Mortelle Dégustation

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Dans cette comédie policière, l’intrigue tourne autour de la mystérieuse mort de Robert de Beaumont. Chloé, sa fille, et Pierre, son fils, ne croient pas à la thèse d’une mort naturelle et font appel à deux détectives privés, Bobby et Léo Duflair, pour enquêter sur la vérité derrière le décès de leur père. Ils sont aidés par Capucine, la bonne de la maison, ainsi que par Noé, un jardinier obsessionnel, et Maïa Freud, une psychanalyste excentrique.

Au fur et à mesure de l’enquête, des secrets de famille émergent, notamment un testament mystérieux et des motivations cachées qui pourraient expliquer le décès. Entre les querelles familiales, les manipulations et les découvertes inattendues, la vérité se dévoile petit à petit, mais non sans quelques retournements surprenants.

Le tout se déroule dans un cadre léger et humoristique, avec des personnages hauts en couleur et des situations farfelues qui donnent du relief à cette enquête pleine de suspense.

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Liste des personnages (14)

Prunelle De Beaumont Femme • • 140 répliques
Seconde femme de Robert, la victime.
Robert de Beaumont Homme •
Victime, n’apparaît pas dans la pièce.
Pierre De Beaumont Homme • • 90 répliques
Fils de Robert et beau-fils de Prunelle.
Chloé De Beaumont Femme • • 140 répliques
Fille de Robert et belle-fille de Prunelle.
Capucine Femme • • 120 répliques
Bonne sans gêne.
Maître Papineau Homme • • 130 répliques
Notaire.
Coralie Papineau Femme • • 50 répliques
Mère abusive de Maître Papineau.
Bobby Duflair Homme • • 110 répliques
Détective privé.
Léo Duflair Homme • • 110 répliques
Fils de Bobby, apprenti détective.
Noé Lelièvre Homme • • 70 répliques
Jardinier peu instruit.
Zélie D’Anfer Femme • • 40 répliques
Sœur de Robert.
Dante D’Anfer Homme • • 30 répliques
Mari de Zélie.
Deva Lepot Femme • • 30 répliques
Soeur de Robert
Maïa Freud Femme • • 60 répliques
Psychanalyste de Robert.

Décor (1)

Salon L'action de passe dans la maison de la victime et plus précisément dans un salon cossu.

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Acte I : salon des Beaumont.

Un comédien passe avec un panneau :

Jour J - 5

 

Scène 1 : Prunelle, Capucine

 

Prunelle est assise sur un canapé et lit un magazine. On frappe.

Prunelle : Entrez.

Capucine, avec le plateau de petit déjeuner : Bonjour Madame. Je vous apporte votre petit-déjeuner. Avez-vous bien dormi ?

Prunelle : Oui, très bien, merci. Posez cela sur la table. Où est votre charlotte ?

Capucine : Dans ma poche ! Je déteste ce truc !

Prunelle : Je vous ai acheté cette coiffe afin que vous la mettiez ! C’est plus hygiénique, surtout quand on sert le thé.

Capucine, mettant sa charlotte de mauvaise grâce : Bien Madame !

Sonnette.

Capucine : Madame attend quelqu’un ?

Prunelle : Oui, maître Maître Papineau Papineau. Faites-le entrer immédiatement.

Capucine : Bien, Madame.

Elle sort.

Prunelle, se frottant les mains : J’espère qu’il vient m’annoncer une bonne nouvelle ! Ça fait deux mois que cette affaire traîne ! J’ai hâte que tout cela soit réglé !

Scène 2 : Prunelle, Capucine et Maître Papineau

 

Capucine, annonçant très cérémonieusement : Maître Papineau.

Prunelle, faisant deux bises sans toucher les joues de Maître Papineau : Bonjour, mon cher Maître Papineau !

Maître Papineau : Bonjour, Madame de Beaumont.

Prunelle : Je suis contente de te voir ! Au fait, comment va ta mère ?

Maître Papineau : Très bien, comme d’habitude, débordante d’énergie ! (À part) Trop débordante, d’ailleurs, et à tous points de vue !

Capucine commence à balayer tout en prêtant l’oreille et pousse discrètement la saleté sous le tapis.

Prunelle : Dis-lui donc de venir prendre le thé un de ces jours !

Maître Papineau : Justement !  Elle me charge de vous prévenir qu’elle passera vous voir ce matin pour le café.

Prunelle, à Capucine : Eh bien Capucine ? Que faites-vous encore là ? Allez donc faire le ménage ailleurs !

Capucine, insolente : Je ne fais que nettoyer et je ne prête absolument pas attention à ce que vous dites ! Faites comme si je n’étais pas là.

Prunelle : Non, mais je rêve ! Vous n’avez rien à faire ici pour le moment. Sortez et ne discutez pas !

Capucine, traînant des pieds et laissant discrètement tomber son mouchoir : A vos ordres, Madame.

Elle sort.

Prunelle, à Maître Papineau : Alors, as-tu quelque chose de nouveau à m’annoncer ?

Maître Papineau : Oui, Madame ! L’affaire avance enfin ….

Prunelle, le coupant : Une minute Maître Papineau ! (Se dirigeant vers la porte et l’ouvrant. Capucine appuyée contre la porte, s’affale dans le salon)

Prunelle : Eh bien, qui vois-je encore ici ? Une demoiselle bien indiscrète, semble-t-il !

Capucine, sans se laisser intimider : Pardon Madame, j’ai dû perdre mon mouchoir dans le salon en sortant et je suis revenue le chercher. (Avançant pour le ramasser) Ah, le voilà !  Vous voyez ? Je ne vous espionnais pas le moins du monde ! J’avais la goutte au nez. (Elle se mouche bruyamment) D’ailleurs pourquoi devrais-je vous espionner ? Vous n’avez rien à cacher, Madame, n’est-ce pas ?

