faut dire aussi, pour les 35 heures, c'est pas en une semaine, c'est en un jour qui vont les faire, ici, à la ferme, les Bougeoirs.

JEANNETTE - Pas Bougeoirs... BOURGEOIS ! Et je te rappelle qu'ils viennent en week-end à la campagne pour se détendre.

FERNAND - Il y a trop de travail, ils n'auront pas le temps de traîner les citadelles.

JEANNETTE (elle s'énerve) - Mais non, enfin ! On ne dit pas des citadelles, mais des... CITADINS !

FERNAND - Verse-moi un canon de rouge, Denise ! ça me donne soif d'attendre.

DENISE -Tout te donne soif. Le docteur t'a bien dit, maximum un verre à chaque repas, pas une bouteille !... Sinon gare à la cirrhose.

FERNAND - Qui c'est celle-là, la cirrhose ? Et...

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