La Visite Du Chateau

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Dans un château du Vi ème siècle, une troupe de jeunes acteurs, répète une scène de théâtre sur le thème du Moyen-Age. Un guide arrive pour faire visiter le château à des scolaires. Mais les acteurs de la troupe vont perturber la visite.
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Décor (1)

LA VISITE DU CHATEAUGrande pièce du château, une grande cheminée à jardin. Le trône du roi et de la reine à cour. Une porte au fond au milieu.

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La visite du château

Rideau fermé deux sorcières apparaissent de jardin en longeant le bord de la scène portant le très grand blason du Castel de la Pierre levée. Elles viennent se présenter et s’exclament vers le public.

Sorcière Alix : Oyez, gentes dames, damoiseaux et chevaliers…

Sorcière Agnès : Entrez de ce pas en ce château mérovingien.

Sorcière Alix : En ces temps, règne Clovis le 1er roi Chrétien.

Sorcière Agnès : Oyez le blason du castel de la Pierre Levée.

Sorcière Alix : Nous, sorceresses en ces lieux, le noble désir de discutailles.

Sorcière Agnès : Où, vivent un Roi et une Reine et leur fillotte à marier.

Sorcière Alix : Que ceusses et celles qui oseraient s’aventurer…

Sorcière Agnès : Dans les creux de ce castel périssent dans ses entrailles…

Sorcière Alix : Et trépassent à jamais dans ses oubliettes, prestement…

Sorcière Agnès : Jusqu’à mortaille s’en suive dans la nuit des temps.

Pendant que le rideau s’ouvre, les sorcières repartent en longeant le devant de la scène et sortent par cour.

Dans la salle du château une porte au fond, une cheminée à jardin, le trône du Roi et de la Reine à cour.

Le Roi et la Reine sont assis dans leur fauteuil. Pétronille la princesse est près d’eux.

Le Roi : Pétronille, va quérir les soldats pour le duel.

Pétronille : Oui, Père, j’y vais de ce pas. (Elle sort)

La Reine : Cher Hugon, croyez-vous ce duel nécessaire pour choisir le prétendant de notre Damoiselle.

Le Roi : Oui, chère Aliénor, le perdant choisira une des quatre bachelettes qui fatrouille avec notre fillotte.

La Reine : Cher Hugon, Je n’aime pas toujours voir ces Damelots guerroyer.

Le Roi : Ne trouillez point ma Mie, ensuite nous irons mangailler une bonne pitance dans les cuisines.

Pétronille entre avec les deux prétendants.

Pétronille : Voici Hildebert et Foulques mes sires.

Le Roi : Approchez soldiers.

La Reine : Bien vaigniez

Le Roi : Puisque nous ne savons choisir entre vous deux, le gagnant de ce duel prendra Pétronille en épousailles.

La Reine : Et le perdant choisira parmi les quatre damoiselles qui entourent régulièrement la Princesse.

Pétronille : Il est difficile pour moi, Père, de les voir guerroyer jusqu’à s’estriller.

Hildebert : Sire, souvenez-vous, je fus le premier à m’agenouiller devant elle.

Foulques : C’est moi qui le premier à mandé la princesse en épousailles.

Hildebert : Ce n’est que balivernes, gueux.

Foulques : Coquebert, je vais te bataculer et te faire choir.

Le Roi : Ça suffit, bons gaultier, guerroyez derechef

Les deux prétendants se mettent en position…le duel s’en suit.

Hildebert : Je vais te pourfendre, Foulques.

Foulques : Tu n’es qu’un baronnet, Hildebert.

Pendant que le duel se poursuit, de la fumée sort de la cheminée et une gueuse apparait. Elle essaie de ramper sur le sol avec un boulet attaché à un pied.

Le Roi : Quel est ce gueux qui sort des entrailles du castel de la Pierre levée ?

Pétronille : Ah, maman j’ai peur.

La Reine : Pétronille, viens près de moi, te blottir dans mes bras.

Le Roi : Soldiers, tirez ce gueux de la cheminée.

Ils la tirent par le bras, mais elle reste allongée.

Hildebert : Ah que puire ce gueux au sortir de ces profondeurs.

Foulques : Ah, mais Sire, c’est une gueuse.

 La Reine se lève et s’approche de Gersande avec Pétronille

La Reine : Parle Pucelle de l’au-delà.

Pétronille: Comment t’appelles-tu ?

Gersande : Je m’appelle Gersande.

Pétronille : Comment se fait-il que tu sortes de la cheminée  du castel ?

