Le braquage de Claude Gisbert

https://www.claude-gisbert.com/

https://www.youtube.com/watch?v=vuiEPyZPGHE

 

Dans une banque Rothschild:

Un noble accompagné d’un domestique Raoul (alias Victor) menace les clients ainsi que les employés avec des pistolets, ils portent des loups.

 

Venant des coulisses on entend un cri de guerre : Hardi les gars, hardi !!!

Le noble, suivi de Raoul, entre en scène, lève son pistolet pour tirer en l’air mais aucun coup ne part.

 

Raoul : Oh ! Monsieur je n’ai  pas retiré le cran de sécurité de votre arme

 

Le noble : (Il donne son pistolet à Raoul qui retire le cran de sécurité puis Raoul rend l’arme au noble)

Le noble tire en l’air.

 

Le noble : (A Raoul) Fâcheux

 

Raoul : Que Monsieur m’excuse

 

Le noble : Passons.

(Au public) Mesdames et pour ainsi dire Messieurs, je me dois de vous annoncer qu’il s’agit bien là, en effet, d’une attaque de banque et qu’incessamment sous peu, vous allez nous voir

passer, mon cher subordonné et moi-même, lui muni d’un redoutable Beretta 92, Victor… (Se reprenant) Raoul ! Montrez !

(Victor alias Raoul le montre)

 

Le noble : Et moi, détenteur d’un formidable colt de la marque Smith et Wesson. Colt dont la silhouette  me rappelle les pistolets à percussion  d’antan…vestige d’une époque d’insouciance et de grâce où l’on pratiquait le duel avec panache et désinvolture…

Bref, nous allons donc, munis de nos terribles armes à feu quêter auprès de vous de quoi nous alimenter, nous loger et mon dieu, rester propre et pour vous Mesdames : coquet !

 

Victor lui souffle à l’oreille.

 

Le noble : (Victor fait des signes au noble) Oui ? (Au public) Pardonnez-moi. (A Victor) Oui mon ami (Ecoutant Victor qui lui parle à l’oreille, puis s’adressant de nouveau au public) Victor… (Se reprenant) Raoul m’indique que le système d’ouverture du coffre-fort ne dépend pas des employés mais d’une minuterie déjà programmée en amont et qu’il va nous falloir patienter… (Il regarde interrogatif Victor, alias Raoul) une petite dizaine de minutes ? (Victor fait un oui de la tête très affirmé) Ah…au moins…bon… avant que l’entrebâillement de la porte fortifiée ne se déclenche enfin. (Bien ennuyé) Voilà, voilà, voilà…

Et bien Diantre ! L’on ne badine pas du côté de la sécurité chez les Rothschild…

 

Raoul : Etablissement fondé en 1817 Monsieur, la longévité garantit le savoir-faire.

 

Le noble : Savoir-faire qui, hélas, risque de nous mettre un tantinet dans l’embarras

 

Raoul : Nous ne pouvions pas nous attendre à moins d’une banque aussi prestigieuse…(Admiratif) Rothschild !

 

Le noble : Qu’importe ! Faisons contre ce mauvais timing bon cœur. Et puisque nous sommes entre gens de bonne compagnie, pourquoi ne pratiquerions nous pas un braquage convivial, bon enfant, conservant bien sûr l’esprit de la chose mais sans les vulgarités qui l’accompagnent généralement.

 

Raoul : (Dédaigneux) Comme on peut le voir dans certains films d’Outre Atlantique

 

Le noble : Exemple déplorable

 

Raoul : Les Etats-Unis Monsieur!

 

Le noble : Hé oui, le seul pays à être passé de la barbarie à la décadence sans avoir connu la civilisation.

