Un rigodon de valises

Genres :
Thèmes : ·
Distribution :
Durée :

Le contexte :

En 2 ans la COVID 19 a relégué loin dans nos mémoires la période qui la précédait et que l’on qualifiait de «  décidément bien troublée » ! C’était « l’état d’urgence »
Pour ne pas l’oublier tout à fait, voici
«  UN RIGODON DE VALISES » 
Pour bien danser le rigodon, il faut savoir compter jusqu’à trois ! Et 3, c’est précisément le nombre de valises qui, en se mélangeant, forment la trame de cette énigme policière.

Le résumé :

Sa compagne l’ignorait… L’introduction inattendue d’une valise au domicile lui fait découvrir son compagnon sous un tout autre jour : Bob serait agent secret !…
La surprise passée, Jocelyne décide de lui apporter son soutien, en toute discrétion bien sûr ! L’arrivée inattendue d’Agathe sa sœur, en pleine rupture amoureuse, va entrainer une confusion entre la valise d’Agathe et celle préparée pour Bob par Jocelyne.
Une embrouille dans laquelle vont tomber à pieds joints Armand, l’obstiné policier chargé d’élucider l’énigme de la première valise, et Lucette, la gendarme avec laquelle il est obligé de faire équipe ( état d’urgence oblige)
Est-ce si facile d’enquêter pour les membres d’un binôme aussi disparate ?
Est-ce facile d’enquêter quand on est amoureux ?
Le voisin qui propose son aide n’est-il vraiment qu’un vil rapporteur ?
Décidément nous vivons une époque bien troublée !

🔥 Ajouter aux favoris

Soyez le premier à donner votre avis !

Connectez-vous pour laisser un avis !

Décor : Dans l'appartement de Jocelyne et Bob, la salle de séjour.

Acte 1

On sonne. Rien ne bouge. On re- sonne... on insiste

Venant de la chambre, JOCELYNE entre en scène. Manifestement le coup de sonnette l'a tirée d'un profond sommeil.

Elle ouvre la porte.

Entre L'ANONYME, une valise à la main. Il pose la valise à terre, et, stupéfait..

Anonyme – Ah !... Ah, Madame... C'est... c'est étonnant... Ah non mais... réellement.. c'est... Oh ! On a déjà dû vous le dire des centaines de fois, mais... c'est mérité. Ah si !.. Ah non, mais … votre regard !... vos yeux !... c'est... c'est impressionnant, réellement impressionnant !

JOCELYNE ahurie reste muette,

Elle va machinalement exécuter les gestes demandés

Anonyme – Permettez Madame, je vais sortir. Je vais sonner à nouveau. Il faut absolument que je vérifie que la deuxième rencontre provoque la même impression que la première.

Il sort Sonne Elle ouvre Il entre

Anonyme – Excusez-moi, je reprends la valise. Pour que le test soit valable il faut que la deuxième rencontre se réalise dans les mêmes conditions que la première.

Il sort Sonne Elle ouvre Il entre et pose la valise à terre

Anonyme – Incroyable !... Incroyable ! C'est pareil, exactement pareil. Le même effet !... Ah ! Je vous assure, ce n'est pas commun. Ah non... c'est...

Jocelyne – Pardon Monsieur, mais qui êtes-vous ?

Anonyme- Oh ! Le savoir ne vous serait pas d'une grande utilité. L'ignorer est encore pour vous ce qu'il y a de mieux.

Jocelyne – Mais enfin Monsieur, pourquoi êtes-vous là ?

Anonyme – Pour remettre cette valise à votre mari.

Jocelyne – Je ne suis pas mariée.

Anonyme – Oui, vous avez un compagnon, c'est pareil.

Jocelyne – Oui. Bob.

Anonyme – Ah ! Parce que c'est comme cela qu'il se fait appeler !

Jocelyne – Évidemment puisque Bob c'est son nom !

Anonyme – Ah très bien, très bien. Bob, Bob, oui, oui... Bob, pourquoi pas ?

Jocelyne – Mais enfin....

Anonyme – Ne vous faites pas de souci, Madame. Bob, comme vous l'appelez, saura parfaitement de quoi il s'agit.

Jocelyne – Monsieur ! J'aimerais comprendre...

Anonyme – Dans ce genre de service, chez nous, la discrétion est de règle. (il la salue) Madame. (il sort)

Jocelyne – Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Et qu'est-ce que m'a raconté cet énergumène ? « Ne pas connaître son nom, c'est mieux pour moi... et Bob !.. Bob... ne s'appellerait pas Bob ! La discrétion est la règle dans leur service... » Non !... Oh non?... Ce n'est pas possible... Bob dans les services secrets !! Faut que je m'assoie... Bob dans les services secrets !.. Et depuis 9 ans que nous vivons ensemble je ne me suis rendu compte de rien ! Alors là, il est fort !... Il est très fort !! En même temps, il aurait pu, je ne sais pas moi, même s'il ne pouvait pas tout me dire, essayer de me le faire comprendre.... J'ai toujours eu confiance en lui, moi, et... et, il me laisse dans l'ignorance... obligé, d'accord... mais quand même... Et en plus l'apprendre de la bouche d'un étranger ! Ah ça... ça secoue!...

BOB sorti du lit entre en scène.