Gersande : (qui reste toujours allongée) Une trappe vient de s’ouvrir toute seule du fond de la cheminée.

Pétronille : Comment es-tu arrivée là ?

Gersande : Je ne me souviens plus.

La Reine : Fais un effort, depuis quand tu es là ?

Gersande : Je me souviens que nous sommes partis dans une chaloupe, par une nuit de pleine lune. Nous avons navigué quelques heures en direction du castel. La mer était belle et calme.  Mais tout à coup une énorme vague nous a submergés. La chaloupe a chaviré. Je me revois lui donnant la main. Mais je fus attiré vers les abysses de l’océan. Il n’a pas pu me retenir… Je revois la grosse main d’un monstre qui m’a pris par les cheveux et m’a balancé pardessus les murailles du castel.

Hildebert : C’était surement la main de Neptune.

Gersande : Puis après plus rien. Je me suis réveillé au fond des oubliettes.

Pétronille : Mais c’était qui lui ?

Gersande : Celui que je devais prendre en épousailles… Je me suis retrouvée entourée de crapauds, de serpents, de chauve-souris et de rats affamés. Puis j’ai vu les bras de deux fantômes me soulever vers cette trappe qui s’est ouverte.

Foulques : (en riant) Il y avait peut-être aussi des dinosaures et des alligators.

Le Roi : Ça suffit,  jouvenceau, laisses- la raconter.

Hildebert : C’est étrange ça me rappelle quelque chose.

La Reine : Comment s’appelait- il celui que tu devais prendre en épousailles.

Gersande : Je crois qu’il s’appelait Hildebert.

Hildebert : (s’approchant de Gersande) Mais c’est moi. Ca y est, je me rappelle.  Je croyais que tu étais morte. Tu me reconnais.

Gersande : Je ne sais pas. Je ne vois rien, je suis aveuglée.

Foulques : (s’approchant de Pétronille) Alors, Pétronille, je vais pouvoir te prendre en épousailles.

La Reine : Soldats, allez quérir, sans respit, un francherepue. Elle doit être affamée.

Les deux soldats sortent.

Le Roi : Ce n’est pas possible, il n’y a jamais eu de fantômes dans le castel de la Pierre Levée.

Gersande : Je vous assure qu’il m’a semblé que c’étaient des fantômes.

A ce moment-là, grand bruit, de la fumée sort de la cheminée et deux fantômes apparaissent.  Ils reculent tous.

Fantôme Alix : Oyez, Seigneurs et gentes dames, allez à la brune.

Fantôme Agnès : Que maudite soit votre âme dans cette muraille.

Fantôme Alix : Oiseaux de malheur qui tourmentez ce castel.

Fantôme Agnès : Sommes des bisclavrets qui portons le guignon.

Fantôme Alix : Trouillez de nous voir en ces lieux.

Fantôme Agnès : Peste soit à ceux qui ressortent des entrailles.

Pétronille : Mais, elle à raison, il y a des fantômes dans ce château.

Gersande : Mais, ce n’est pas croyable, d’où sortent-ils ceux-là ?

La Reine : Mais, enfin ce n’est pas dans le scénario de la pièce de théâtre.

A ce moment-là apparait quelqu’un à la porte. Gersande se lève.

La guide : Mais, qu’est-ce qui se passe ici ? Mais, les fantômes, vous êtes entrez trop tôt.

Les fantômes enlèvent leur cagoule.

Alix : Ecoute, on a entendu du bruit…

Agnès : Alors on s’est dit, c’est bon on peut entrer.

Le Roi : Mais qu’est-ce que c’est que ce bins ?

La guide : Bonjour, je suis guide et je vais faire visiter le château à un groupe de jeunes filles…

Alix : Et à chaque fois, elle nous demande d’intervenir…

Agnès : Pour jouer les fantômes, ça fait plus vrai.

Le Roi : Je ne suis pas fou, je n’avais jamais vu de fantômes dans ce château.

Pétronille : Nous, nous sommes en train de répéter notre pièce de théâtre.

La guide : Qui vous a donné les clés du château ?

La Reine : C’est notre prof de français.

Pétronille : C’est un spectacle que l’on va jouer à la fin de l’année scolaire.

La guide : Vous êtes de quel collège ?

Gersande : On est du collège Molière.

Pétronille : On va faire une journée théâtre.

La Reine : Et notre prof voulait qu’on répète dans des décors naturels…

Pétronille : C’est pour ça qu’il nous a conduits dans ce château du moyen-âge.