 

Raoul : Monsieur a de l’esprit

 

Le noble : Oh, ce n’est pas de moi

 

Raoul : Je ne doute pas que Monsieur aurait pu inventer cette formule

 

Le noble : J’en ai composé bien d’autres, par exemple, celle-ci pour une agence de voyage … Que je me remémore : Parisiens, si vous souhaitez voyager sans vous sentir dépaysés, allez donc en Corse. Là-bas aussi on ne vous saluera pas, on vous fera patienter des heures et l’on vous traitera avec une impolitesse dont la rusticité typiquement locale n’a rien à envier à la muflerie des gens de la capitale.

 

Raoul : Très bon !

 

Le noble : Soit ! Mais un peu long pour un slogan publicitaire

 

Raoul : Faribole !

 

Le noble : Nous vivons à une époque du tout, tout de suite

 

Raoul : L’important n’est pas le but, Monsieur, mais le chemin. Notre chemin est droit, mais la pente est forte.

 

Le noble : (Apercevant une jolie femme) Mais aussi bordé de jolies rencontres. Madame, vous,  je ne vous cambriolerai pas

Raoul : Monsieur !

 

Le noble : (De plus en plus troublé) Je ne peux, Victor regarde-moi ce visage, cette allure, cette expression….O Madame, si en cet instant je ne vous détroussais pas, je prendrais illico votre défense.

 

Raoul : Monsieur ressaisissez-vous !

 

Le noble : Hélas, coquin de sort ! C’est moi qui tiens le pistolet…que pourrai-je faire pour vous prouver ma dévotion? Je ne vais tout de même pas me tirer dessus, ce serait d’un corniaud !

 

Raoul : Et d’une grande imprudence, Monsieur.

 

Le noble : (A une personne du public) Tenez, que ce monsieur prenne ma place, (Tendant son pistolet à une personne du public) Monsieur auriez vous l’amabilité et la gentillesse de bien vouloir nous braquer séance tenante ? (Il donne son arme à une personne du public) Merci

(A la femme du public) vous verrez si je ne vous défends pas furieusement !

 

Raoul : (Rattrapant le noble) Monsieur, ressaisissez-vous vous dis-je! Nous allons finir par nous décrédibiliser ! Enfin !!!

 

Le noble : Tu as raison mon bon Victor… (Se reprenant) Raoul ! (Reprenant son pistolet au Monsieur) Permettez ? (A Victor) Juste un dernier échange.

 

Raoul : (Voulant le retenir) Monsieur !

 

Le noble : Le dernier. (A la dame) Madame, si seulement j’avais pu vous rencontrer ailleurs, je suis fauché comme les blés, soit ! Mais à défaut de diamants, c’est de baisers que je vous aurais couvertes.

 

Raoul : (Intervenant rapidement en mezzo) Monsieur, il ne faut pas faire câlin-câlin avec nos otages, ils finiront par ne plus nous redouter du tout

 

Le noble : Est-ce indispensable ?

 

Raoul : Nous devons inspirer un minimum d’épouvante

 

Le noble : Ah ?

 

Raoul : C’est l’usage

 

Le noble : Comme le font les bandits Américains alors ?

 

Raoul : Il y a des moments où cela se justifie

 

Le noble : Et bien Soit ! Vous me semblez plus à même de diriger la chose, prenez ma place. Faites, je vous en prie.

 

Raoul : Cela ne contrarie pas monsieur ?

 

Le noble : Du tout ! Je vous sais plus rigoureux que moi.

 

Raoul : Les contraintes de l’office

 

Le noble : Sans doute. Et puisque maintenant vous commandez, laissez-moi donc vous appelez Boss

 

Raoul : Monsieur !

 

Le noble : Comme dans les films de gangster !

 

Raoul : (Extrêmement confus) Cela me gêne, je suis confus

 

Le noble : Allez Boss ! Faites-vous la main, tenez, donnez-moi un ordre !

 

Raoul : Monsieur ! Je n’oserais !

 

Le noble : Un ordre ! Je veux un ordre ! C’est un ordre ! Allons…osez…Boss !