Bob – Ah ! Jocelyne, ma chérie, merci. Quand le coup de sonnette a retenti, je n'ai pas su émerger. Faut dire qu'hier... notre virée du samedi soir... quelle fiesta ! Il était plus de trois heures quand on rentré cette nuit, non ? Heureusement que tu as réussi à te lever ! C'était qui ce coup de sonnette ?

 Jocelyne - Ouvre grand les yeux et regarde moi.

Bob – Ce matin déjà les ouvrir, ça a été difficile. Alors les ouvrir tout grands, je veux bien essayer, mais je ne promets pas.

Jocelyne – Comment tu t'appelles ?

Bob – Pardon ?

Jocelyne – Quel est ton nom ?

Bob – Bob DELANGUE.

Jocelyne – Tu t'appelles Bob ?

Bob – C'est mon prénom, oui.

Jocelyne – Vraiment ?

Bob – Oui. Oui. Enfin , oui et non : à ma naissance, mes parents voulaient m'appeler Bob. À l'époque, à l'état civil, ce prénom n'était pas autorisé. Alors comme Bob est en Anglais le diminutif de Robert, pour l'état civil je suis Robert. Mais toujours on m'a appelé Bob.

Jocelyne – (d'un air entendu...) Bien sûr... Bien sûr...

Bob – Tout ça ne me dit pas pourquoi on est venu nous réveiller de manière intempestive ce dimanche matin.

Jocelyne – Pour t'apporter cette valise.

Bob – Pardon ?

Jocelyne – Un monsieur qui n'a pas voulu donner son nom a apporté cette valise en précisant que tu comprendrais immédiatement de quoi il s'agit.

Bob – Attends, attends... Tu dis qu'un anonyme a déposé ici cette valise ?

Jocelyne – Oui.

Bob – Sans autre explication

Jocelyne – Voilà.

Bob – (qui se précipite sur le téléphone) J'appelle la police.

Jocelyne – Bah ! Pourquoi ?

Bob – Jocelyne, le week-end dernier, quand tu as rendu visite à ta mère, pour prendre le train, selon ton habitude tu es arrivée à la gare avec 25 minutes d'avance.

Jocelyne – Je prends toujours une marge de sécurité.

Bob – O.K. et donc toutes les dix minutes tu as entendu l'annonce faite en gare...

Jocelyne – Sans doute, oui.

Bob – L'invitation à signaler tout bagage abandonné.

Jocelyne – Ah oui, c'est juste.

Bob – Ici, un inconnu est venu chez nous abandonner cette valise, c'est bien ce que tu m'as dit ?

Jocelyne – Oui.

Bob – Et donc, je fais le signalement nécessaire.

Jocelyne – (admirative) Et c'est immédiatement ce à quoi tu as pensé, oui, oui oui...

Bob – (compose le numéro) Allo. Le commissariat ?... Ici Bob DELANGUE. J'appelle pour signaler un colis suspect... Mes coordonnées ?... Bob DELANGUE... oui comme bilingue si vous voulez, mais avec de D, E, pas D,E,U,X. 218 rue des Arts, appartement 22... Comme 22 v'la les... mais non, mais c'est sérieux : au deuxième étage de l'immeuble, il y a deux appartements qui se font face, le 21 et le 22, et j'habite au 22, voilà. … Le colis ? … C'est une valise. … Comment ? (regard vers la valise et après avoir cherché l'assentiment de Jocelyne) Ben... Normale.... Ah non, non, pas à la gare, ici, chez nous. … Mais oui je sais que nous sommes le 1er Avril, mais je vous assure que ce n'est pas une blague : un individu qui n'a pas voulu se faire connaître a réellement abandonné ici une valise... … Mais j'entends bien, j'entends bien... les sanctions encourues au cas où... Mais je vous certifie.... Le code d'accès de l'immeuble ? 22/22... 22, 2fois... Pas futefute comme code ! Ça il faut le dire au propriétaire. … Ah d'accord … et... Ah !... oui... oui... oui, oui, oui, oui, O.K.

Il raccroche

Fonce vers le vestibule ouvrir la porte et va se planquer derrière un fauteuil éloigné de la valise et qui lui fait face

Il réalise qu'il a oublié JOCELYNE, bondit sur elle et l'entraîne derrière le fauteuil

Jocelyne – Mais, mais … Qu'est-ce qu'il te prend ?

Bob – Ils arrivent. Je leur ai laissé la porte ouverte, et en attendant on doit se planquer derrière les meubles.

Jocelyne – Ah bon !

Bob – Oui. Au cas où la valise contiendrait une bombe commandée à distance.

Jocelyne – À distance ?

Bob – Télécommandée !

Jocelyne – Télécommandée comment ? (elle se lève et fait le geste) Comme pour le téléviseur avec la télécommande ?...

Bob - ( qui l'oblige à se baisser) Oui. Ou par un téléphone portable.

Jocelyne – (admirative) Et naturellement tu es au courant de tout ça....

Bob – Bah ! C'est connu.

Dans le vestibule, hésitant, on entend THOMAS.

Thomas – Y a quelqu'un ? … Y a quelqu'un ? … Monsieur DELANGUE ? … Monsieur DELANGUE ?

Bob – (passe la tête) Oui...

Thomas – Ah ! Vous êtes là... La porte était ouverte, c'est...

Il vous reste 90% de ce texte à découvrir.


Connectez-vous pour lire la fin de ce texte gratuitement.



Retour en haut
Retour haut de page