La folie des autres

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Cette comédie dramatique se déroule dans un asile psychiatrique réservé aux femmes Plusieurs crimes ayant été commis dans le voisinages de cet établissement, un policier vient enquêter. Dans cet univers, où se mêlent fantasmes et réalité, il est difficile de faire la distinction entre ce qui est vrai et ce qui est imaginé. Le policier y arrive et pourtant, après une série d’interrogatoires, riches en rebondissements. C’est alors que l’on apprend qu’il n’appartient pas à la police mais qu’il s’agit d’un malade mental échappé d’un autre hôpital. La parole d’un fou n’étant jamais prise en considération, sa découverte est considérée comme nulle et non avenue. La criminelle que le faux policier avait mise en cause, à juste titre, ne peut que se réjouir de ce coup de théâtre. Elle s’était faire passer pour folle afin d’accomplir ses forfaits la nuit à partir de cet asile, alibi et refuge. Elle va pouvoir tuer encore pour finir d’assumer un désir de vengeance. Elle pourra ensuite s’enfuir avec l’un des infirmières qui était sa complice depuis de début de cette tragique aventure.

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Tableau 1

 

Le bureau du psychiatre dans une clinique.

Un individu fait irruption.

Le Flic - Police !

Le Psychiatre -  La police ? Je ne vous ai pas appelé.

Le Flic - Vous ne pouviez pas le savoir.

Le Psychiatre -  Savoir quoi ?

Le Flic - Que vous aviez besoin de nous.

Le Psychiatre -  Parce que j'ai besoin de vous ?

Le Flic - On a toujours besoin de la police. Parfois on le sait, d'autres fois on ne le sait pas. Et vous, vous ne le saviez pas encore !

Le Psychiatre -  Ici tout est tranquille. Je m'en porte garant. J'ai les choses bien en main.

Le Flic - La maîtrise de vos folles ?

Le Psychiatre -  (rectifiant) Vous voulez dire de mes malades mentales ? Parfaitement.

Le Flic - De vos malades, oui. Et des autres ?

Le Psychiatre -  Quels autres ?

Le Flic - Celles qui ne sont pas malades et que vous hébergez.

Le Psychiatre -  Vous faites allusion à ma collaboratrice, aux infirmières ?

Le Flic - Non. Aux folles qui font semblant d'être folles.

Le Psychiatre -  Je ne vous comprends pas. C'est une plaisanterie ?

Le Flic - La police ne plaisante jamais.

Le Psychiatre -  A vous écouter, on pourrait le croire.

Le Flic - Etes-vous certain que toutes vos folles soient folles ?

Le Psychiatre -  Bien sûr. On ne vient pas ici par plaisir.

Le Flic - Mais on peut y venir par intérêt.

Le Psychiatre -  Quel intérêt ?

Le Flic - Celui de s'y cacher. De jouer au fou pour être pris pour un fou. Un fou parmi d'autres et vous n'y voyez que du fou... pardon que du feu ! D'ailleurs pour vous, jouer au fou c'est déjà l'être un peu.

Le Psychiatre -  Nous savons déceler les simulateurs.

Le Flic - Permettez-moi d'en douter.

Le Psychiatre -  Je ne vous le permets pas. D'ailleurs, je vais maintenant vous demander de quitter ce bureau.

Le Flic - Je suis en service.

Le Psychiatre -  Vous avez un ordre de mission, de perquisition, une lettre du procureur, quelque chose qui le prouve ?

Le Flic - Non, seulement ma carte de policier, barrée bleu, blanc, rouge. Officielle.

Le Psychiatre -  ça ne me suffit pas.

Le Flic - Vous devriez pourtant vous en contenter. Dans votre intérêt.

Le Psychiatre -  Je ne vois vraiment pas pourquoi.

Le Flic - Pour des raisons de discrétion. Pour me permettre de mener mon enquête en douceur. Sans mettre la puce à l'oreille des coupables. En enfilant au besoin une blouse blanche pour jouer les faux médecins afin de démasquer les faux malades.

Le Psychiatre -  N'y comptez pas ! Je ne peux en aucun cas vous autoriser à utiliser de tels procédés. Ma déontologie...

Le Flic - Votre déontologie consiste donc à héberger des assassins, à soustraire à la justice des criminels ? C'est ça votre déontologie ? Moi, j'appelle ça de la “complicité de meurtre” !

Le Psychiatre -  Qui parle de meurtre ? Il ne s'est rien passé de la sorte ici.

Le Flic - Ici, non. Mais ailleurs, à l'extérieur, oui.

Le Psychiatre -  Et en quoi cela me concerne-t-il ?

Le Flic - Les meurtres ont tous eu lieu à proximité de votre établissement. Les victimes sont des individus de sexe masculin qui n'avaient a priori aucune raison de s'y trouver. On avait dû leur donner rendez-vous, pour les attirer dans un piège. Tous tués à l'arme blanche avec...

Le Psychiatre -  (l'interrompant) En effet, j'ai lu ça dans les journaux. Je me souviens maintenant. Il était même question de mutilations sexuelles.

Le Flic - Très bien Docteur. Mais appelons un chat un chat : on leur avait coupé les couilles.

Le Psychiatre -  Et vous en avez déduit que seule une femme pouvait se livrer à ce petit jeu ?

Le Flic - Vous brûlez Docteur.

Le Psychiatre -  Une femme, et de surcroît une malade mentale.

Le Flic - Vous refroidissez. Une femme certes, mais pas une malade mentale. Une femme saine d'esprit qui assume son désir de vengeance.

Le Psychiatre -  Pourquoi dans ces conditions venir la rechercher dans une clinique psychiatrique ?

Le Flic - Parce que c'est une planque idéale. Elle est censée y être enfermée jour et nuit. Impossible de la soupçonner.

Le Psychiatre -  Nous n'avons eu aucune admission depuis plus d'un mois.

Le Flic - La meurtrière est dans la place depuis longtemps. Elle accomplit son forfait la nuit puis revient tranquillement revêtir ses habits de folle, avant le lever du soleil.

Le Psychiatre -  Ce n'est pas un moulin ici. On n'en sort pas comme on veut. Pas facile non plus d'y entrer. Les portes sont fermées à clef, il y a des infirmières qui surveillent, font des tours de garde.

Le Flic - Toutes les surveillances peuvent être déjouées. Vous ne savez pas à quel point l'âme des meurtriers peut être retorse. A croire qu'ils ont des capacités particulières, que leur soif de sang décuple leur ingéniosité. Vous connaissez les fous, Docteur, nous nous connaissons les assassins. A chacun sa spécialité !

Le Psychiatre -  Quoi qu'il en soit, je ne vous laisserai pas perturber mes pensionnaires dans le seul but de vérifier une hypothèse qui ne tient même pas debout ! Pour la dernière fois, je vous demande de quitter les lieux.

Le Flic - Très bien. Vous l'aurez voulu !

Le Psychiatre -  Voulu quoi ?

Le Flic -...

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