 

Raoul : Oh. Je prierai donc monsieur de cesser de courtiser la gent féminine pendant que nous les dévalisons

 

Le noble : (Déçu) Mais non Vic…Raoul, un ordre amusant, rigolo quoi, je ne sais pas… pour une fois que nous sommes dans une situation qui sort un peu de l’ordinaire…invitez-moi à ligoter les otages. (Apercevant une autre femme) Ligoter ??? O madame, madame, aucun lien ne saurait être aussi puissant que l’attachement que vous m’inspirez soudainement. Et si d’aventure je devais vous ligoter ce ne serai qu’accolée à ma personne

 

Raoul : Monsieur ! Vous faites encore câlin-câlin !

 

Le noble : Opinion déplacée, je ne faisais pas câlin-câlin !

 

Raoul : Monsieur en prend bien le chemin pourtant !

 

Le noble : Soit ! Je vous l’accorde. Rien ne vous échappe Boss !

 

Raoul : (Le grondant, embêté) Vous n’êtes pas assez à ce que vous faites

 

Le noble : Je vais me discipliner

 

Raoul : Monsieur m’oblige à le gourmander

 

Le noble : Et vous faites bien

 

Raoul : Ce n’est pas dans mes habitudes

 

Le noble : Un maître a parfois besoin d’une juste remontrance

 

Raoul : Cela m’affecte Monsieur

 

Le noble : Ah ! Pour être Marquis, je n’en suis pas moins homme

(A une dame du public, déclaration tirée du « Tartuffe ») « Et lorsqu'on vient à voir vos célestes appas, (Dans un souffle) Madame
Un cœur se laisse prendre, et ne raisonne pas.

Je sais qu’un… »

 

Raoul : Monsieur !!!

 

Le noble : (Exaspéré) Ah !!! Morbleu !!  C’est le printemps, et l’amour est là m’imprégnant de ces délicats effluves ! Voilà !

 

Raoul : Monsieur va finir par nous saboter notre hold-up !

 

Le noble : Quoi ! Pff … Sous prétexte d’un léger badinage…

 

Raoul : Badinage qui n’est pas de saison

 

Le noble : Au contraire, ces quelques propos galants désamorcent le tragique de l’affaire

 

Raoul : Comment cela ?

 

Le noble : Vous conviendrez avec moi qu’il est pénible de se faire dévaliser

 

Raoul : Oui

 

Le noble : Alors, adoucissons leurs tracas par d’aimables discours. Point n’est besoin de les malmener.

 

Raoul : Cela peut être considéré comme une forme de motivation

 

Le noble : Une motivation ? Nous en avons deux ! L’un se nomme Beretta et l’autre Smith er Wesson. Agitons-les à l’occasion, histoire de rappeler leur existence (Ils les agitent) mais comportons-nous avec la plus grande civilité.

 

Raoul :(Doutant) Hum…Je ne sais pas… peut-être…Je suis surement un peu trop rétrograde

 

Le noble : Certainement pas mon ami ! Tout est de ma faute. Je vous ai placé dans une situation qui ne vous est pas familière et malgré tout, vous vous en sortez avec bonheur !

 

Raoul : Que Monsieur considère que j’inaugure, présentement, mon premier braquage.

 

Le noble : Quelle poigne !

 

Raoul : Oh !

 

Le noble : Votre maintien est parfait

 

Raoul : Monsieur, puisque nous y sommes, j’aimerais bien essayer de faire comme les gangsters américains ? Un peu plus tonique

 

Le noble : Vous êtes resté un grand enfant

 

Raoul : S’il vous plait Monsieur, juste pour me rendre compte…une fois

 

Le noble : Je vous en prie, (Au public) Et pour l’encourager, applaudissons-le !

 

Raoul : (Tout intimidé) Merci. Allez ! Je me lance… au débotté  (Aux gens, prenant une voix plus basse et un air « terrible ») Tas de chenapans, pendards, coquins, fripouilles…

 

Le noble : Fripouilles ?