Gersande : Combien il y a de filles dans le groupe qui visite ?

La guide : Aujourd’hui, elles ne sont que trois.

Le Roi : Elles pourraient remplacer nos bachelettes qui ne sont pas arrivées.

Pétronille : Mais, elles ne sont que trois.

La Reine : Avec la guide, ça fait quatre.

La guide : Qu’est-ce que vous dites ?

Gersande : Il y a quatre figurantes qui ne sont pas là. Elles ont eu le covid cette semaine.

Pétronille : Alors, vous pourriez les remplacer.

La guide : Vous croyez que j’ai que ça à faire.

Le Roi : Oui, mais, ça nous arrangerais bien.

Gersande : Et puis, si ça se trouve, ça va leur plaire à vos visiteuses.

La guide : Bon, d’accord, mais en échange, pendant la visite, vous faites semblant d’être des statues de l’époque.

Gersande : Ah, oui, super. Mais, ne pas bouger d’un petit doigt, pour certain, ça ne va pas être facile.

Alix : Et nous on apparait ensuite et on tournera autour d’elles.

La guide : Bon, ok, ça peut être drôle, je vais les chercher.

Agnès : Et nous on retourne se planquer.

Les fantômes sortent.

Pétronille : Ce serait bien si vous enfilez les tenues prévues pour nos bachelettes.

La Reine : Emportez cette malle avec vous, elles sont dedans.

Gersande : Avec ces déguisements, elles vont se croire au carnaval.

La guide : D’accord et moi je vais en mettre une aussi.

Elle sort en tirant la malle.

Le Roi : On va rigoler cinq minutes.

Gersande : Ce serait drôle, si on parlait  médiéval, à chaque fois qu’elles nous touchent.

Pétronille : On n’aura qu’à dire des mots de nos répliques.

Les soldats reviennent les mains vides.

Hildebert : Sire, on a rien trouvé.

La Reine : Vous êtes des bons à rien. Ça m’inquiète pour ma Pétronille.

Pétronille : Si Gersande meurt de faim, ce sera de votre faute.

Le Roi : Bon, on se met en place. Elles vont arriver.

Les 2 soldats : Qui ça ?

Gersande : On vous expliquera plus tard.

Le Roi : Les deux soldats, vous vous tenez auprès de moi et de la reine, vous nous protégez. Gersande, tu te rallonges et Pétronille tu restes, à genoux, près d’elle.

La Reine : Hildebert, tu te tiens comme ça.

Le Roi : Et toi Foulques, comme ça.

La Reine : Et on ne bouge pas d’un poil. C’est compris.

Les 2 soldats : (ensemble) OKKKKKKKE

La guide entre avec les trois visiteuses.

La guide : Vous allez découvrir dans cette salle des mannequins que nous avons habillés dans les tenues de l’époque.

Audrey : Ah dites donc, on jurerait des vrais.

Angèle : Vous avez vu la grande cheminée ?

Claire : On arriverait à passer dessous.

Audrey : Ça devait leur permettre d’accrocher des grandes marmites.

Angèle : Ils pouvaient mettre des arbres entiers dedans, pratiques.

Elles se dirigent vers la cheminée

La guide : Excusez-moi, je peux continuer. A cette époque bien-sûr c’était le seul moyen de chauffage.

Claire : Au moins, ils ne recevaient pas de factures d’électricité et de gaz.

Audrey : En parlant de facture, mon père, il dit que ça coute de plus en plus cher pour se chauffer l’hiver.

Angèle : Chez moi on va baisser la température et puis mettre des pulls.

Claire : Mon père à moi, il fait du bois, alors ça coute un peu moins cher.

Audrey : En parlant de bois, il devait y avoir beaucoup plus de forêts à cette époque.

Angèle : Les bulldozers et les pelleteuses n’étaient pas encore passés pour tout détruire et bétonner ensuite.

La guide : Ça va, je ne vous dérange pas. Bon. Il y avait souvent au fond de la cheminée, une trappe qui cachait un passage.

Claire : Ah oui, je me souviens on a vu ça dans le film, les visiteurs.

Les 2 soldats : (ensemble) OKKKKKE

Audrey : C’est quoi ce bruit ?

La guide : Non, ce n’est rien ça doit être le vent dans les volets. Approchons nous maintenant des habitants de ce château.

Angèle : Plus on s’approche plus on dirait que ce sont des vrais.

Claire : On suppose que dans les fauteuils, sont assis le roi et la reine.

Audrey : De chaque côté, il y a les deux soldats qui les protègent.