Prunelle : Impertinente !

Capucine : Vraiment ? Je n’avais pas remarqué ! (Voyant le regard courroucé de Prunelle) C’est bon, c’est bon, je retourne travailler !

Prunelle la suit pour vérifier qu’elle s’éloigne.

 

 

Scène 3 : Prunelle et Maître Papineau

 

Prunelle : Il faut vraiment que je me méfie de cette fille ! Elle est toujours en train de fouiner à droite et à gauche. Jusqu’à présent, elle était protégée par ma belle-fille et mon regretté mari, (Sortant un mouchoir et faisant mine de sécher une larme) mais je compte m’occuper d’elle dès que cette affaire sera réglée ! Alors ?

Maître Papineau : Eh bien, Madame, la police vient de me faire part de ses conclusions. L’affaire est classée : mort naturelle. Les organes vitaux ont cessé de fonctionner suite à une infection virale foudroyante.

Prunelle : Cela signifie que tu vas pouvoir t’occuper de la succession ?

Maître Papineau : Oui, Madame ! Il suffit maintenant d’authentifier le testament que vous m’avez donné.

Prunelle : Comment ? Authentifier ce testament ?

Maître Papineau : Eh bien… C’est la procédure…

Prunelle : Ne me dis pas que tu as des doutes quant à l’authenticité de ce document ? Tu ne vas tout de même pas imaginer que je pourrais t’en donner un faux ? Après tous les tourments que j’ai subis. (Faisant mine de sécher une autre larme. Très théâtrale) Et puis, je te connais depuis le berceau !

Maître Papineau : Non, mais …

Prunelle : Au fait, ta mère t’a-t-elle dit que tu serais grassement payé pour les services que tu me rends ?

Maître Papineau : Oui, bien sûr, mais la procédure ?

Prunelle, mielleuse : On n’a pas besoin de procédure entre nous, si ?

Maître Papineau : C’est que ….

Prunelle : Allez, je compte sur toi pour activer les choses maintenant que le dossier est clos.

Maître Papineau : Oui, mais ...

Prunelle : Et n’oublie pas, Maître Papineau, plus vite l’affaire sera close, plus vite tu auras tes sous et peut-être aussi autre chose…

Maître Papineau : Oh oui, Madame ! Vous parlez bien de votre chère et jolie belle-fille, n’est-ce pas ?

Prunelle : Oui. (A part) Ma chère belle-fille… Oui, parlons-en : ni belle, ni chère en vérité ! (A Maître Papineau, en le poussant vers la sortie) Je crois que nous nous sommes tout dit. Au revoir Maître Papineau.

Maître Papineau : Au revoir, Madame.

Il sort en trébuchant.

Prunelle, à part : Quel nigaud !

 

 

Scène 4 : Prunelle et Chloé

 

On frappe.

Prunelle : Oui ?

Chloé : Bonjour Prunelle ! Je viens de croiser Maître Papineau. Toujours aussi empoté.

Prunelle : Voyons, Chloé, tu es trop dure ! C’est un charmant jeune homme et je suis sûre qu’il fera un excellent mari !

Chloé : Un excellent mari ? Il est déjà marié (Pause) A sa mère ! (Pouffant de rire) A-t-il apporté des nouvelles intéressantes ?

Prunelle : Oui, il vient de m’apprendre que l’affaire a été classée sans suite. Ton père est décédé de mort naturelle.

Chloé : Quoi ? Tu ne vas pas croire à ça ?

Prunelle : Et pourquoi pas ?

Chloé : Papa avait une très bonne santé.

Prunelle : Effectivement, mais personne n’est à l’abri d’une mort soudaine.

Chloé : Peut-être, mais pas papa. Je le sais, je le sens !

Prunelle : Tu dis n’importe quoi, Chloé !

Chloé : Oui, c’est ça.

Prunelle : Et souviens-toi : nous avons tous été obligés de prendre un traitement antibiotique !

Chloé : Je ne risque pas de l’oublier, mais je ne crois pas à cette thèse et je n’y croirai jamais ! J’ai l’impression que ça t’arrange bien que l’affaire se conclue ainsi.

Prunelle, feignant d’essuyer une larme : Pas du tout … mais …

Chloé, l’interrompant : Eh bien, moi, je ne me contenterai pas de cette explication ! D’ailleurs, Pierre est d’accord avec moi !

Prunelle : Oh, parlons-en de Pierre, ton frère ! Un comédien naïf à l’imagination débridée, qui ne sait parler qu’avec des citations !

Chloé : Comment ? Un acteur brillant qui vient de décrocher un contrat à la comédie française !

Sonnette portable

Chloé, décrochant : Oui ? Un instant. (A Prunelle) Tu voudras bien m’excuser : nous reparlerons de cela plus tard. Mais, je n’ai pas dit mon dernier mot.

Elle sort

Prunelle : Quelle peste ! Qu’est-ce qu’elle a donc en tête ? Je ne la comprendrai jamais !

Scène 5 : Prunelle et Capucine

 

Capucine : Madame …

Prunelle : Dites, vous, ça vous arrive de frapper avant d’entrer ?

Capucine : Oh pardon ! Je suis un peu distraite parfois !

Prunelle, énervée : Parfois ? Tout le temps, oui ! Que voulez-vous encore ?

Capucine : Madame Coralie Papineau désire vous voir !

Prunelle : Déjà ? Eh bien, faites-la entrer et ne remettez pas les pieds ici sans votre charlotte sur la tête !

Capucine : Madame, je pensais avoir le droit de...

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