 

Raoul : (Inquiet) C’est excessif ?

 

Le noble : Point, c’est que vous, naturellement si distingué…

 

Raoul : Oh ! Je me sens tout autre Monsieur, ça m’enflamme, ça m’électrise

 

Le noble : Poursuivez alors

 

Raoul : (Aux gens) Fripouilles, disais-je ! Vous allez tous sortir l’oseille de vos morlingues et plus vite que ça ! Foutre-dieu

 

Le noble : (Admiratif) Victor, si Al Pacino vous avait rencontré, son Scarface en eut été chamboulé

 

Raoul : (Aux gens) Attention, toi la gourgandine (Au noble) gourgandine c’est peut-être un peu trop…

 

Le noble : Excessif ? Dans le feu de l’action, c’est justifié.

 

Raoul : En ce cas… Gourgandine, file-nous aussi tes breloques sur-le-champ ou gare à tes fesses !… Heu … Madame considérez que lorsque j’évoque vos …fesses…il ne s’agit là que d’une figure de style. N’y voyez nulle irrévérence.

 

Le noble : Mon partenaire et moi-même avons pour elles, une déférence absolue

 

Raoul : Absolue !

 

Le noble : (A Victor) Bien ! Puisque toute ambigüité est évanouie reprenez, furieux !

 

Raoul : Allez ! Presse-toi donc vilaine! Et Heu…balance-nous tes bracelets, collier, boucle d’oreil….(Ecoutant une dame) ….Pardon ? (Soudain très respectueux) Bien sûr Madame, si c’est un bijou qui a appartenu à votre mère, nous ne saurions vous le réclamer.

 

Le noble : Nous ne saurions !

 

Raoul : On ne badine pas avec l’amour filial

 

Le noble : En conservant cette parure, vous lui rendez un bel hommage

 

Raoul : Je conserve moi-même de ma maman une collection entière de cartes postales de Douai. Et bien je ne tolèrerais pas que l’on m’en dépossède.

 

Le noble : Ce sont là choses sacrées !!!

 

Raoul : Cela me mettrait dans tous mes états

 

Le noble : Quand c’est sacré, c’est sacré !

 

Raoul : Mère m’avait aussi offert des draps en lin. A l’époque je fréquentais et c’était un cadeau de fiançailles. Hélas, ma promise est morte à la suite d’un saut en parachute qu’elle avait elle-même tricoté…fin atroce

 

Le noble : J’ignorais

 

Raoul : Je dors désormais tout seul dans mes draps en lin … c’est râpeux mais c’est un présent de maman alors j’accepte !

 

Le noble : Êtes-vous en état de continuer ou je reprends la main…

 

Raoul : Non, non ! Je recompose la brute épaisse. Le regard, la démarche, oh ! Je peux cracher, j’ai vu ça une fois dans un western…

 

Le noble : S’il vous plait, crachez donc ! C’est vous le boss

 

Raoul : (Raoul crache dessus)

 

Le noble : C’est un début (Apercevant les gens) Oh, je crois que nos hôtes nous considèrent de moins en moins avec épouvante, vite motivons-les en agitant Beretta et Smith et Wesson

 

Ils agitent leurs pistolets

 

Raoul : Regardez monsieur comme j’agite bien ! Avec autorité !

 

Le noble : Ça y est, ils nous considèrent de nouveau,  à vous !

 

Raoul : Hein ? Ah oui ! Finie la rigolade bande de salopiots! (Il prend une respiration et s’adresse à une personne) A nous deux mon gaillard ! Tu vas me faire le plaisir de te délester de tes multiples biftons avant que je n’ai compté jusqu’à trois. Un, deux…pardon ? (Comme écoutant le monsieur) Ce billet de 500 euros est aussi un cadeau de votre maman ? Ah ? C’est embarrassant ça. Attendez, je m’entretiens avec Monsieur. Monsieur !

 

Le noble : J’ai entendu

 

Raoul : Que faire ?

