Fin de soirée

Genres :
Thèmes : · ·
Distribution :
Durée :

Un couple rentre d’une soirée chez une vieille tante ennuyeuse. Le mari est un peu éméché. Il allume la télé et râle tout en zappant, ce qui provoque une scène de ménage.

🔥 Ajouter aux favoris

Note globale : 17.0 / 20 (1 avis)


Moyenne des critères :

  • Progression : (5.0 / 5)
  • Style d'écriture : (4.0 / 5)
  • Personnages : (4.0 / 5)
  • Originalité : (4.0 / 5)

Avis

Note globale : 17.0 / 20

Avis : Sketch amusant sur la relation de couple. J'ai bien ri en le lisant. Ce doit être encore mieux en le voyant incarné par des comédiens !

Notes détaillées :

  • Progression : (5 / 5)
  • Style d'écriture : (4 / 5)
  • Personnages : (4 / 5)
  • Originalité : (4 / 5)

Laisser un avis

Connectez-vous pour laisser un avis !

Le couple rentre d’une soirée, le mari est passablement éméché.
LE MARI - Je ne suis pas fâché d’être rentré moi ! Les déjeuners chez ta tante, c’est bien...surtout quand ça s’arrête !
LA FEMME - T’es pas sympa ! Elle est contente de voir du monde tante Yvette.
LE MARI (Il se sert un verre en coulisses et parle en off) - Elle n’a qu’à inviter des gens de son âge, ils ne sont pas tous morts que je sache !
LA FEMME (elle s’assied) - Elle s’ennuie avec les vieux...
LE MARI (toujours en off) - Moi aussi je m’ennuie avec les vieux, sans blague !
LA FEMME - Une fois par an, ce n’est pas la mère à boire ! Bon, je reconnais qu’elle est un peu rasoir...
LE MARI (revenant en scène, le verre à la main) - A propos, on va pouvoir lui offrir un rasoir à la tante Yvette ! Ce qu’elle peut piquer, c’est une horreur !
LA FEMME - Tu ne piques jamais toi ?
LE MARI - Oui, mais enfin, bon, je suis un homme !.. Enfin, je suis content d’être rentré de la corvée annuelle ! Qu’est-ce qu’elle est collante la tante Yvette !
LA FEMME - Soit gentil avec ma grand-tante !
LE MARI - Grande, grande : n’exagérons rien ! Si elle fait un mètre cinquante, c’est le bout du monde !
LA FEMME (précisant) - Un mètre quarante huit.
LE MARI (triomphant) - Ah, tu vois ? C’est sans doute pour ça qu’elle ne vous lâche plus quand elle vous tient, elle a peur qu’on la perde ! (Mimant en hélant à droite à gauche.) Oh, oh ? Tante Yvette ? Tante Yvette ? Zut ! J’ai marché dessus dis-donc ! Pardon !  Vraiment désolé ! (Soulevant sa chaussure afin d’en décrocher une éventuelle tante  Yvette et découvrant un objet collant.) Ah ! Quand je disais qu’elle était collante ! (Il s’approche du canapé.
LA FEMME (se lève pour éviter son mari) - Tu me fatigues ! Cela ne te réussit vraiment pas de boire !
LE MARI (se rasseyant pour défaire ses chaussures) - Fallait bien que je m'occupe ! C’était emmerdant ! C’était emmerdant !
LA FEMME - Une fois par an chez tante Yvette pour l’anniversaire de notre fille, tu peux prendre sur toi quand même !
LE MARI - C’est ce que j’ai fait ! J’ai découpé le poulet, j’ai supporté sa musique craignos, je l’ai écouté me raconter en détail les dernières évolutions de ses maladies de vieillard - d’une oreille distraite, je veux bien l’admettre - j’ai repris du gâteau... d’un air entendu, Pourtant son gâteau !.. J’ai même accepté de jouer aux petits chevaux avec elle pour remplacer Nathalie qui en avait marre de ces jeux de gosses !
LA FEMME - ...Et tu as dit deux mots à la bouteille de Bordeaux et bien taquiné la vieille prune !
LE MARI (ironique) - Tu n’es pas très respectueuse envers ta tante ! La comparer à une vieille prune !..
LA FEMME (exaspérée) - Ce que tu peux être fatiguant !
LE MARI (se collant à sa femme) - Oh, on peut bien rigoler ! (Il devient affectueux.)  Hein ? Ma petite cocotte ?
LA FEMME (se dégageant)- Ah ! Laisse moi tranquille ! Je n’aime pas quand tu as trop bu ! En plus tu as une haleine de dragon, c’est épouvantable !
LE MARI (vérifiant son haleine) - On retrouve bien la vieille prune... Remarque, tant que je ne crache pas du feu, tu ne risques rien ma petite poulette ! (Il la colle.)
LA FEMME (se débattant) - Tu m’agaces à la fin !
LE MARI (se rasseyant, vexé) - Oh, là, là ! Après ça on s’étonne que les maris se  consolent en regardant le foot à la télé ! Il allume la télé.
LA FEMME - Tu ne vas quand même pas regarder la télé ?
LE MARI - Pourquoi pas ? L’opium du peuple !.. (Il zappe.) Non mais, regarde moi cette pouffiasse ! Elle n’a sûrement pas son bac et elle anime une émission culturelle ! Ah, là, c’est pas mieux ! L’abruti du Loft ! L’imbécile triomphant ! Enfance malheureuse, il faudrait déjà qu’il comprenne de quoi il parle ! (Insultant le poste.) abruti ! Abruti ! Quand je pense qu’il gagne dix fois mon salaire sans avoir ne serait-ce que le brevet des collèges ! Le foot, justement on en parlait !..
LA FEMME (soudainement intéressée et lui arrachant la télécommande des mains) - Attend ! Il n’est pas mal celui-là dans son petit short !
LE MARI - Toutes les mêmes ! Dès qu’on montre une brute sans cervelle à moitié dévêtu, couvert de sueur, exhibant ses biceps et ses triceps...
LA FEMME - Tu oublies les pecs et les tablettes de chocolats !
LE MARI - Pecs, tablettes de chocolat ! Un terrain de foot pour une bonne femme, c’est le supermarché du muscle ! (Récupérant le télécommande d’un geste autoritaire.) Bon ça va bien ! (Il zappe.) Crétin ! pauvre type ! Abruti congénital !
LA FEMME (lui arrachant la télécommande des mains) - Cela suffit, tu es odieux ! Je vais me coucher et toi tu dors sur le convertible !
LE MARI - Après tous les sacrifices que j’ai fait pour toi ?
LA FEMME - Quels sacrifices ?
LE MARI - Tante Yvette, son gâteau, sa musique, tout...
LA FEMME - Tu es saoulant en plus d’être saoul !
LE MARI (boudeur) - Tu ne m’aimes plus !
LA FEMME (exaspérée) - Oh !
LE MARI - Tiens, par exemple, si je devais mourir dans l’instant, quelle image garderais-tu de moi ?
LA FEMME - Evite de mourir dans l’instant, je préférerais conserver une dernière image de toi, sinon flatteuse du moins... positive. (Elle sort.)

FIN


Retour en haut
Retour haut de page