Angèle : Ils me font peur, j’ai l’impression qu’ils vont nous attaquer.

La guide : Mesdemoiselles, un peu de sérieux, un mannequin, ça ne bouge pas.

Claire s’avance vers Gersande

Claire : Eh, regardez, devant, les deux jeunes filles, il y en a une qui a un boulet au pied.

Audrey : Je crois qu’on voyait ça  aussi dans les visiteurs.

Les 2 soldats : (ensemble) OKKKKKKE

Angèle : Mais enfin, c’est encore le bruit du vent dans les volets.

Claire : On aurait dit que c’est un mannequin qui parle.

Audrey : Ca me fout moitié la trouille.

La guide : Mesdemoiselles, revenons sur cette jeune fille qui a un boulet au pied.

Angèle : Oui, je sais moi. Elle avait dû faire une bêtise. Et on leur mettait un boulet au pied avant de les jeter dans les oubliettes.

La guide : Les oubliettes étaient comme des caves creusées profondément dans la terre, dans lesquelles on jetait les prisonniers, d’où, ils ne ressortaient pas.

Claire : Moi, mon voisin, il ressort de sa cave creusée, mais pas toujours frais.

Audrey : Un jour que j’étais chez toi, je l’ai vu ressortir, pas frais, mais il n’était pas tout seul.

Angèle : Je crois que leurs femmes préféreraient qu’ils n’y descendent pas.

Les 2 soldats : (ensemble) OKKKKKE

Claire : Ce n’est pas un bruit de volets.

Audrey : C’est quelqu’un qui a parlé.

Angèle : Vous êtes sûr que ce sont des mannequins en résine ?

La guide : Ça fait longtemps que je fais visiter ce château avec ces statues d’époque.

Claire : Quand je les vois, ils me font penser à la série Camelot qui passe à la télé.

Audrey : Ah oui la série sur la légende du roi Arthur, avec la reine, je ne sais plus comment, déjà ?

Angèle : Je crois qu’elle s’appelle Guenièvre avec Merlin l’enchanteur et Perceval

Audrey : C’est très drôle c’est complètement décalé entre cette époque-là et aujourd’hui.

Angèle : C’est un peu comme nous maintenant, avec eux.

Claire : Sauf que là heureusement ce sont des statues.

Les 2 soldats : (ensemble) OKKKKKE

Audrey : Madame, j’ai peur. Les statues parlent.

Angèle : Je n’ai pas envie de rester, j’ai trop peur.

Claire : On dirait que ça vient des soldats.

La guide : Enfin, mesdemoiselles, vous pensez bien que ce n’est pas possible.

Claire se dirige vers le roi, elle le touche.

Le Roi : Fillotte, giguedouille.

Claire : (sursaute) Ah, au secours, il a parlé.

La guide : Ah ça, alors, c’est étrange.

Audrey se dirige vers Pétronille, elle la touche

Pétronille : Francherepue et ripailler.

Audrey : Ah, mon Dieu, elle à parler, aussi.

Aussitôt Angèle touche la reine

La Reine : Guerroyer et mangailler.

Angèle : Ah, elle aussi, j’ai trop peur.

Audrey : On ne comprend rien de ce qu’ils baragouinent, en plus.

Angèle : J’ai l’impression que c’est quand on les touche, qu’ils parlent.

Claire : J’essaie avec les soldats. (Elle les touche)

Les 2 soldats : (ensemble) OKKKKKKE

Claire : C’est le même son que tout à l’heure.

Angèle : Donc le son venait des soldats, mais on ne les touchait pas.

Audrey : C’est dingue ce qu’on peut faire aujourd’hui avec la technique.

Les 2 soldats : OKKKKKE…c’est dingue.

Claire : Tiens ça vient encore des soldats.

La guide : Cette technique a dû être installée la semaine dernière.

Angèle : En tous les cas c’est pas mal, mais ça fout les pétoches au début.

Audrey : Pour les soldats, ça doit être minuté.

Claire : Et pour les autres c’est quand on les touche.

A ce moment-là, grand bruit, de la fumée sort de la cheminée et deux fantômes apparaissent. La porte reste ouverte. Les visiteuses ont peur et reculent. Les autres ne bougent pas.

Fantôme Alix : Oyez, Seigneurs et gentes dames, allez à la brune.

Fantôme Agnès : Que maudite soit votre âme dans cette muraille.

Fantôme Alix : Oiseaux de malheur qui tourmentez ce castel.