 

Le noble : C’est un cas d’école. Complexe

 

Raoul : D’une certaine façon nous allons faire jurisprudence

 

Le noble : La responsabilité en est plus conséquente alors. Mais laissons-nous guider par l’adage : Dans le doute, ne nous abstenons pas.

 

Raoul : Ah ? Ce n’est pas plutôt l’inverse ?

 

Le noble : Possible… mais comme cette version là nous avantage davantage…

 

Raoul : J’entends !

 

Le noble : Continuez

 

Raoul : Bien. Non Monsieur, non ! Ce billet, sauf confirmation de ladite maman, ne vous a pas été offert. N’insistez pas et ne venez pas me dire pendant que vous y êtes que les autres billets sont aussi des cadeaux de famille. Que non, que non. (Au noble) Petit sacripant, au coin ! Allez hop ! Et que ça saute !

 

Le noble : Victor, c’est un monsieur, ce n’est pas un enfant.

 

Raoul : Oh, je vois, il me faut choisir un châtiment moins galopin

 

Le noble : Voilà

 

Raoul : J’entends ! Monsieur, à vue de nez, les dix minutes du coffre-fort sont écoulées

 

Le noble : En ce cas. Mesdames, Messieurs, il n’est pas de bonne compagnie qui ne se sépare un jour…Adieu !

 

Raoul : Je vous précède ? (Raoul sort)

 

Le noble : Je vous en prie. Mais avant épouvantons une dernière fois nos généreux donateurs. Beretta et Smith et Wesson vous saluent bien

(Ils agitent leurs pistolets, puis Raoul sort)

Mes chers amis, je vous sens un tantinet chagrin mais ne regrettez pas votre argent, car après tout, il n’y a que trois choses indispensables en ce bas monde : Le respect de toute forme de vie, une douce et régulière défécation, et un blazer bleu marine ! Le reste n’est que futilité

 

Raoul : Monsieur venez m’aider

 

Le noble : J’arrive. (S’adressant aux dames qu’il avait apostrophées auparavant)  Madame et vous aussi madame et madame aussi, aahh Mesdames !!! Vous êtes la preuve de l’existence de dieu… ou bien du diable, je ne sais…

 

Raoul : (Revenant) Monsieur, je crois avoir aperçu des policiers sur un toit

 

Le noble : Ah ? Ils sont déjà là ?

 

Raoul : Nous avons un peu tardé. Ils doivent entourer la banque

 

Le noble : Et si nous leur livrions les voleurs ?

 

Raoul : Jamais monsieur je ne vous dénoncerai

 

Le noble : Mais de quoi parlez-vous Victor ? Je parle des vrais voleurs… des banquiers

 

Raoul : Ah !

 

Le noble : (S’adressant aux gens) Que le directeur de cette banque se désigne sur le champ.

 

Raoul : (Désignant une personne du public)  C’est lui !!!

 

Le noble : Monsieur, puisque vous êtes le directeur de ce coupe gorge…

 

Raoul : Rothschild tout de même…

 

Le noble : Sous l’éclat des dorures, les crocs aveuglent les innocents

 

Raoul : Hein ?

 

Le noble : Passons. Oui Monsieur le directeur, puisque directeur vous êtes, veuillez faire amende honorable ici et maintenant !

 

Raoul : Affreux bidouilleur, margoulin, sangsue !

 

Le noble : Absolument. Chers amis, il ne nous reste plus qu’à vous saluer…Avant de partir, Mesdames, rappelez-vous qu’à défaut de diamants, je suis toujours prêt à vous couvrir de …

 

Raoul : Monsieur fait encore câlin-câlin ! Monsieur m’oblige à le gourmander, Monsieur n’est pas assez inflexible…

 

Le noble : C’est le printemps

 

Raoul : Avec Monsieur, c’est le printemps en toute saison !

 

Ils sortent

 

Fin

 

 

 

 


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