Fantôme Agnès : Sommes des bisclavrets qui portons le guignon.

Fantôme Alix : Trouillez de nous voir en ces lieux.

Fantôme Agnès : Peste soit à ceux qui ressortent des entrailles.

Les deux soldats foncent sur les fantômes pour protéger les autres. Epée en avant. Les fantômes sont près de la porte.

Hildebert: Va dé rétro satanas.

Alix : Mais, qu’est-ce que tu fais-là Théo dans cette tenue ?

Agnès : Et toi, Jules, vous faites du théâtre ?

Les fantômes enlèvent leur cagoule. Gersande se relève.

Alix : Vous auriez pu nous le dire à la fête foraine dimanche dernier.

Agnès : Je n’étais jamais monté dans la grande roue, c’est impressionnant.

Alix : Théo tu n’en menais pas large.

Agnès : Et toi non plus, Jules, tu étais tout blanc.

Un portable sonne. Les visiteuses ne comprennent rien.

La Reine : Ah, c’est mon portable qui sonne. (Elle répond)

Alix : Venez les gars, on va jouer dans les douves du château.

Agnès : Ah oui, bonne idée Alix. (Ils sortent tous les quatre)

Elles les entrainent par la main.

Le Roi : Mais, restez ici on n’a pas fini. On continue avec les figurantes.

Angèle : Mais, ce ne sont pas des statues, c’est quoi cette blague ?

Audrey : Mais, je n’y comprends plus rien.

Claire : Qu’est-ce que c’est que ce cinéma ?

Gersande : Ce n’est pas du cinéma c’est du théâtre. On vous a fait croire que l’on est des statues.

La Reine : C’est le prof de français, il revient nous chercher.

Angèle : Et les fantômes c’est aussi du théâtre ?

Claire : Bravo, parce qu’on a bien cru que vous étiez des vrais statues.

La guide : Je vais vous expliquer. C’est moi qui fais venir les fantômes à chaque fois que je fais une visite, pour que ça fasse une animation.

Pétronille : Et, nous aujourd’hui, on répétait notre pièce de théâtre, pour le collège…

Gersande : Et on a fait un deal avec votre guide, on vous a fait croire que l’on est des statues et en échange vous allez remplacer nos figurantes.

La Reine : Malheureusement on ne va pas avoir le temps, le prof arrive dans cinq minutes.

Audrey : Ah c’est dommage, vous m’avez mis l’eau à la bouche.

Angèle : Moi aussi, je n’ai jamais fait de théâtre, mais c’est bleffant.

Claire : En tous les cas, vous avez l’air de bien vous amuser.

Gersande : Vous viendrez nous voir jouer au collège. C’est open spectacle.

Les deux soldats reviennent.

Hildebert : On a perdu les fantômes dans les couloirs du château.

Pétronille : Ah les vedettes, heureusement que je ne suis pas obligée de me marier avec un des deux.

A ce moment-là, de la fumée sort de la cheminée. Deux sorcières apparaissent. La guide et les visiteuses reculent. Apeurés. Les statues ne bougent pas.

Sorcière Alix : Oyez, gentes dames, damoiseaux et chevaliers…

Sorcière Agnès : Entrez de ce pas en ce château mérovingien.

Sorcière Alix : Que ceusses et celles qui oseraient s’aventurer…

Sorcière Agnès : Dans les creux de ce castel périssent dans ses entrailles.

Sorcière Alix : Et trépassent à jamais dans ses oubliettes, prestement…

Sorcière Agnès : Jusqu’à mortaille s’en suive dans la nuit des temps.

La guide : Et elles, elles font partie, aussi, de votre pièce de théâtre ?

Gersande : Oui, elles font l’ouverture et la fermeture.

Audrey : Alors, ce sont des fausses sorcières ?

Angèle : Oui, surement comme les faux fantômes et les fausses statues.

Claire : Finalement, il n’y a que nous de vrais, ici.

Audrey : Ah, c’est génial la visite du château de la Pierre levée.

La guide : Ça me donne l’idée d’un parc à thèmes. Mais, je vais devoir vous embaucher pour faire la saison.

Angèle : Nous aussi ?

La guide : Mais bien sûr, vous ferez les vraies fausses visiteuses.

Claire : Des vraies fausses visiteuses ?  Je n’y comprends plus rien.

La guide : Alors, ça vous plait comme idée ?

Tous : Ah, oui, trop bien, cool,  OKKKKKKKKKKKKKKKE.

 

RIDEAU

 

FIN

 

 

 

 


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